L’Afrique dans tous ses états d’art | Saison Africa2020 aux Abattoirs (Toulouse)

Tout au long de 2020 et 2021, les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse sont heureux de présenter un programme complet avec 4 expositions et des rencontres pour offrir un tour d'horizon de la création artistique africaine. Plusieurs de ces propositions sont labellisées Saison Africa2020.

 

Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse présentent leur programme pour la Saison Africa2020 : "l'Afrique dans tous ses états d'art"

Au-delà des Apparences. Il était une fois, il sera une fois

L’exposition rassemble des artistes africaines qui partagent des interrogations sur la transmission dans les sociétés contemporaines qui, au-delà de l'Afrique, trouvent des résonnances en France et dans le reste du monde.

La connaissance instantanée et le savoir-faire technologique sont deux forces qui changent radicalement ce qu’est de vivre et d'exister aujourd'hui.

Fatimah Tuggar, Day Dream, 1998, Montage par ordinateur (jet d’encre sur vinyl), 147 x 121 cm ; Courtesy BintaZarah Studios © Fatimah Tuggard
Fatimah Tuggar, Day Dream, 1998, Montage par ordinateur (jet d’encre sur vinyl), 147 x 121 cm ; Courtesy BintaZarah Studios © Fatimah Tuggard

Les conséquences de ces phénomènes se sont accélérées depuis la création de l'Internet en 1989. Comme l'a dit l'écrivain bangladais, Shumon Basar : "la réalité que nous habitons est plus avancée que notre façon de la décrire".

La rapidité des changements semble dépasser notre capacité à les intégrer, à les traiter et à comprendre leurs implications.

D'une manière générale, l'art contemporain est un mécanisme grâce auquel nous sommes confrontés à des idées qui nous ouvrent de nouvelles voies de pensée.

L’exposition Au-delà des apparences commence par la question suivante : quel rôle l'oralité a-t-elle joué hier, joue-t-elle aujourd'hui et jouera-t-elle demain ?

Le point de départ poétique de l'exposition est une réflexion du cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty interviewé dans La grammaire de ma grand’mère (1996) de Jean-Pierre Bekolo, réalisateur camerounais. Il nous rappelle que les choses existent "au-delà des apparences", et qu'il n'y a ni antagonisme, ni incohérence.

Ainsi, s’il nous arrive de commencer une histoire par "il était une fois", et si nous commencions la prochaine par "il sera une fois".

Avec les oeuvres de : Meriem Bennani (Maroc), Contemporary And (C&), Nicene Kossentini (Tunisie), Betelhem Makonnen (Éthiopie), Bhavisha Panshia (Afrique du Sud), Fatimah Tuggar, (Nigéria), etc.

Commissariat : Missla Libsekal (Éthiopie/Canada), avec Annabelle Ténèze, Directrice des Abattoirs.

Sur site : 09.12.2020 > 30.05.2021

 

Forum (dans le cadre du Sommet de Septembre)

Dans le cadre de ce programme sur la création artistique africaine, un forum coordonné par Julia Grosse et Yvette Mutumba de Contemporary And (C&) et la commissaire d'exposition Missla Libsekal, se tiendra toute la journée aux Abattoirs le mercredi 18 mars.

 

Les Esprits de l'eau

Dans le cadre d'Horizons d'eaux #5, parcours d’art contemporain et d’art vivant sur le canal du Midi. Au commencement, il y avait un fleuve. La rivière est devenue une route et la route s'est ramifiée au monde entier.

Et parce que la route était autrefois une rivière, elle était toujours affamée. Dans le pays, au début, les esprits se mêlaient aux enfants à naître." Ben Okri, The Famished Road (1991) (la route de la famine), poète et romancier nigérian Les Esprits de l'Eau est un parcours d'art contemporain qui rassemble des expositions et des créations inédites d'artistes africains le long du canal du Midi.

Nous ne connaissions pas de frontières !

Les développements technologiques urbains omniprésents et l'agitation des paysages surpeuplés nous ont convaincus de la possibilité d'être plus qu'humains. Le flot des distractions nous a fait oublier notre impuissance face à l'eau. Bouleversant son lent don générateur, le fleuve a pris différentes formes.

Les inondations, les courants, la rareté et la destruction perturbent occasionnellement mais régulièrement une tendance humaine à croire en une maîtrise totale de son environnement.

Combien de communautés, de villages et de villes se sont développés et ont évolué autour de la présence de l'eau ?

Et comment certains ont-ils disparu sans laisser de traces ?

Est-il possible qu'une culture qui a prospéré disparaisse ?

Et comment l'histoire, dans ce cas, raconterait-elle l'absence de trace ?

