L'Ivre - Book

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L'Ivre – Book

L'intro

Le livre numérique est apparu maintenant depuis quelques années et la démocratisation du prix des liseuses. Le débat va sans doute ressurgir dans vos commentaires sur l'attachement au livre papier ou au tout numérique mais lorsque j'ai découvert Lilian Ronchaud avait une boutique spécialisée dans l'édition numérique il m'a paru pertinent de partager avec vous son approche au travers d'un interview.

Et si vous voulez en savoir plus je vous invite également à visiter le blog de l'Ivre-book.

L'Interview

Bonjour Lilian, quel parcours vous a amené au monde d l'édition ?

Un parcours qui ne me destinait nullement à ce monde-là.

Après 20 ans passés dans le monde des assurances, un grand ras-le-bol m’a pris et m’a fait changer radicalement de voie.

Passionné de littérature depuis que je suis en âge de lire mais n’ayant pas le talent pour écrire, j’ai décidé d’éditer ce que j’avais envie de lire et, je l’espère, ce qui pouvait plaire aux lecteurs. Depuis, chaque livre que je publie est un livre que j’aurais aimé acheté.

 

Pourquoi se spécialiser dans l'édition numérique ?

Il y a trois ans, je me suis acheté une tablette tout en me disant qu’au grand jamais je n’ouvrirai l’application lecture.

Désirant mourir un peu moins idiot, j’ai téléchargé un ebook, l’ai ouvert et j’ai trouvé cela formidable. Puis je me suis dit que l’édition numérique devait être, au niveau financier, moins risquée que l’édition papier, et c’était parti.

 

Quel est le regard des auteurs sur une édition exclusivement numérique ?

J’ai découvert énormément d’auteurs totalement imperméables à cette forme d’édition, une sorte de vade retro satanas. Puis quelques-uns m’ont fait confiance. Ayant toujours eu une réputation d’honnêteté et de franchise vis-à-vis des auteurs, d’autres ont suivi et je me retrouve aujourd’hui avec près de 150 écrivains qui me font confiance et que, j’espère, je ne déçois pas. Leur regard sur le numérique change petit à petit, bien plus rapidement que celui des lecteurs.

 

Quels sont selon vous les atouts et les faiblesses du livre numérique ?

Les avantages (du moins chez L’ivre-Book) sont le prix, la disponibilité, l’absence de protections, la possibilité d’emmagasiner des milliers d’ouvrages sur une tablette ou une liseuse ; encore une fois je parle de ma maison d’édition. Un des grands avantages est de découvrir des auteurs autres que ceux que l’on trouve généralement en tête de gondole des éditions papier et dont les initiales se résument en ML, VT ou EZ.

Pour moi, une œuvre écrite est ce qu’on lit et non pas ce qu’on touche. Qu’elle soit écrite sur du papier, sur un écran ou un rouleau de papier toilette, l’œuvre écrite aura la même puissance évocatrice et vous donnera exactement les mêmes frissons. Ayant plusieurs milliers de livres papier chez moi, lire du numérique n’a rien changé, mis à part le fait que je ne suis plus obligé d’embêter ma conjointe en allumant ma lampe de chevet.

 

Quels sont vos critères pour décider de publier ou non un auteur ?

Je répondrai ce que je réponds à tout le monde et qui fait souvent rager les écrivains : je n’ai aucune politique éditoriale, j’édite seulement les textes qui me plaisent.

J’ai également la chance de rééditer des auteurs d’imaginaire des années 80, 90 qui ont eu la gentillesse de me confier leurs œuvres.

Donc, le seul critère qui prévaut est de plaire à l’éditeur, c’est-à-dire à moi-même et mes gouts sont très éclectiques.

Comme je le disais plus haut, les livres que j’édite sont ceux que, de toute manière, j’aurais achetés.