Le Festival MAP revient pour une nouvelle édition du 18 juin au 11 juillet dans le quartier Bonnefoy à Toulouse. L’édition du Festival MAP 2021 est dédiée à l’Italie.
Festival MAP Toulouse 2021
La programmation est établie à partir d’artistes italiens, franco-italiens, et français travaillant sur l’Italie.
Le festival se renouvelle une fois de plus cette année en proposant la découverte d’un territoire, de sa culture photographique et de son savoir-faire artistique en mettant en avant une diversité de regards et une véritable mixité, des valeurs faisant partie de l’ADN de MAP.
Plus que jamais, le Festival MAP se tourne vers l’Europe.
Programmation 2021 de ce rendez-vous incontournable de la photographie
Claude Nori
CASANORI
• Pasquale Autiero
Fandango
• Julien Goldstein
Latium, le legs du Duce
• Émilien Urbano
La Pelle
• Veronica Barbato
Tua sorella
• Lucia Buricelli
Collection 2018-2020
• Valeria Laureano
Apice
• Cristina Rizzi Guelfi
We need a face (?)
• Maud Wallet
p
Têtes de quartier
• Dominique Laugé
Sicile
• Caroline Gavazzi
Papilio
• Ciro Battiloro
Sanità
• Giulia Frigeri
Surfing Iran
• Francesco Zizola
In the same boat
Claude Nori l’invité d’honneur
Né en 1949 à Toulouse, Claude Nori est issu de parents émigrés italiens. Se destinant à devenir réalisateur après des études au conservatoire du Cinéma français, il découvre la photographie à 19 ans avec le toulousain Patrick Chapuis.
Claude Nori poursuit dans son travail une quête « photo biographique » tournant autour du flirt de l’adolescence, de l'Italie et du bonheur. Il expose dans de nombreux festivals et galeries, ses images sont présentées dans de nombreuses collections.
En 1984, il participe au projet « Viaggio in Italia » avec Mimmo Jodice, Luigi Ghirri, Marion Cresci, Olivo Barbieri, Gabrielle Basilico, Guido Guidi et Giovanni Chiaramonte.
En 1999, il s’installe à Biarritz avec sa femme Isabelle Nori, et fondent ensemble le festival Terre d’Images, la revue Photo Nouvelles, puis Revista, un autre Sud-Ouest.
Il expose au festival Photomed à Sanary en 2011, au Château d'Eau à Toulouse, à la galerie Valid Foto de Barcelone et à partir de septembre 2012, à la Maison européenne de la Photographie à Paris.
L’exposition CASANORI
« Dans les années soixante, chaque été, nous chargions nos bagages dans la Simca Elysée bleue de mon père et nous filions en Italie vers les plages de l'Adriatique et quelquefois de la Méditerranée. (…)
À partir de 1982, je décidais de retourner sur les lieux où je fus heureux avec mes parents mais aussi ceux qui m’étaient inconnus, des destinations mythiques et des villes aux noms évocateurs, Capri, Naples, Portofino, San Remo ou Stromboli, qui avaient inspiré des chansons ou qui servirent de décor à des films. (…) Si je n'avais pas de but bien précis, je passais de la caméra à l’appareil photo en toute liberté et je pressentais que les films, les sons et les photographies que je prenais me serviraient plus tard à raconter une histoire, par le cinéma, les livres et la musique. (…)
Plusieurs de mes photographies font penser à des scènes de films et je veille toujours à soigner les arrière-plans, à créer du récit autour du personnage principal quitte à devenir moi-même un protagoniste de la scène en marquant ma présence, en intervenant physiquement sur la prise de vue.
Je dois tout cela à mon amour du cinéma, du cinéma italien et du néoréalisme en particulier, lequel m'a offert mes premières grandes émotions adolescentes. Je n'oublierai jamais la danse de Silvana Mangano dans Riz Amer, le visage de Monica Vitti envahissant l'écran dans le film l'Avventura d’Antonioni, ou Claudia Cardinale allongée sur le sable dans La fille à la valise de Zurlini. Les images en noir et blanc et souvent en cinémascope de ces grands réalisateurs et directeurs de la photographie ont structuré mes cadrages et mon esthétique toujours en équilibre instable entre reportage et fiction, spontanéité et mise en scène pour évoquer le trouble des sentiments. (…)
Avec le recul et en observant mon aventure italienne j’ai conscience d’avoir photographié un territoire privilégié à une époque particulièrement heureuse et insouciante de son histoire. J’ai témoigné de ce bonheur pleinement vécu en tentant de ressusciter les images de l’adolescence que nous préservons au plus profond de nous. »
Claude Nori
un personnage intéressant
j’aime son regard photographique