Développer une gamme de couleurs et de nuances plus belles les unes que les autres et les faire devenir siennes est une des signatures des peintres. Le bordeaux en est curieusement absent de ce référentiel.
Travailler sa palette de couleurs pour arriver à créer des harmonies est une des bases de la peinture. Si vous observez des tableaux du courant fauviste qui même si il a été éphémère c’est appuyé sur des couleurs chaudes et un style moderne, vous pourrez voir combien les nuances de couleurs sont essentielles.
Rappelons également qu’Henri Matisse et André Derain ont été les principaux artistes à l’origine de ce mouvement.
Nous pouvons avec justesse faire le parallèle entre le peintre qui crée son nuancier et le musicien qui développe ses gammes et son toucher.
S’approprier les tonalités afin de les utiliser ensuite en harmonie. Il va s’attacher à ne pas mettre côte à côte des couleurs dé saturées et des couleurs saturées.
Une gamme de couleur saturée ne contient normalement ni blanc, ni noir, ni gris ni couleur complémentaire. La saturation est une notion complexe à définir, car elle fait référence à un ressenti visuel.
Par opposition une couleur dé saturée sera tout en niveaux de gris, ce qui entraîne une diminution de la clarté. D’un point de vue sémantique il est usuel de parler de couleur dé saturée ou insaturée (terme plus utilisé en chimie).
En échangeant avec de peintres, ils m’ont fait remarquer que le choix de la couleur « bordeaux » pour notre rendez-vous « Lundi Soleil » les interpellait. En effet, aucun d’entre eux n’a dans son nuancier une harmonie de « bordeaux ». Ceci est peut-être une explication à cette sensation de difficulté pour traiter le thème du mois.