couvre-feu santé mentale

Couvre feu et santé mentale

Il faudrait vraiment être tombé de la dernière averse pour ne pas s’accorder sur le fait que les temps qui courent ne sont pas les plus radieux que nous ayons vécus…

Certes le gris et le froid de l’hiver sont pour beaucoup d’entre nous un facteur de morosité important, du fait du manque de soleil et des températures à faire grelotter le mercure, mais c’est surtout la crise de la Covid et toute l’angoisse qu’elle génère qui font que la période actuelle est particulièrement propice à une humeur maussade et à un moral quelque peu en berne.

Le temps de cet article nous allons vous briefer de façon volontairement très informelle, sur quelques manières de rehausser vos couleurs et de rendre au présent ce petit goût de confiture ou de chocolat et cette odeur de pain frais et de sous bois printanier !

Et si vous vous revendiquez dans la grisaille et heureux de l’être, alors nous ne saurons trop vous conseiller de passer votre chemin, car c’est une brise presque tiède que nous nous préparons à faire souffler sur le plafond bas de vos états d’âmes, rien de moins !

par Romain Pillard

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Tips pour garder le moral

I/ Au diable les gangues de l’abdication mentale !

                Plus on avance dans la vie, et plus on est à même de se rendre compte du réel potentiel qui est, ou a été le nôtre. Alors, s’il n’est plus temps de vous préparer pour les prochains Jeux Olympiques, ou pour endosser les responsabilités en même temps que le scaphandre d’un astronaute, voire le costume de lumière d’un acteur à succès ou les atours d’un explorateurs lancé sur les traces des mystérieuses cités d’or, rien ne vous empêche pour autant de claironner à la ronde ce qui vous meut vraiment et ce qui devrait aussi motiver de votre entourage les plus jeunes et prometteuses pousses !

Ne doutez pas un instant qu’avec les années, et nous ne parlons pas là de vouloir vivre  les choses par procuration, la notion de passage de témoin est une valeur qui prend de plus en plus d’ampleur. Si la profession de maître ou de maîtresse d’école, ou d’enseignant à quelque niveau que ce soit possède une seule vertu, c’est bien celle-ci : se sentir utile et aider l’autre (le plus petit…) à se construire en tant que personne.

Ne perdez pas de vue que si la crise actuelle et les décisions actées par nos gouvernants ont pour impact le plus terrible de nous couper les uns des autres, il n’en revient qu’à vous-même, au quotidien, et dans la petite bulle de vos connaissances proches, votre microcosme, de vous positionner en renégat vis-à-vis de cet état de fait dramatique.

Alors que tout semble nous amener à nous isoler et à laisser en friche les terres pourtant si arables du lien social qui fait la nature même de ce qu’est l’humain, prenez donc le parti de ne pas sombrer, et au contraire, attrapez la vie par le col de sa chemise et secouez-la un peu !

Ne baissez pas la tête, relevez le menton, et faites le tour d’horizon de ce que vous êtes en capacité d’apporter à celles et à ceux qui vous sont proches, et à celles et à ceux qui le sont un peu moins… Ce n’est pas pour rien que l’homme est considéré comme un « animal social » par essence, d’ailleurs, ne se sent-on pas infiniment moins fort et moins guilleret à mesure que nos interactions avec autrui s’amenuisent ? Gardez cela en tête et développez l’idée à votre sauce !

A partir de là, une fois que votre propre réveil est enclenché par cette mise à plat lucide de ce que vous êtes et êtes capables de donner, une fois que vos voiles se regonflent sous le vent que cette prise de conscience aura fait lever, alors larguez les amarres qui vous ont retenu au port trop longtemps, cap vers le grand large, ou tout du moins, dans un premier temps, vers un cabotage raisonné et maîtrisé.

Entendons-nous bien… Nous ne vous enjoignons pas à briser le couvre-feu, à vous soustraire aux règles de la loi, quoi que vous pensiez de ces dernières, mais plus prosaïquement, à faire voler en éclats ce carcan définitivement pessimiste et sans horizon qui vous enferme dans une tour d’obsidienne et vous empêche de partager avec les autres, tout en vous interdisant de donner…

Ce qui importe au fond, c’est que les événements tels que nous les subissons, n’impactent pas votre personne et votre psychologie au point que vous cessiez de vous trouver de bonnes raisons de vous aimer et d’aimer les autres, car sans vouloir tirer de conclusions susceptibles de faire bondir ceux d’entre-vous qui sont les plus ancrés dans la peur du présent, comprenez bien qu’en vous coupant de votre nature optimiste, vous affaiblissez d’autant votre propension à faire face aux choses (sans parler du système immunitaire…), et l’on parle là de tout ce qui pourrait vous valoir ou vous vouloir du mal. Travaillez sur l’art du philosophe, cultivez les moindres graines de joie, arrosez le tout, non plus avec des larmes de désespoir, mais via de chaudes averses de larmes de rire ou d’émotion…

