Les développements récents autour de l’intelligence artificielle et les technologies associées (machine learning, deep learning, reinforcement learning) ont challengé des décennies de travaux scientifiques et technologiques en termes de performances. Fort de son partenariat avec IVADO, centre de compétences majeur mondial en intelligence artificielle et analytique avancée, et le CRIAQ, consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec, signé en mars 2018 et cité en exemple par le Président de la République Macron lors de sa visite au Canada en juin 2018, l’IRT Saint Exupéry ouvre une nouvelle antenne à Montréal.
FRANCE – CANADA : L’IRT SAINT EXUPÉRY TRAVERSE L’ATLANTIQUE ET INSTALLE UNE ANTENNE A MONTRÉAL
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PREMIER AXE STRATÉGIQUE DU DÉVELOPPEMENT DE CETTE ANTENNE
Cette collaboration, initiée autour du projet DEEL (DEpendable Explainable Learning) est un atout très fort pour le projet ANITI (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute) porté par la communauté scientifique et industrielle toulousaine.
MONTRÉAL : UN ÉCOSYSTÈME DE POINTE
« It is no secret Montreal has established itself as a global hub in ai. the city is a magnet for talent and investments. »
CLAUDE GUAY, GENERAL MANAGER, IBM SERVICES, CANADA.
Située à Montréal, la nouvelle antenne de l’IRT Saint Exupéry est au cœur d’un écosystème de pointe sur l’Intelligence Artificielle avec comme voisins IVADO, le Mila, Facebook, ElementAI, Thales CortAix…
Cette stratégie de développement vise à renforcer les liens universitaires et industriels entre le Québec et la région Occitanie, tout en offrant aux partenaires de l’IRT un point d’entrée vers un des écosystèmes majeurs de l’IA. Montréal en est en effet une des places fortes mondiales avec des chercheurs majeurs (Yoshua Bengio, Joelle Pineau, Doina Precup, Andrea Lodi, etc.) soutenus par près de 1500 M$ CAN d’investissements publics et un écosystème particulièrement dynamique. D’autres projets structurants franco-québécois de recherche et d’innovation seront montés et menés dans cette antenne, portant sur l’IA (sécurité des systèmes critiques, transports autonomes, cybersécurité, interaction utilisateur-IA…) ou d’autres domaines technologiques comme les communications 5G.
Guillaume Gaudron, executive AI strategist à l’IRT Saint Exupéry, est nommé directeur de cette antenne. Titulaire d’un doctorat de Mathématiques Appliquées pour des travaux menés à l’INRIA, ancien élève de l’Ecole Polytechnique et de l’ENSAE ParisTech, haut fonctionnaire du Ministère de l’économie et des finances, il a rejoint l’IRT Saint Exupéry en 2017 pour y développer l’intelligence artificielle.
« Cette antenne est stratégique pour notre IRT, car Montréal est une place forte mondiale de l’IA. Amener cet écosystème majeur à s’intéresser aux préoccupations des industries aérospatiales et automobiles est un challenge que nous essayons de relever avec nos partenaires québécois. Dans cet objectif, l’IRT Saint Exupéry apporte une vision stratégique des défis industriels, ainsi qu’un modèle de collaboration entre universitaires et industriels assez singulier dans le paysage mondial. Si cette nouvelle antenne a vocation à héberger de nouveaux projets franco-canadiens tels que le projet DEEL, elle est aussi une opportunité pour nos partenaires industriels de permettre la mobilité de leurs ingénieurs pour accompagner leur montée en compétences sur l’IA. » Guillaume Gaudron
DEEL, 1ERE PIERRE À L’ÉDIFICE FRANCO-CANADIEN
Le projet DEEL (DEpendable Explainable Learning) est au carrefour des besoins aérospatiaux et automobiles en matière d’IA. Il est constitué de deux projets collaboratifs à Toulouse et à Montréal, autour d’un projet d’équipe commun (concept de « laboratoire startup ») et d’un programme scientifique commun. Lancé en septembre 2018 pour une durée de 5 ans, il bénéficie d’un budget de 30 M € et doit réunir des profils variés : une centaine de chercheurs, ingénieurs, geeks, doctorants…
DEEL a été pensé pour répondre à trois enjeux majeurs : la construction de connaissances, la montée en compétences des industriels, ainsi que l’expérimentation d’un modèle intégré de « laboratoire startup » où universitaires et industriels travaillent ensemble (lieu et équipe intégrés) à la résolution des défis scientifiques. Pour la partie française, le programme scientifique de DEEL est construit en partenariat avec les chercheurs de l’université Paul Sabatier.
Dirigé par Grégory Flandin, ancien élève de l’ISAE Supaero et docteur de l’INRIA, ce projet a été construit autour de 4 thématiques majeures concernant l’IA : la robustesse (aux données aberrantes, aux attaques..) ; l’explicabilité et interprétabilité des modèles, la certificabilité (auto-évaluation des risques, audit externe…) et l’apprentissage collaboratif.
Grégory Flandin explique « DEEL constitue la 1ère action concrète du partenariat franco-canadien. La vocation de ce projet est de fournir aux partenaires industriels les outils et briques technologiques issues de l’intelligence artificielle qui leur permettent de sécuriser dans un horizon court les développements de leurs systèmes critiques intégrant des fonctions intelligentes. Innovant à plusieurs niveaux, le projet DEEL est aussi l’occasion de mettre en place un environnement unique grâce à un « laboratoire start up » qui réunit au sein d’un même espace de travail, des compétences différentes et parfois éloignées. Les travaux de recherche se feront également par des « défis scientifiques » d’inspiration industrielle qui viendront jalonner la conduite du projet et dont la résolution permettra une application directe par les partenaires industriels.
Par ailleurs, sur le plan local, en tant que membre du Conseil Scientifique du projet ANITI (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute), je travaille avec mes collègues universitaires et industriels à l’intégration de DEEL dans ce projet vital pour l’écosystème toulousain.»
C’est bien l’avenir
absolument
L’intelligence artificielle est quelque chose qui fait un peu peur à des gens de mon âge. Heureusement je ne connaîtrez pas l’ère où le robot aura surpassé l’individu lambda.
Bonne soirée !
Le progrès ne doit pas faire peur, c’est son utilisation qui peut poser question.