Festival des Rencontres Photographiques de Toulouse ManifestO

Ce vendredi 9 et samedi 10 septembre, la Fondation accueille le festival des Rencontres Photographiques de Toulouse ManifestO.

Fondation espace écureuil : ManifestO ce vendredi et la photographe Véronique Glover

Pour fêter ses 20 ans, ManifestO met à l'honneur 100 photographes comptant parmi ses anciennes et anciens lauréat·e·s, depuis les premières heures du festival.

À cette occasion, la Fondation accueille une exposition sur son histoire, de ses origines à aujourd’hui.

Découvrez toute la programmation du festival ManifestO.

À partir du 16 septembre, jusqu’au 22 octobre, la photographe Véronique Glover présente "Et l’odeur du jasmin » car, oui, une image peut sentir ! 

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Credit Veronique Glover

« et l’odeur du jasmin. »

Une exposition de Véronique Glover

Du 16 septembre au 22 octobre 2022 à la Fondation Espace écureuil

Vernissage jeudi 15 septembre à partir de 18h30

En cette rentrée, la Fondation espace écureuil laisse le champ libre à Véronique Glover, qui propose une centaine de photographies, réparties en séries. Ses petits formats invitent à s’approcher tout près, pour entrer dans l’intimité de chaque image, dont la puissance est révélée par le hors champ, tout ce qu’on ne voit pas mais qu’on pressent.

L’artiste nous entraine dans une esthétique partagée, qui fait sens pour chacun d’entre nous, créant une sorte d’habitat commun construit à partir d’images que nous partageons tous : le cinéma, les photos de famille….

« et l’odeur du jasmin. », titre de l’exposition, commence par une minuscule et se termine par un point. C’est une phrase parfaitement photographique et en cohérence avec le travail de l’artiste : elle ne peut avoir de sens que dans l’ampleur de son hors champ, elle est le fragment d’un tout, elle en est un détail, même, car l’essentiel du propos n’est pas énoncé.

Le hors champ est tout ce qui « fait » la photo de Véronique Glover, ce qui ne figure pas dans le cadre de l’image : le reste de la rue, de l’immeuble, une partie d’un corps, le brouhaha de la foule, le ressac de la mer et l’odeur du jasmin.

Le hors champ est aussi la sensibilité de la photographe, ce qu’elle sait mettre dans l’image : sa capacité à convoquer le cinéma, à penser les couleurs.

Cette forme ouverte ne peut avoir de sens que par l’engagement du regardeur. Sur le fond, « et l’odeur du jasmin. » évoque, par la fragrance citée, à la fois un ailleurs et un souvenir.

« La première fois que j’ai vu les photographies de Véronique Glover, j’ai eu l’impression très nette de les connaître, de les reconnaître. L’impression de voir, entre-autre, une image des années 50-70, d’un Sud… Or, ni pour elle, ni pour moi, cette réalité-là (disons, par raccourci, le sud des années 50) n’a pu exister. C’est dans cet écart entre le regard et « la réalité » que se loge toute la force de la construction d’une image (y compris d’une image photographique, longtemps pensée, énoncée, assignée même à n’être que la simple reproduction du réel).

Nous voilà, elle qui crée, moi qui regarde, à mille lieues de l’image « réelle » et pourtant nous « voyons » quelque chose de nous.

Histoire de sensations, de lumières, de couleurs, de cadrages et de hors champ : une histoire de sensibilité ».

Sylvie Corroler-Talairach, directrice de la Fondation Espace écureuil.

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Credit Veronique Glover

Fondation espace écureuil 3 place du Capitole Toulouse

Ouvert du mardi au samedi 11h-18h et le premier dimanche du mois 15h-18h. 05 62 30 23 30

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