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S’il vous faut pour cela vous mettre en boucle le dernier spectacle d’Elie Kakou, celui de Florence Foresti, de Coluche, de Dupontel, de Courtemanche, de Raymons Devos ou de qui vous voudrez… S’il vous faut revisionner les « Bronzés font du ski », « la Soupe aux choux », « le Dîner de Con », « Beetlejuice », « Mary à tout prix », « Dumb and Dumber », « Le Père Noël est une ordure », « Las Vegas Parano », « C’est arrivé près de chez vous » ou n’importe quel autre film qui vous a fait pleurer de rire… Si vous avez besoin pour vous regonfler et vous redonner cette saveur de l’humanité, de revisionner « Gorilles dans la brume », « La leçon de piano », « Million dollar baby », la saga des Rocky Balboa, « Out of Africa », « Forrest Gump », « 2001 l’Odyssée de l’espace » ou n’importe quel autre film qui figure au panthéon de votre répertoire, alors faites-le… Mais par-dessus tout, reprenez contact avec les sensations du cœur, celles qui, avant cette période maudite, vous ont submergé et fait toucher du doigt l’éternité, et laissé penser que finalement, en dépit de tous ses travers, l’humain était beau, tout simplement.

N’était-ce pas Jacques Brel qui écrivait dans l’une de ses chansons les plus marquantes « Il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur Avril … », alors aussi vrai que « …quand vient le soir, pour qu’un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas ?… », saisissez bien cette idée selon laquelle il n’y a que le contraste qui donne sa vraie valeur à n’importe quelle couleur, et cela va en tout et pour tout. Si notre vie avait uniquement été pavé de marbre veiné de turquoise, avec de ci, de là des passages cloutée plantés de clous d’or, et bien nous en serions à ne plus faire la différence entre le homard (pour peu que vous n’y soyez pas intolérant bien sûr…) et le surimi…

En deux mots : « Libérez-vous ! », en un seul « Rebondissez ! ».

II/ Les petits plaisirs, carburants du voyage…

                Chacun possède ses propres madeleines de Proust, et nous n’allons pas vous forcer à vous mettre à compter les étoiles afin de mieux vous approprier le ciel, ni nous ne vous conseillerons de vous mettre à la méditation pour glisser et rouler comme l’eau, qui même versée sur le cactus, ne se pique jamais…

Mais par contre, ce que nous allons vous enjoindre de faire, au cours de cette seconde et dernière partie, c’est de mettre en branle cette formidable pierre philosophale organique que votre cerveau, qui transmute sans la moindre difficulté les minutes et les heures en matière presque tangible de bonheur…

A votre façon, vous pourrez en tirer une sorte de fil, pour tisser les plaisirs, en extraire une pâte pour la modeler en vos distractions favorites…et si vous ne savez pas encore très bien la nature même que cette matière de bonheur pourra bien revêtir, peu importe au fond, l’essentiel sera seulement de la produire, le reste se fera tout seul, une fois l’élan pris, par la simple force de l’inertie du temps qui passe, sans qu’on ne sente peser sur nos épaules chaque seconde qui goutte.

Chez certains, le moyen de lutter contre la morosité ambiante reviendra simplement à se plonger dans un bon bouquin de Damasio, de Pagnol, d’Arthur Clarke, de Barjavel, ou de Dan Simmons, pour d’autres, cela consistera plutôt à prendre le contre pied de la lecture en faisant plutôt sourdre du texte (destiné à un lectorat ou à soi-même…ce choix ne revient qu’à vous !) à la source même de n’importe quel stylo qui vous tombera sous la main (le clavier aussi est tout à fait envisageable…ne soyez pas limité par manque d’encre ou de papier!) !

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Chez certains, la meilleure façon de pourfendre l’air maussade du temps sera de se caler un Beau Danube Bleu, un « Peacemaker » de Rosko, ou un « Stressed out » de Twenty One Pilots, et de se laisser porter par l’énergie qui s’en dégage et par les tonalités qui s’en exhalent, avec tout le cortège des images mentales qui se créent de concert…et qui façonnent les plus beaux et les plus impromptus des voyages, en notre for intérieur…

Chez certains reprendre un peu du poil de la bête consistera à se raser la tête et le menton de près, à se faire une nouvelle coupe de cheveux, à se maquiller en prenant tout le temps pour obtenir le résultat escompté, à se découvrir un goût prononcé pour l’art de faire valser les casseroles et les condiments pour préparer des petits plats à ses proches, à se mettre au fitness afin de soigner le cardio et les gaufrettes abdominales… Tout ou presque peut être envisagé…

Notez que les nouvelles technologies vous fournissent tous les outils pour vous permettre de vous adonner à toutes sortes de loisirs avec des exercices adaptés à votre niveau ainsi qu’aux objectifs que vous souhaitez vous fixer…

Alors, s’il ne faut pas nier que s’enfermer dans une bulle virtuelle faite de pixels et structurée autour de « 0 » et de « 1 » savamment alignés pour donner l’illusion d’un réel n’est pas une façon adaptée pour se faire du bien…

S’il ne faut pas perdre de vue que sous le vernis de rutilance dont se pare bonne part de notre société, pour peu qu’on le gratte un peu, la profondeur est aux abonnés absents…

Pour autant, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain moussant (d’ailleurs tiens, puisque nous en parlons, prenez le temps  d’un bon bain avec plein de mousse, si vous en avez le temps…ça fait du bien de se faire du bien, sans culpabiliser…), et considérons que les nouvelles technologies offrent des opportunités via certaines applications très bien conçues. Le tout est de bien savoir les utiliser ou les saisir, mais avec modération, pour ne pas s’y perdre non plus…

Exercices de sport adaptés, visites virtuelles de musées, concerts à distance, forums de discussions pour tisser du lien avec des personnes qui ont encore la fibre optimiste bien ancrée en eux, à vous de voir, mais ne noircissez pas le tableau du virtuel, ce monde possède aussi de véritables vertus.

