La Fondation espace écureuil présente une exposition du peintre Jacques Tison, du 14 janvier au 26 mars. Jacques Tison : « La fiction me suit comme une ombre, alors que tout ce que je voudrais c’est dormir ».
Fondation espace écureuil: Exposition Jacques Tison – 14 janvier au 26 mars
Jacques Tison peint des images, des grands formats, des silences, des paysages, des architectures, du blanc, du vide. La fiction me suit comme une ombre, alors que tout ce que je voudrais c’est dormir : ce qui fait sens pour l’artiste, dans cette phrase extraite du Livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa, c’est le mot fiction.
Qu’est-ce que le peintre se raconte comme histoire, en peignant sa toile ?
Jacques Tison s’inspire du paysage qui l’environne, des images qu’il croise ici et là. « Les images viennent à nous » dit-il.
Voir tous les jours la même chose, faire le même trajet, être confronté aux mêmes espaces laisse une empreinte sur la rétine et se transforme en image. Dans sa répétition, le réel crée un récit. Il ne s’agit pas ici de rendre au mieux la réalité : bien au contraire, le traitement pictural est là pour fictionner le réel.
Les grands aplats blancs, les architectures vides aux ouvertures percées, les accords froids des couleurs évoquent une figure comme creusée dans la toile, un paysage révélé par le peintre qui est allé le chercher au fin fond de la peinture. Il n’a pas recouvert la toile de lignes et de couleurs, mais il a creusé la surface blanche, comme un sculpteur va chercher la forme cachée dans le bois ou le marbre.
À travers une quarantaine d’œuvres récentes exposées à la Fondation espace écureuil, les spectateurs cheminent entre des volumes : peintures parfois posées sur des plots plutôt qu’accrochées aux murs, toiles blanches non peintes et grand aplat de mur blanc donnent une impression de continuité à l’ensemble. Le visiteur ne va pas de toile en toile, mais circule dans un espace cohérent et fluide où la fiction le suit comme une ombre.
Quelques idées simples me guident dans mon travail : peindre des images en espérant que la peinture s'y invente et à travers la représentation, viser l'abstraction, essayer d'éliminer le maximum d'effets, peindre dans le doute avec le sentiment familier du vide.
« Le blanc matérialise l'espace de la toile, il est non peint, abstrait, bidimensionnel. Le sujet, avec ses conventions propres à la représentation, vient se superposer à la surface monochrome, recouvrir quelque chose, un jeu s'instaure, entre les vides, les pleins, le peint et le pas peint entretenant l'inaccompli. »
Jacques Tison
Jacques Tison vit et travaille dans le Tarn-et-Garonne.
Informations pratiques
Fondation espace écureuil 3 place du Capitole, Toulouse
Ouvert du mardi au samedi 11h-18h et le premier dimanche du mois 15h-18h. 05 62 30 23 30
étonnantes ces toiles, j’aime beaucoup la deuxième. bisous Bernie. cathy
Moi aussi.
avec un titre comme celui là « écureuil » j’aurai plus penser à un placement monétaire quoique si l’on peut acheter une de ces peintures peut-être que ce sera là un placement….(lol) titre pas mal trouver finalement….passe une douce journée
C’est le nom du lieu où lieu l’exposition, la Fondation Écureuil.
Merci pour cette découverte ! Bon mercredi
Avec plaisir