Répondant à l'appel des "Esprits de l'Eau", une péniche, portant une œuvre d'artiste, navigue sur le canal du Midi, entre divers lieux contemporains et historiques. Tout au long du parcours, les expositions abordent avec fluidité les récits de l'eau, marqués par la force de la nature dans la terre, le sable, la pierre et la mer ; ils abordent aussi d'autres récits de l'eau écrits, racontés et chantés avec les rythmes et la chaleur des conteurs.

01.07. > 03.10.2021

Avec les œuvres de : Samir El Kordy (Égypte) pour la péniche, Ahmed Amin (Soudan), Ahmed Badry (Égypte),

Rana El Nemer (Égypte), Marianne Fahmy (Égypte), Maria Latedjou (Angola) et Mohamadou Ndoye Dout's (Sénégal).

Commissariat : Heba El-Cheikh, Commissaire, associée à Rana El Nemer et Pau Cata, avec Annabelle Ténèze, Directrice des Abattoirs, et Emmanuelle Hamon, responsable des expositions et de la diffusion en région.

Au-delà des Apparences. Il était une fois, il sera une fois et le Forum : Manifestations organisées dans le cadre de la Saison Africa2020, avec le soutien de l’AFD et du Groupe Sipromad.

Les Esprits de l'eau : exposition organisée dans le cadre de la Saison Africa2020, avec le soutien de son Comité des mécènes constitué de : Fondation Gilbert et Rose-Marie Chagoury, Orange, Total Foundation, Axian, Groupe Sipromad, JCDecaux, Pernod Ricard, Sanofi, Société Générale, VINCI, CFAO, ENGIE, Thales, Thomson Broadcast et Veolia

Ces programmes aux Abattoirs reçoivent le soutien du Centre culturel canadien, Paris.

 

L'Afrique dans tous ses états d'art : artistes africains de la collection

Les Abattoirs essaiment des œuvres d'artistes africains de leur collection, ou invités, tout au long de ses diverses expositions et invitent plusieurs artistes dans "Sous le fil : l'art tissu dans les collections de Daniel Cordier et des Abattoirs" et "Les statues meurent aussi".

Senzeni Marasela, Covering Sarah Baartman V, 2012, Encre sur papier, 30,5 x 40,5 cm © droits réservés ; Photo : Visuel fourni par la galerie
Senzeni Marasela, Covering Sarah Baartman V, 2012, Encre sur papier, 30,5 x 40,5 cm © droits réservés ; Photo : Visuel fourni par la galerie

Avec les œuvres de : Ahmed Badry (Egypte), Christo Coetzee (Afrique du Sud), Safaa Erruas (Maroc), Lawrence Lamaoana (Afrique du Sud), Senzeni Marasela (Afrique du Sud), Zanele Muholi (Afrique du Sud), Amina Zoubir (Algérie), etc. Et les artistes invité.e.s : Fatima Mazmouz (Maroc/France), Myriam Mihindou (Gabon/France), etc.

Sur site : 04.11.2020 > 30.05.2021

 

Revue Noire

Dans les années 1990, Revue Noire, bien plus qu’une publication, fut un révélateur d’une culture dynamique en Afrique concernant toutes les expressions artistiques, des arts plastiques à la mode, de la littérature au cinéma, de la photographie au design et à la danse.

Revue Noire montrait une Afrique moderne et urbaine qui invente et crée à travers les différentes expressions artistiques contemporaines.

L’exposition revient sur cette manière nouvelle d’écrire et de faire découvrir l’histoire de l’art en Afrique par cette revue fondée en 1991. Elle s’accompagne d’une sélection d’une centaine de photographies parmi les 600 photographes présentés au sein de la Revue.

Des artistes contemporains, tel que Joel Andrianomearisoa, mettent en espace la publication pour les Abattoirs.

Sur site : 18.03. > 22.08.2021

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Bernie
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2 commentaires

  1. Bonjour Bernie, ah ! l’Afrique , quel vaste et beau continent ! hélas, ce continent si riche en ressources naturelles se voit depuis des siècles spolié par les pays les plus riches .J’ai visité le Cameroun en 1999 et ce séjour m’a marqué profondément par le décalage qu’il y a entre une vie en Afrique et en Europe ..je trouve que l’écrivain bangladais, Shumon Basar résume bien la réalité « la réalité que nous habitons est plus avancée que notre façon de la décrire ».C’est vrai ! Un billet qui en dit long, Bernie.PS : j’ai répondu à ton mail ,encore Merci !

    • Je suis allé dans de nombreux pays africains., et je suis d’accord avec ce que tu dis.

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