Le Château d’Eau présente la série To face réalisée entre 2008 et 2011 par Paola De Pietri, figure majeure de la photographie italienne actuelle.
Paola De Pietri a mis le territoire au centre de sa pratique artistique. Elle en tire des images à la fois très structurées dans leur composition et très délicates dans le rendu des valeurs ou des teintes. Mais les paysages qu’elle crée ne sont pas le fruit d’une seule démarche contemplative. Organisés en divers ensembles, ils nous parlent avant tout des hommes qui ont vécu sur les espaces qu’elle scrute et nous en racontent l’histoire à travers les traces qu’ils ont laissées.
« To Face » (2009-2011) aborde les stigmates de la Grande Guerre dans les régions des Alpes et du Carso, sur la frontière du nord-est de l’Italie et de l’Autriche. Donner à voir la force naturelle des espaces envisagés est ce qui semble lui importer le plus.
Mais des vestiges tels que les murs de protection en pierre, sols déformés par les bombardements, réseaux de tranchées ou encore les tombes se devinent sur les photographies. De Pietri nous dit à propos de cette série : «sur les montagnes, où le temps humain s’est arrêté et où seul le rythme de la nature a imprimé sa trace, les paysages qui semblent naturels sont en fait le résultat de batailles livrées et de vies vécues tous les jours pendant des années par des centaines de milliers de soldats».
Ces traces évoquant les batailles sanglantes, les combats interminables et la peur sont figées dans le paysage malgré l’érosion du temps et la lente assimilation du patrimoine de guerre et du patrimoine naturel.
Source : JM Lacabe
To Face, Sans titre # 40 © Paola De Pietri
Le vernissage de l’exposition a lieu le 31 mars 2016 à 18h00
Au pied des cimaises : Le mercredi 27 avril à 18h30 rencontre avec Jean-Marc Lacabe, directeur du Château d’Eau, autour de l’œuvre de Paola De Pietri
Paola De Pietri est née en 1960, elle vit et travaille en Italie. Elle a reçu le prix Albert Renger-Patzsch en 2009.
Avec sa série «To Face», Paola De Pietri aborde les stigmates de la Grande Guerre dans les régions des Alpes et du Carso.
«Sur ces montagnes, où le temps humain s’est arrêté et où seul le rythme de la nature a imprimé sa trace, les paysages qui semblent naturels sont en fait le résultat de batailles livrées et de vies vécues tous les jours pendant des années par des centaines de milliers de soldats», nous dit cette photographe.
Ces traces de combats et de peur sont figées dans le paysage malgré l’érosion du temps et la lente assimilation du patrimoine de guerre et du patrimoine naturel.
To Face, Sans titre # 09 © Paola De Pietri
Les visuels de cet article ont été autorisés exclusivement dans le cadre d’une annonce de l’exposition : «Paola de Pietri, To Face»
Le respect des œuvres de l’artiste est demandé et ces visuels ne doivent pas subir de recadrage lors de leurs reproductions.
Source : le Château d’Eau
Le Château d’Eau
1, Place Laganne
31300 Toulouse