Vous l’aurez compris, ce qui importe c’est donc de réfléchir à toutes ces activités qui pourraient vous faire du bien et que vous avez sans doute mis de côté pour de mauvaises raisons jusqu’à présent, car c’est en occupant son temps et en faisant des choses, tout simplement, que l’on lutte de la manière la plus farouche contre l’anxiété et la morosité un peu oppressante dont nous faisons l’expérience depuis plus d’un an maintenant…

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En conclusion

Pour finir, et pour clore cet article qu’il nous a semblé intéressant de rendre relativement informel afin de ne pas ressembler aux contenus qui fleurissent un peu partout en réponse à notre époque troublée, nous tenons à souligner que toute l’alchimie du bien-être est en nous, et en ce lien que nous parvenons à maintenir avec nos semblables et nos contemporains.

Il est essentiel de continuer à vivre, à échanger, à s’offrir des petites plages de plaisir ici ou là, les fameuses madeleines de Proust dont nous parlions plus haut ; par-dessus tout ce qu’il faut c’est parvenir à occuper son esprit au maximum.

A vous de savoir comment au fond, mais n’oubliez pas que, quel que soit votre âge, vous êtes doté de capacités intellectuelles et cérébrales qui vous permettent d’apprendre, alors si vous devez passer du temps chez vous, sans contact avec qui que ce soit, que cela ne vous condamne pas à vous ronger les sangs et à vous sous-activer, voire à vous mettre en veille totale.

Tissez du lien, même par le biais du virtuel, recréez-en avec vos proches via le téléphone, lisez, écoutez de la musique, projetez, cuisinez, écrivez, cousez, dessinez, peignez, consommez des émotions par le biais de films ou autres, peu importe le support ou les outils d’une certaine manière… Car en des temps aussi maussades que ceux que nous connaissons, rester passif, ce n’est pas conserver l’âme neutre…loin s’en faut. Par les temps que nous traversons, rester passif c’est presque immanquablement prendre le risque de s’enliser dans un premier temps, puis de s’enfoncer tout court, dans des limbes peu souhaitables, qui conduisent, à terme, vers une forme de dépression…

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Bernie
Bernie

Moi, c'est Bernie. Incubateur d'actualités pour vous informer autrement.

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14 commentaires

  1. hier, c’ était restez chez vous, ne sortez pas, aujourd’hui c’ est l’inverse !
    Je comprends donc qu’ils en savent autant que moi

  2. Tes conseils sont utiles. Oui il faut rester actif sous peine de sombrer. Pour moi Elie Kakou, Dupontel ou François Morel feront l’affaire.

  3. Merci pour ce chouette article positif. Je n’ai pas souffert et n’en souffre pas de cette période particulière. Je n’ai pas pour habitude de me dire si…. au contraire, je m’adapte à la situation et j’en profite. Je ne peux voyager, aller au restaurant… ça reviendra un jour et en attendant, je fais autre chose. Je profite du présent et on peut avoir un présent sympa , y a pas de raison et je m’éloigne des râleurs, des sinistres….. bises

  4. j ai le moral B ernie , mais je sais que nous ne sommes pas tous égaux , de nature je suis une solitaire , puisant des forces dans la nature et ce qu elle offre , et aussi dans la mer ….. j ‘ai été élevée ainsi par mes grands parents , …….. tant il y à de la vie il y à de l ‘espoir ,…….. et l ‘espoir fait vivre c’est mon crédo …….. je te souhaite une trés belle journée … kénavo

    • Tu as eu une éducation qui t’a donné beaucoup de force. Être solitaire n’est pas un problème pour moi, c’est très différent de la solitude

  5. Continuez à vivre, c’est celà; envers et contre les aléas quotidien,les chiffres démoralisants, les inquiétudes pour nos proches, les tracas engendrés par les cas possibles. Pas toujours simple, mais en bons petits soldats du quotidien , on essaie.  » Prouve que tu existes » disait une chanson.Donc, lecture, promenades dans la nature quand on le peut, chocolat , et projets, envers et contre tout.Et surtout  » hauts les coeurs »

    • Tu as totalement raison Claude, notre quotidien n’est pas simple, mais nous devons aller de l’avant.

  6. une histoire hier un peu électrique qui peut peut-être booster les neurones pour ceux qui en ont besoin….hélas beaucoup perdent pied en ces périodes de virus…passe un bien doux mercredi

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