Covid-19 : Patville Le Feuilleton | Chapitre 11 | Nos morts

Journal en temps de coronavirus: Patville Le Feuilleton, un feuilleton fiction, écrit par Yves Carchon, autour du coronavirus. Retrouvez l’intégralité du chapitre 11 « Nos morts». A suivre tous les vendredis.

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Patville, Journal en temps de coronavirus

Chapitre 11 : Nos morts

Quand il avait appris que Jeff avait rendu visite au patriarche des Terres Hautes, Cushing avait failli faire une attaque. Mais sa tension était vite retombée quand il avait connu le nom du convoyeur de coke mort sur la route d’Oraculo. Il s’était montré totalement soulagé quand Jeff, de retour au bureau, lui avait expliqué brièvement au téléphone de quoi il retournait.

« Alan Cooper ! L’un des deux fils Cooper ? Ah merde, c’est pas de chance pour le vieux ! Quand même, vous auriez pu me dire que vous alliez là-bas ! avait dit-il à Jeff. N’oubliez pas que je suis le premier magistrat de Patville ! Et vous savez combien pour moi c’est pas facile avec les gens des Terres Hautes !  — Je sais, mais le vieux s’est montré coopératif, avait répondu Jeff.

M’est avis qu’il fera tout pour retrouver le vrai coupable de la mort de son fils ! — Ah, bon ! Parce qu’il y a un faux et vrai coupable ? s’était ébaubi Jo Cushing. — Peut-être bien, avait dit Jeff. »

Ça, c’était Jim qui avait eu l’information de la bouche d’Emy. Une Emy plus loquace que jamais. Une fois lancée, — pour ça, mon copain Jim était très fort pour lui tirer les vers du nez, elle n’en finissait pas de raconter ce qui s’était tramé dans le bureau de Jeff. Elle y allait de son couplet, sans rien omettre de ce qui s’était passé ou dit, et ça, pour notre grand bonheur, à Jim et moi.

« Il s’est déplacé en personne, avait-elle poursuivi en parlant de Cushing, et il s’est mis en quatre auprès de Jeff pour en savoir un bout sur ce qui s’était dit avec le vieux Cooper. A quoi Jeff lui a répondu qu’il ferait son rapport et qu’il pourrait y lire tous les détails de l’entretien avec Cooper.

Il a même ajouté — il s’est alors tourné très gentiment vers moi, — que sa secrétaire était prête à taper le rapport. — N’est-ce pas, Emy ? qu’il a dit, Jeff, à mon adresse. J’ai bien sûr abondé dans son sens… Cushing m’a alors demandé quand ce rapport il serait prêt, à quoi j’ai rétorqué que tout serait ok d’ici deux jours. — Deux jours ! s’est étonné Cushing. — Oui, a dit Jeff.

Vous le voulez complet ou pas ? — Bien sûr que je le veux complet, votre rapport ! Il a remis son chapeau sur la tête et nous a salué avant de sortir du bureau. Une fois Cushing dehors, Jeff et moi avons éclaté d’un bon rire. Vrai, c’était quand même pas à Cushing de dire quand et comment se prépare un rapport !»

D’autres choses avaient été dites, sans qu’Emy ne s’y soit attardée, pensant sans doute que tout ça n’était pas important, sauf que, pour Jim et moi, tout était important ! Ainsi, sur les ordres de J. Cooper, la Chevrolet bousillée avait été envoyée à la casse après que son second, Jeffries, eût constaté qu’il n’y avait plus rien à en tirer. Pas d’effet personnel retrouvé, pas même une dose de came dans la boîte à gants qu’Alan aurait laissé traîner. Non, rien de rien.

Pour le reste, le révérend s’était rendu aux Terres Hautes pour faire son office funéraire et enterrer Alan selon la volonté de J. Cooper. L’enterrement avait eu lieu dans le cimetière privé du clan Cooper, carré ombré où reposait déjà Archibald l’ancêtre. Evidemment, ça s’était fait dans la plus stricte intimité. J. Cooper ne voulait pas qu’on vînt verser des larmes de crocodile sur la dépouille de son fils.

