Ferdinand Philippe, duc d’Orléans ou le portrait d’un prince idéal…par le musée Ingres Bourdelle et le musée du Louvre

Fermé depuis de longs mois à l’instar de toutes les institutions culturelles de notre pays, le musée Ingres Bourdelle de Montauban (82) espère pouvoir prochainement rouvrir ses portes pour offrir au public sa grande exposition d’été, préparée de longue date avec le musée du Louvre.

Jean-Auguste-Dominique INGRES bernieshoot  Portrait de Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri de Bourbon Orléans, Duc d'Orléans, 1842 Paris, musée du Louvre
Jean-Auguste-Dominique INGRES Portrait de Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri de Bourbon Orléans, Duc d'Orléans, 1842 Paris, musée du Louvre

Ferdinand Philippe, duc d’Orléans ou le portrait d’un prince idéal

Rassemblant des œuvres historiques provenant des plus belles collections publiques et privées au premier rang desquelles celles du Louvre et du musée montalbanais, cette exposition inédite dessine le portrait d’un prince idéal : Ferdinand Philippe d’Orléans.

Parallèlement à cet évènement, le musée de Montauban a invité l’artiste contemporain Georges Rousse à créer une œuvre monumentale dans les sous-sols médiévaux de son bâtiment classé.

Autant de magnifiques rencontres à découvrir (si tout va bien) dès le 18 juin prochain…

 

« FERDINAND PHILIPPE D’ORLÉANS (1810-1842). IMAGES D’UN PRINCE IDÉAL »

Du 18 juin au 24 octobre 2021

Et si, en définitive, le prince charmant n’était pas qu’un mythe ?…

Oublié aujourd’hui dans les soubresauts de l’histoire, Ferdinand Philippe d’Orléans, héritier du trône français entre 1830 et 1842, jouissait d’un rayonnement considérable en son siècle.

C’est grâce au génie d’Ingres que son élégante silhouette hante encore notre imaginaire, non sans un sentiment funeste puisque ce portrait, acquis par le Louvre en 2005, est la dernière effigie pour laquelle le prince a posé, avant de mourir dans un accident.

Profondément affecté par la disparition tragique de son mécène alors âgé de 32 ans, Ingres ne peindra aucun nouveau portrait masculin par la suite.

 

Un prince moderne promis au trône

L’exposition qui doit s’ouvrir le 18 juin prochain au musée Ingres Bourdelle, propose de parcourir la vie du prince à travers près de 200 œuvres depuis sa naissance en exil à Palerme, jusqu’à la veille de sa mort, à Paris.

Dessins, gravures et sculptures révèlent l’éducation moderne reçue par ce prince, élevé au sein d’une famille de haut rang et noble, que la révolution de 1830 promeut comme héritier du trône français.

Soudain exposé dans les journaux de l’époque, associé à la propagande élaborée au service de son père et de la famille d’Orléans, il devient aussi la cible de nombreuses caricatures politiques.

 

Un mécène totalement ancré dans son époque

Le parcours de l’exposition se poursuit par l’évocation de son remarquable mécénat artistique.

Conscient de son rôle de futur souverain, Ferdinand Philippe d’Orléans soutenait, en effet, tous les artistes vivants de son temps.

À partir de 1832, il dispose pour sa maison d’un budget spécifique et peut dès lors mettre en place un mécénat durable et ambitieux.

Il passe commande à des artistes ou achète des oeuvres d’Ingres, Barye, Delacroix, Scheffer ou encore Corot et constitue, en une décennie, une collection au goût moderne, fastueux et indépendant, aujourd’hui dispersée mais à laquelle l’exposition entend redonner partiellement vie.

 

Le destin brisé d’un homme à jamais idéal

Incarnation des espoirs d’une dynastie, d’une nation mais aussi de la communauté artistique, Ferdinand Philippe est resté un prince idéal préservé des désillusions du pouvoir.

Sa mort brutale et précoce en 1842, alors qu’il est âgé d’à peine 32 ans, a soulevé une grande émotion dans sa famille et dans tout le pays.

À l’aune de cette vague de tristesse ressentie par une grande partie de la population, d’importantes commandes de monuments funéraires et commémoratifs ont été passées aux artistes les plus célèbres, parmi lesquels les sculpteurs Pradier et Triqueti et le peintre Ingres qui se remit à l’ouvrage pour la propagation et la fixation durable de l’image du futur roi regretté.

L’enjeu central de l’exposition sera de montrer la tension entre images et idéal.

 

PARTENARIAT SCIENTIFIQUE :

Musée du Louvre – Musée Ingres Bourdelle

COMMISSARIAT :

Commissariat général : Florence Viguier-Dutheil, Conservateur en chef, Directrice du musée Ingres Bourdelle.

Commissariat scientifique : Stéphanie Deschamps-Tan au département des Sculptures au musée du Louvre, Côme Fabre au département des Peintures au musée du Louvre.

 

ESPACE, COULEUR, ÉPIPHANIE »

Georges Rousse, l’espace comme support

La salle du Prince Noir située dans les sous-sols de l’institution s’est ouverte depuis la rénovation du musée à des installations d’artistes contemporains.

Après Miguel Chevalier, c’est Georges Rousse qui investit les lieux pour offrir une oeuvre inédite aux visiteurs.

Briques, pilastres et voutes de l’impressionnante salle médiévale se transforment en un espace pictural contemporain, uniquement construit d’un seul point de vue, celui de l’artiste lors de sa création.

Chaque visiteur en se déplaçant dans la salle recherchera cette focale et placera alors, le temps d’une vision, son regard dans celui de l’artiste.

Afin de rendre compréhensible le cheminement créatif de Georges Rousse, plusieurs croquis préparatoires seront également présentés autour du grand tirage photographique réalisé par Georges Rousse qui remet à plat la vision tridimensionnelle de l’espace.

Jusqu’en juin 2022

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Bernie
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14 commentaires

  1. espérons que tous ces beaux endroits puissent enfin ouvrir, pour que chacun puisse profiter de toute la beauté de ces lieux qui lui sera offerte de regarder lors de leur visite…passe un beau dimanche

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