Lunarama – Lune : 50 ans… et après ?

Lunarama, une installation dans l’espace Science Actualités, au cœur de l’expo-dossier Lune : 50 ans… et après ? A découvrir à partir du 26 mars 2019 à la Cité des sciences et de l’industrie.

Lunarama observation roche lunaire au microscope électronique capture vidéo © Caroline Corbasson - Universcience
Lunarama, 2019, observation d’une roche lunaire au microscope électronique, capture vidéo. © Caroline Corbasson / Universcience

Lunarama

Lune : 50 ans… et après ?

Un demi-siècle après le « grand pas pour l’humanité » du 21 juillet 1969, la Lune fait toujours l’objet de convoitises.

Certains pays visent son orbite, où ils ambitionnent d’envoyer des sondes, voire une station spatiale.

D’autres ciblent sa surface et prévoient d’y poser de petits véhicules autonomes, les désormais célèbres « rovers ».

D’autres enfin prévoient d’y reposer le pied, voire d’y installer une base permanente, la première de l’humanité sur un objet non terrestre. C’est que notre satellite est loin d’avoir livré tous ses secrets : sa formation, sa composition, sa quantité d’eau, ses ressources en minerais… posent toujours questions.

Mais la Lune peut aussi constituer une étape idéale en vue de naviguer, un peu plus loin dans le Système solaire, par exemple vers Mars.

Surtout, sa conquête représente toujours, 50 ans après Apollo, un exploit que de nombreuses nations rêvent d’accrocher à leur drapeau, pour intégrer le cercle très restreint des États souhaitant ainsi «prouver» une supériorité technique et économique.

Entre science et géopolitique, la Lune continue d’exercer sa fascination sur les Hommes.

 

Caroline Corbasson, Lunarama

Pour ce nouveau numéro de Science Actualités, Caroline Corbasson a imaginé une exposition fidèle à ses recherches plastiques sur la figuration de l’espace et des objets cosmiques. Aux yeux de « non-spécialistes », Lunarama pourrait être une mise en scène classique de prises de vues de notre satellite, popularisées par la Nasa, comme nous les connaissons depuis 50 ans…

Mais l’artiste a choisi de jouer ici avec tous ces dispositifs et clichés, dans une proposition qui renverse l’échelle de nos représentations.

Les images qui composent l’exposition ne sont pas exactement des photos de paysages lunaires, mais une promenade à l’aide d’un microscope à balayage électronique à la surface d’un morceau de météorite lunaire trouvé dans le désert du Sahara, acheté par Caroline Corbasson pour l’exposition.

Dans les profondeurs de ce petit morceau de roche de deux centimètres tombé du ciel, c’est un sentiment désormais étrangement familier qui se reconstitue, comme si l’extrêmement lointain valait pour l’infiniment petit, comme si la partie se prenait pour le « tout » de cette lune fractalisée.

L’exposition présente tout d’abord un panorama de plus de quatre mètres de long, constitué de photographies développées selon l’ancien procédé du « charbon direct », qui permet de donner une substance et une profondeur particulière à l’image ; une matière sensible, à l’opposé de la technologie du microscope électronique.

En regard de ce paysage, Caroline Corbasson présente un film directement tiré de la séance d’exploration électronique de la météorite, dont la bande-son a été confiée à Pierre Bariaud qui a produit des sonorités issues du champ magnétique émis par le fragment lunaire. Au centre de l’installation, c’est la météorite elle-même qui est dévoilée dans une vitrine entourée de loupes.

C’est bien ce petit corps, éjecté de l’astre, qui a traversé l’espace pour s’échouer sur terre, cet insignifiant caillou décroché d’une lune qui ne cesse d’influencer et fasciner notre espèce depuis 2 millions d’années.
Sous le commissariat de Gaël Charbau, conseiller artistique d’Universcience. 

 

Trois autres sujets complètent le programme de Science Actualités,

Chimie : le Tableau périodique revisité
Barrages : quelle hydroélectricité demain ?
Écologie : trop de rats en ville ?

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