James Eleganz a sorti il y a quelques jours son album The Only One, enregistré dans le désert californien aux studios Rancho de la Luna, en compagnie de figures mythiques du rock, Toby Dammit, clavier des Bad Seeds, et longtemps batteur d’Iggy Pop, et Mike Watt, fondateur des Minutemen et bassiste des Stooges.
The Only One le nouvel album de James Eleganz
Pour illustrer son premier album, James Eleganz a écrit The Californian Trilogy, un triptyque vidéo tourné dans les paysages désolés de Bombay Beach et sur les plages bretonnes de son enfance. C’est l’histoire d’une passion charnelle qui échoue à devenir un amour heureux.
La route parcourue par l’amant pour échapper à son emprise est semée d’obstacles. Le soleil abrutissant de la Californie, l’alcool et la jouissance des corps en rendent l’issue incertaine.
The Wedding Song constitue le dernier épisode de l’aventure. Cette vidéo fantasmatique constitue le point d’orgue de la trilogie et illustre à merveille la démesure de cette chanson folle digne des grandes heures du rock.
The Californian Trilogy convoque les obsessions cinématographiques de James (Cassavetes, Gallo, Lynch ou Tarantino) tout en jouant avec les codes et les clichés français de notre imaginaire américain.
James Eleganz – The Wedding Song (The californian Trilogy – Part 3)
De Success à la Californie
Lorsque James Eleganz, chanteur de feu Success, enregistre les maquettes de ses nouvelles chansons, il n’imagine pas une seconde que ses premiers pas de songwriter vont le mener en Californie et à Berlin.
James Eleganz rencontre Isabelle Chapis, boss du label ZRP, en marge d’un concert de Nick Cave. Enthousiasmée par les démos du rennais, elle décide de produire l’album et se met en quête d’un réalisateur artistique. Elle ne le savait pas mais celui qu’elle cherchait se trouvait à quelques mètres, sur la scène du Zénith. Toby Dammit est, en effet, le clavier des Bad Seeds et fut longtemps batteur d’Iggy Pop.
Dammit choisit un studio mythique, situé en plein désert, le Rancho de la Luna (Queens of the Stone Age, Iggy Pop, Arctic Monkeys, etc.) James Eleganz devient donc le premier artiste français à y enregistrer… Avec l’arrivée dans le projet de Mike Watt, fondateur des Minutemen et bassiste des Stooges, l’aventure prend des airs de conte de fée.
Les pierres mouvantes de Joshua Tree et leurs vibrations chamaniques ont à coup sûr imprégné le son de l’album qui s’éloigne de l’esthétique post-punk des maquettes très influencées par Magazine ou encore Television. Originaire du Tennessee, le producteur-batteur propose au français d’arranger certains titres dans l’esprit « Outlaw » de Nashville. Pour européaniser ce son « Americana », ils décident ensemble de mixer l’album à Berlin au Candy Bomber Studio, situé au coeur de l’ancien aéroport de Templehof, l’antre de Ingo Krauss.
The only One est un album d’un romantisme noir, composé de dix chansons qui sont une variation autour d’un amour maudit et autodestructeur. Elles sont hantées par la figure féminine de l’hystérie, chère à Andrej Zulawski (Possession, L’important c’est d’aimer).
Ambitieuses, héritières des classiques du rock et de la folk (Bob Dylan, Gram Parsons, Lou Reed ou encore Townes Van Zandt), elles en ont la sauvagerie et l’efficacité mélodique. S’y affirme cependant le style très personnel de James Eleganz qui excelle à mettre en scène l’extravagance de son théâtre intérieur.
Pour illustrer cet album, James a écrit un triptyque vidéo, The californian Trilogy, tourné dans les paysages désolés de Bombay Beach, et sur les plages bretonnes de son enfance.
C’est assez spécial
oui
on voit bien cette musique dans un film
C’est exact
That church by the lake has a Cumbria feeling to it.
yes indeed