Tous ces détails — toujours selon Emy, Collins l’avait appris plus tard lors d’une visite chez J. Cooper au sujet de l’enquête. Ce jour-là, il avait retrouvé un J. Cooper atteint profondément par la mort de son fils.

Collins avait pensé que, se sentant en confiance avec lui, le vieux s’était laissé aller à parler de son fils sans contenir sa voix empreinte d’émotion. Plus tard, soit une semaine après la mort d’Alan, quand il avait fini par remonter la pente, Cooper avait voulu en savoir plus sur ce Reno, le fossoyeur d’Alan, et il s’était rendu au chef-lieu du comté afin d’y mettre les pieds dans le plat.

Si Reno avait des appuis dans ces murs, il voulait en avoir le cœur net !  Et si, là-bas, il n’obtenait pas justice, à savoir l’arrestation de Reno pour délit de trafic de drogue, il était prêt à faire monter l’affaire jusqu’aux bureaux du Gouverneur, voire du Congrès.

Collins, en soupirant, lui avait fait entendre qu’il n’aurait pas à porter le pet aussi haut. Car lui se faisait fort de mettre la main sur ce Reno et de le foutre en taule pour une sacrée durée, si cependant on voulait bien lui laisser les mains libres.

Ainsi avait-il demandé au vieux d’éviter de lui mettre des bâtons dans les roues. Le cas Reno relevait du respect de la loi et non du monde politique. Cooper s’était finalement montré tout à fait apaisé quand Jeff, yeux dans les yeux, lui avait assuré qu’il faisait de l’arrestation de Reno une affaire personnelle.

« Je ne doute pas de votre détermination, Collins. Vous avez toute ma confiance parce que vous êtes un homme intègre ! Coincez ce salopard, et ma reconnaissance vous sera acquise à jamais ! » En rentrant au village, Jeff s’était dit que J. Cooper n’avait pas peur des grandes phrases.

Justement, au village, on avait beaucoup cancané autour de cette histoire. Il arrivait si peu de choses dans notre bled qu’un tel événement était du pain bénit pour notre petite communauté. Et ça l’avait été, parce que les langues s’étaient déliées et qu’elles avaient produit des tonnes de salive.

Patville était pour ainsi dire sorti de sa torpeur. On découvrait combien le monde d’ici-bas ne s’arrêtait pas à la limite de nos arpents, mais qu’il grouillait sous d’autres formes et qu’il était tout proche de nous, prêt à nous bousculer et à changer nos habitudes. Le contre-coup avait eu lieu après le jour de l’accident. Deux opinions contraires s’étaient peu à peu affirmées au village, qui s’opposaient virilement au Cactus’bar.

Ainsi, il y avait ceux comme Mr O’Hara qui donnaient pleinement raison à J. Cooper. Quoiqu’ait pu faire Alan, ils considéraient comme Cooper que le seul responsable était le trafiquant Reno. Le Révérend, de son côté, au sujet de Reno, avait parlé en se signant de « vrai suppôt de Satan ».

Mme Holy et le couple Samuel s’étaient rangés avec bien d’autres derrière le père adoptif de Jim.

Il y avait donc le camp des partisans de J. Cooper, un père qui réclamait vengeance, aidé par Jeff Collins, son bras armé. Et tous les autres qui, eux, voyaient dans cette mort la juste fin d’un gosse de riches. Ça les concernait à moitié, cette histoire des Terres Hautes. Ils se sentaient plus proches d’un Reno, que certains connaissaient et qu’ils savaient être un bon gars du Sud.

Un pauvre qu’il était, Reno, qui magouillait sans doute, mais pour entourlouper les riches. Les Cooper étaient riches. Qu’ils règlent leurs histoires devant les tribunaux des riches.

