Jacques Truphémus L’intimité révélée

Du 25 mars au 9 juillet 2017, les salles d’exposition de la Ferme Ornée au sein de la Propriété Caillebotte à Yerres, accueillent une soixantaine de tableaux de Jacques Truphémus et vont offrir au public francilien la première rétrospective de ce peintre lyonnais.

Jacques Truphémus L’intimité révélée 25 mars au 9 juillet 2017 Propriété Caillebotte à Yerres

Jacques Truphémus L’intimité révélée 25 mars au 9 juillet 2017 Propriété Caillebotte à Yerres

Jacques Truphémus L’intimité révélée

Première rétrospective en Ile-de-France

Pour cette première rétrospective en Ile-de-France, Nicolas Sainte Fare Garnot, commissaire de l'exposition, a sélectionné 70 œuvres et les présente dans 6 salles thématiques afin de révéler la diversité de l'œuvre du peintre.

Cette superbe rétrospective sera l'occasion pour certains de découvrir Jacques Truphémus et pour d'autres de mieux percevoir la grande force de sa peinture. Tous seront saisis par la présence qui émane de ses tableaux.

Cette exposition permettra aussi de constater l'évolution sensible du travail de l'artiste de la lumière et de la couleur. Les coloris de ses compositions sont de plus en plus vifs et forts.

Propos du commissaire

Ce sera l’occasion de suivre en continu le déroulement de sa carrière, depuis l’immédiat après guerre jusqu’à ses dernières toiles réalisées en cette fin d’année 2016 et de lever le voile sur cet artiste aussi discret qu’inspiré. Ses thèmes favoris, pour ne pas parler de ses obsessions, s’y retrouveront en suivant le parcours choisi par le commissaire de l’exposition dans les six salles du circuit de visite.

La première sera consacrée aux autoportraits, qui tous le situent devant une toile vierge, comme pour mieux rappeler qu’il est avant tout peintre.

Puis on découvrira les scènes lyonnaises, que ce soient les quais de la Saône ou les cafés, proches de son domicile qu’il évoque inlassablement comme s’il ne pouvait y échapper. A partir des années 1980, Jacques Truphémus passe ses étés dans les Cévennes qui deviennent un thème récurrent de sa peinture, nature luxuriante de la forêt environnante ou plus curieusement scènes d’intérieur et de son atelier qui se pare aux couleurs de la nature.

Dans la salle suivante, on découvrira les natures mortes, celles que Jacques Truphémus appelle malicieusement « vies silencieuses », dont il découvrit au musée de Grenoble l’existence et qu’il étudie depuis avec une constance minutieuse.

Entre Cézanne et Chardin, il s’attache plutôt à la palpation de la matière et à son rayonnement qu’à la définition des formes.

Cette peinture des paysages et des objets pourrait laisser croire que Jacques Truphémus privilégie un monde désincarné et se retire en son fort intérieur. Les portraits de sa femme Aimée suggèrent l’inverse et laissent entrevoir dans ces visions de femme aimante, couchée ou assise, l’immatérialité d’un sentiment que rien ne peut arrêter.

L’exposition s’achève avec une salle consacrée aux nouveautés, ce qui est un faux-semblant pour revenir sur des séries, celle du voyage au Japon, celle des quais lyonnais ou des natures mortes, quand ce n’est ces curieux sans titres, parfois renommés par l’artiste, qui résument ses thèmes de prédilection depuis plus de cinquante ans et dont les nouvelles variations n’épuisent pas la découverte.

Sa peinture est un voyage intérieur qui revient toujours à sa source.

On a dit que la peinture de Jacques Truphémus l’apparentait à Bonnard et aux peintres de l’école de Paris, à cette grande tradition de la peinture française, faite de petits riens qui expriment une aspiration au bonheur, mais à bien regarder ses tableaux, on ressent qu’avec des moyens qui n’appartiennent qu’à lui, il excelle à rendre notre monde poétique.

Pierre Nicolas Sainte Fare Garnot

Conservateur honoraire du Musée Jacquemart-André

JACQUES TRUPHÉMUS

PEINTRE AU PARCOURS ATYPIQUE

Né à Grenoble en 1922, mais lyonnais d’adoption, Jacques Truphémus réalise un parcours atypique où l’horizon lyonnais laisse peu à peu place à des vues de son atelier et de sa maison cévenole.

Marqué par une intimité et une intensité sans équivalent, son art s’inscrit dans une grande tradition de la peinture française allant de Chardin aux nabis en passant par Corot.

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