Toulouse 2023 : Liliana Porter et Tabita Rezaire aux Abattoirs

Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse sont heureux de présenter au printemps-été 2023 deux temps forts monographiques concomitants, mettant à l’honneur deux artistes femmes engagées, de génération différente et d’envergure internationale.

Les Abattoirs sont heureux de présenter au printemps-été 2023 deux artistes femmes de renommées internationales : Liliana Porter et Tabita Rezaire

Liliana Porter, le jeu de la réalité. Des années 1960 à aujourd’hui.

Première rétrospective en France retraçant l’œuvre de Liliana Porter, mêlant des travaux historiques et récents à travers un corpus d’une centaine d’œuvres…

Liliana Porter, Forty Years
Liliana Porter, Forty Years (Self portrait with square, 1973), 2013, installation, impression chromogène, 35,5 x 28,5 cm ©Liliana Porter ©courtesy Galeria Espacio Mínimo, Madrid (Espagne).

Tabita Rezaire. Connexions élémentaires.

Première exposition personnelle en France pour découvrir un ensemble d’œuvres inspirées des cultures mégalithiques (Monument préhistorique formé d'un ou de plusieurs blocs de pierre) sénégambiennes et du Brésil.

Marcella Ruiz Cruz, Tabita Rezaire
Marcella Ruiz Cruz, Tabita Rezaire, photographie, courtesy de l'artiste et de Goodman Gallery

Du 7 avril au 27 août 2023

Commissariat : Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs et Lauriane Gricourt, conservatrice aux Abattoirs

Liliana Porter, le jeu de la réalité. Des années 1960 à aujourd’hui

Les Abattoirs présentent la première rétrospective en France de l’artiste Liliana Porter (née en Argentine en 1941, résidant à New-York depuis 1964). À travers une centaine d’œuvres, l’exposition est conçue comme une traversée de son art. Mêlant œuvres historiques et travaux récents, elle met en évidence une nouvelle généalogie d’artistes femmes qui ont redéfini les limites de l’art conceptuel et ont transformé la poésie de l'installation.

Liliana Porter explore différents médiums, gravure, peinture, sculpture, photographie, vidéo dans lesquels s’inscrit une recherche au long cours sur la perception de la réalité et les notions de temps et d’espace. Sa pratique de la gravure, qu’elle contribue à renouveler dès les années 1960 avec la création du New York Graphic Workshop, est au cœur de son travail.

Liliana Porter Untitled hands and triangle
Liliana Porter, Untitled (hands and triangle), 1973, tirage : édition en 3 exemplaires + 2 EA, épreuve argentique sur gélatine mate, tirage réalisé à partir du négatif original par l'artiste Chuck Kelton sur du papier Ilford Multi-grade avec virage au sélénium, 27 x 21 cm, Inv. : 2018.2.4 ©photogr. Courtesy the artist and Galerie Mor Charpentier, Paris.

Cette technique, redécouverte par les artistes du Pop Art et plébiscité en Amérique latine et du sud pour sa dimension politique, lui permet de porter un regard critique sur la notion d’auteur et de travail collectif, et d’offrir de nouvelles formes de narration. À partir des années 1970, elle se met à la photographie et intègre des images de son propre corps à des dessins, notamment muraux, en écho aux préoccupations des artistes féministes de cette époque.

La première partie de l’exposition retrace ce parcours tout en proposant une relecture du contexte historique, artistique et social de cette période, à l’aune de l’engagement de Liliana Porter et de la communauté d’artistes dans laquelle elle évolue. La seconde partie de l’exposition présente ses installations, dont deux produites spécialement pour les Abattoirs.

Présentes dans son art depuis une vingtaine d'années, ces saynètes sont réalisées à partir de figurines populaires et d'objets du folklore contemporain glanés dans les marchés aux puces et au cours de ses voyages, qui se déclinent aussi en peintures et en vidéos. Poursuivant son exploration poétique du réel, Liliana Porter bouscule les codes de la représentation et remet sans cesse en question les processus de création et le pouvoir surréaliste de l’image.

Tabita Rezaire. Connexions élémentaires

Pour sa première exposition monographique en France, l’artiste Tabita Rezaire (née en 1989, vit et travaille en Guyane, France) présente un ensemble d’œuvres à la croisée des nouvelles technologies et des rituels ancestraux. À la fois artiste, agricultrice, professeure de yoga, doula (personne accompagnant les femmes enceintes), Tabita Rezaire propose de faire l’intercesseur entre nous et d’autres voies d’accès au monde. À travers ses installations vidéo, elle réinvente les technologies contemporaines à l’aune des sciences ancestrales pour repenser notre relation au cosmos, en réinvestissant la mémoire corporelle, séculaire comme digitale.

À l’heure du post-Internet, elle imagine de nouvelles technologies du lien en invoquant les éléments naturels que sont l’eau, l’air et la terre nourricière, ainsi que les arts de la guérison. Dans ses œuvres, elle apparaît comme une incarnation digitale d’un être cosmique jouant des codes d’Internet et combinant des réalités numériques, corporelle, scientifique et spirituelle à des savoirs traditionnels dans un contexte postcolonial.

Tabita Rezaire, Deep Down Tidal, 2017
Tabita Rezaire, Deep Down Tidal, 2017, installation vidéo ©droits réservés. Courtesy the artist and Goodman Gallery, Johannesburg.

Parmi ses projets récents, elle a créé le site d’AMAKABA dans la forêt amazonienne en Guyane, conçu comme un espace pluriel où les énergies de la terre (à travers la culture du cacao), du corps (avec les doula et le yoga) et du ciel (observatoire astronomique) fusionnent et donnent naissance à de nouveaux scénarios d'être-au-monde. L’exposition est ainsi pensée comme un voyage multidimensionnel où chaque installation devient un portail par lequel chacun et chacune est invité à restaurer une connexion à l’Univers.

Tabita Rezaire a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger, notamment à la Serpentine, Londres (2022) ; la Hayward Gallery, Londres (2022) ; la Biennale de Sydney (2022) ou celle de Busan (2022) ; à la Biennale de Shanghai (2021) ; au Palais de Tokyo, Paris (2022) ou au Museum of Modern Art, New York (2018).

Les Abattoirs, en 2023, c’est aussi…

Prolongeant son engagement pour offrir le meilleur de la création artistique au plus grand nombre, les Abattoirs s'associent en 2023 avec le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA ainsi que le Frac Occitanie Montpellier pour proposer un parcours d'art contemporain tout au long du GR10 à travers les Pyrénées, de l'Atlantique à la Méditerranée, de juin à septembre. D'une côte à l'autre, les amoureux de la marche, des paysages et de l’art pourront ainsi découvrir dix expositions estivales, grâce à une proposition qui célèbre les 40 ans des Frac sous la forme d'un programme inédit d’itinérance artistique.

La rentrée de septembre sera marquée par la figure de l’artiste emblématique Alberto Giacometti (1901-1966) et son travail en tant que sculpteur et peintre. L’exposition "Le temps de Giacometti", conçue en collaboration avec la Fondation Giacometti, explore de manière inédite l'art et la vie de l'artiste dans l'après-guerre et jusqu'à son décès, en 1966. Loin d’isoler l’artiste, il s'agira de recontextualiser ses œuvres majeures et de mettre en évidence leur lien avec le monde des écrivains, du théâtre, l’histoire des expositions, ou encore les écrits de Giacometti.

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