Pa, lui, n’appartenait à aucun camp. Il n’aimait pas les camps. Il voulait penser par lui-même. Il avait donc son idée sur cette histoire du fils Cooper. Un jour, à table, il en avait parlé. « Ce gosse, c’est malheureux, qu’il avait dit en parlant de la mort d’Alan.

 Mourir à cet âge-là, c’est pas normal. Mais nous, quand on se tue à bosser dans les champs, personne ne vient nous dire que c’est un drame. Et pourtant, on a eu notre lot de malheurs, ici, quand on s’est installé, hein, Ma ? » Ma avait opiné, les yeux à moitié dans le vague, comme si elle se remémorait leur arrivée.

Et dans ses yeux, y’avait comme un regret de cette période qui accusait ses rides, notamment sur son front. Comme un regain de leur jeunesse. Pourtant, ce qu’on savait, c’est que leur vie n’avait pas été simple, ça non. Et des malheurs, il en avait eu à revendre, même que Ma nous l’avait raconté, à Janis et à moi.

« Et dans mon souvenir, avait poursuivi Pa, l’œil rivé sur le visage de Ma, jamais les gars des Terres Hautes ne sont venus pleurer nos morts. Même quand le choléra a décimé la moitié du village ! On crevait dans notre coin, ah, ça, oui, sans même un homme de Dieu pour nous accompagner en terre ! Le Révérend est arrivé après, mais avant lui, il n’y avait personne, hein, Ma ? »

A cet instant, Ma avait fait entendre son petit rire, un rire que j’adorais parce qu’il était indien, une sorte de piaillement, je crois, donc Ma a ri à sa façon, avant d’ouvrir la bouche. « Pa a raison, avait-elle dit, nos morts n’ont jamais bien compté aux yeux des Terres Hautes ! On a toujours été considéré par eux comme des bouseux. Leurs morts, ils peuvent se les garder ! On a assez à faire avec les nôtres ! »

De son côté, Mr O’Hara avait revu son opinion concernant Jeff Collins et il avait admis que sa détermination à régler cette affaire semblait avérée et des plus affirmées. Il n’aurait pas misé un seul dollar sur lui quand ce nouveau shérif avait pris ses fonctions.

Il l’avait assez dit. Jim le premier me l’avait rapporté. Mais à ce moment-là, ce n’était pas Collins qui le préoccupait, mais Jo Cushing, le maire qui, selon lui, était tout prêt à s’en remettre aveuglément aux pontes du comté.

Sauf si, m’avait dit Jim en rapportant les dires de Mr O’Hara, Collins faisait alliance avec J. Cooper. Ce qui avait tout lieu de se réaliser, s’il fallait croire la volubile secrétaire de Jeff.

Emy, en veine de confidences, avait parlé d’un Jeff conquis par le patriarche des Terres Hautes. Il ne parlait que de son entrevue avec J. Cooper qui l’avait plutôt impressionné.

 « En nous couchant, — et Jim et moi n’avions pas manqué d’imaginer en riant le coucher des deux tourtereaux, en nous couchant donc, il m’a confié que ce Cooper était quand même un étonnant bonhomme ! Qu’avec tout son argent, il gardait la tête haute et qu’il croyait encore en la Justice de son pays.

Qu’il était prêt à lui donner la main pour assainir les choses pour ce qui concernait les différents trafics de Reno ! « Si vous voulez faire le ménage, Collins, je vous l’ai déjà dit : je vous appuierais, quoi qu’il puisse arriver ! » C’étaient exactement les mots que J.

Cooper avait adressés à Jeff, le même Jeff qui, en caleçon, s’était glissé dans leur couche nuptiale en attendant qu’Emy en ait fini avec sa toilette du soir. — Quand je l’ai rejoint au lit, le pauvre chou dormait déjà ! Le lendemain, au petit-déjeuner, Jeff était revenu sur J. Cooper et avait dit qu’il avait désormais un allié en la personne du vieux et que Cushing n’aurait que peu de choses à dire quand il s’agirait de coincer ce voyou de Reno.

