Paris Photo 2017 est l’occasion pour Stephan Crasneanscki, Joe Kesrouani, Neil Lang, Mehdi Meddaci, Jean-Michel Pancin et Tim Parchikov, de proposer une variation où les points de vue s’interpellent et contrastent. Le niveau de la mer ne deviendrait-il pas un point de fuite ? Du 9 au 12 novembre au Grand Palais.

Sea Levels, 2017
Définition
Le niveau de la mer est la hauteur moyenne de la surface de la mer par rapport à un niveau de référence suffisamment stable.
Altitude
Elle se définit par rapport au niveau de la mer.
Beyrouth s’élève et se construit dans un chaos qui étouffe l’horizon, et repousse les villas venues s’agripper aux montagnes.
La ville de Kesrouani est mouvante, rythmée par les hauteurs inégales des immeubles, les ombres et les percées de lumière du ciel.
La mer disparaît peu à peu.
Cristallisation
Ne gardons-nous pas une vision idyllique d’une mer Méditerranée hantée par les sirènes d’Ulysse ?
Il faut trouver la juste distance, celle où la lumière se dépose sur les côtes et révèle au photographe des formes dessinées pour émerveiller.
En poursuivant le voyage d’Ulysse, Stephan Crasneanscki s’attache à récolter différents témoignages visant à perturber la temporalité.
Passé, présent, du paysage à l’objet, le photographe pose son regard pour débusquer d’inestimables vestiges. Est-ce une invitation à regarder ces rebuts devenir des témoignages qui « cristallisent » les fragilités de notre civilisation ?
La mer Morte est le point le plus bas de la surface du globe avec une altitude de -429 mètres (niveau originel -395m) sous le niveau de la mer. Selon les scientifiques, elle se meurt. Pour Tim Parchikov la cristallisation a déjà eu lieu. Il nous renvoie une image mystérieuse et lumineuse d’un lieu qui pourrait être sauvé par la coopération entre 3 pays.
L’horizon : une illusion d’optique ?
Neil Lang scinde l’horizon.
Ce jeu formel et géométrique nous entraîne à retrouver un ordre dans le chaos. Dans un univers en perpétuel mouvement c’est un clin d’oeil, une disposition faite pour rappeler que tout est question de point de vue. Se donner la peine d’ouvrir les yeux ; les points de vue changent.
Flottement
Mehdi Meddaci focalise le regard sur le flottement de « l’écran bleu ». Un corps apparait ou disparaît. La pensée se cale-t-elle sur le mouvement de l’eau ? La peinture de Géricault représente le faux espoir qui précéda le sauvetage des naufragés.
Le mouvement que révèle Jean-Michel Pancin, qui est également celui qu’il exécute, est une chorégraphie, une recherche géométrique, une construction, une dynamique. La mer peut-elle n’être qu’un théâtre de tragédie ? Son mouvement est relancé.
Informations pratiques
Stephan Crasneanscki,
Joe Kesrouani,
Neil Lang,
Mehdi Meddaci,
Jean-Michel Pancin
Tim Parchikov
Paris Photo 2017
9 au 12 novembre
Grand Palais
Stand A04
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Elles sont magnifique ses photos.@mitié