Cela dit, au moment où Jim et moi tentions d’y voir plus clair sur cette affaire, nous étions loin de tout savoir. Des zones d’ombre entières nous furent restituées plus tard, quand Jeff Collins eût arrêté Reno. Par l’entremise d’Emy, nous avions su que Jeff Collins avait eu vent dès cette époque, grâce au témoignage de Reno, de ce qui se tramait au bagne d’Oraculo.

Et Jeff avait évidemment fait remonter toutes ces informations auprès du maire et auprès du chef-lieu du comté. Aucun écho, aucune réponse ne lui était jamais parvenue, comme si certaines révélations devaient être enterrées ou sagement cachées pour que rien ne s’ébruite.

Oui, rien n’avait filtré des services du comté, Jeff en avait un souvenir précis, même quand il avait demandé à Jo Cushing d’intervenir en tant que maire. Jo avait dit avoir parlé à qui de droit mais Jeff n’avait pas su s’il l’avait fait réellement.

Oui, à la réflexion, tout semblait bien en place pour que les choses se passent comme elles se sont passées. On aurait pu sans peine enrayer la grogne des détenus en manque et éviter le pire. Blackstone soi-même aurait même pu casser la révolte naissante, comme il l’avait montré en bien d’autres occasions. Mais comme l’a dit Reno à ses rares visiteurs dans la prison de Patville, dont Jim et moi faisions partie : « On réécrit jamais l’Histoire ! Murphy a cru pouvoir canaliser Le Rat, mais c’est Le Rat qui a mené la danse ! »

Mais ça, c’est a posteriori qu’on a eu connaissance des faits. Sur le moment, on était loin du compte. Ainsi, quand Reno s’était pointé à Oraculo avec tout son chargement de bouffe et d’héroïne, sans compter les jeunes poules qui l’escortaient, — dixit Mr O’Hara, il avait été reçu comme un véritable chien dans un jeu de quilles.

Quand son équipage (toujours Mr O’Hara) avait franchi les portes du pénitencier, il avait été reçu bruyamment par un vibrant concert de casseroles s’échappant des cellules, ce qui n’était pas très bon signe, s’était-il dit en manœuvrant dans la grande cour. Les casseroles faisaient partie des codes que Reno avait intégré depuis qu’il bossait en milieu carcéral.

Plus ce type de chahut était assourdissant et long, plus colère et exaspération dominaient derrière les barreaux. Reno n’avait donc pas eu besoin qu’on lui fît un dessin, il savait trop pourquoi on l’accueillait ainsi.

Dès son arrivée, Murphy l’avait pris entre quatre-z-yeux et avait voulu savoir ce qu’avait foutu ce diable d’Alan Cooper.

— Il est où d’abord, Alan ? Il s’est pas quand même pas tiré avec la came ?

— Non, lui avait dit Reno. Il est mort, Alan !

Murphy avait encaissé le coup.

— Mort ! Mais comment ça ?

Reno avait dû tout raconter, à commencer par la disparition de la came à la suite à l’accident. Murphy l’avait écouté en sachant Reno réglo. Il s’était donc radouci. Ce qui le préoccupait, et dont il s’était ouvert au pourvoyeur de came, c’était la tension qui était montée d’un cran à Oraculo.

En quelques jours, une sale atmosphère, lourde d’orages, s’était peu à peu insinuée dans les cellules et les coursives, au réfectoire et dans la cour de promenade. Selon Murphy, les bagnards avaient été chauffés à blanc par Hayes, dit Le Rat, tous étant au bout du rouleau parce qu’en manque de coke, denrée (autre mot de Mr O’Hara) qui n’avait pu être livrée en temps et en heure.

— Vous savez ce que c’est qu’être en manque ? l’avait apostrophé Murphy. Moi, je crois le savoir, et vous aussi, peut-être, mais Le Rat, lui, en fait les frais et le vit dans ses chairs… Et bien d’autres avec lui ! Sans came, pas sûr qu’on pourrait tenir bien longtemps ces putains d’enragés ! On ne peut pas jouer avec leurs nerfs ! Sans dope, ils deviennent fous ! Ecoutez-les !

Reno les entendait, et leur remue-ménage faisait froid dans le dos. Des bêtes qu’ils étaient devenus, sans espoir de sortie, sans pouvoir même imaginer un probable futur. Et c’était ça qui les tuait. Pas les sévices, par le travail forcé, pas même les conditions de vie au bagne. Non : c’était de se savoir sans avenir qui les flinguait. Oraculo était pour eux le terminus de leurs vies.

Le froissement de leurs timbales et assiettes en fer blanc sur les barreaux de leurs cellules semblait ne plus finir. D’autres reprenaient la frappe répétitive sur leurs poêlons et leurs fait-tout. Murphy guettait un signe qui signerait la fin de ce bordel. Mais non !

— Ça se poursuit, et c’est pas bon tout ça, avait-il grimacé. Habituellement, ça retombe très vite. Mais là, ça m’a tout l’air de ressembler à une amorce de mutinerie !

Que lui répondre ? Murphy savait probablement ce qu’il disait et comment diable mener ces hommes. C’est vrai aussi que le concert de casseroles ne s’était pas interrompu, ce qui avait de quoi crisper le gardien-chef. Comme lui, d’ailleurs.

Le tintamarre qui se répercutait à l’intérieur d’Oraculo en aurait harcelé plus d’un. Ils étaient raides dingues, ces gars. « Des dingues, » qu’il s’était dit Reno.

Murphy, debout derrière les vitres du bureau, semblait attendre que la fièvre s’apaise. Reno ne pouvait lire sur son visage puisqu’il était tourné de dos. Mais ses épaules, sanglées dans son uniforme de gardien, portaient le poids du monde.

— Et pour la coke, on fait comment ? avait lâché Murphy.

— Je dois la retrouver, avait lancé Reno. En attendant, je vous ferai passer la livraison qu’Alan vous devait…

Murphy s’était tourné d’un bloc, le visage fermé.

— La livraison doit être rapide ! Ils sont à cran !

Reno avait promis une livraison spéciale.

— Et l’héro d’aujourd’hui ? s’était enquis Murphy.

— Elle est dans le camion.

— Parfait. Nous allons décharger ! Je vais mettre des gars sur le coup !

— J’ai aussi avec moi deux gamines d’Irma…avait insinué Reno.

Murphy s’était fendu d’un médiocre sourire. 

— Gageons que ça en calmera plus d’un !

A cet instant, — tout s’était arrêté d’un coup, comme si les détenus avaient compris ou entendu comme en écho aux paroles de Murphy que la came et les putes étaient bien arrivées et que leurs livraisons se feraient dans la nuit. Murphy s’était assis, marquant d’un petit rire niais un vrai soulagement. Le brutal silence avait fait place à une respiration nouvelle dans le bureau. 

Reno, en bon conteur sachant mêler horreur et rire, avait eu le mot de la fin. « Moi, je n’avais pas ri, avait-il dit en souriant à ce trivial souvenir, mais il m’était venu une furieuse envie de pisser et j’avais pas tardé à courir jusqu’aux chiottes pour vider ma vessie. » De derrière ses barreaux, il nous avait lancé un malicieux clin d’œil, à Jim et moi.

Et ça, c’était du Reno tout craché ! Du fond de sa cellule de Patville, il se confiait à qui voulait l’entendre, enfin aux visiteurs devenus rares. Depuis longtemps, Collins avait été lassé par ses histoires invraisemblables. Il ne l’écoutait plus, doutant de ses propos. Pas nous ! C’étaient ces moments-là qu’on savourait quand, Jim et moi, allions le visiter.

Reno parlait, parlait, parlait. Et nous, nous l’écoutions.

 

Patville, un feuilleton signé Yves Carchon, écrivain, auteur de "Riquet m'a tuer", de "Vieux démons", de « Le Dali noir », et de son nouveau polar « Le sanctuaire des destins oubliés »

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