Après son roman éponyme J’ai perdu Albert, le 12 septembre prochain sort le film J’ai perdu Albert, également réalisé par Didier Van Cauwelaert. Le film met en vedette Stéphane Plaza, Julie Ferrier, Josiane Balasko et Bernard Le Coq.

J’ai perdu Albert
Interview de Didier Van Cauwelaert
J’AI PERDU ALBERT est-il l’adaptation fidèle du roman éponyme que vous avez publié en avril 2018 ?
Didier Van Cauwelaert : « En fait, le roman et le scénario ont « poussé » en même temps.
L’histoire m’a demandé à être écrite en langage cinématographique, à mesure que j’en travaillais le style littéraire. Les personnages m’ont réclamé très vite leur incarnation. Ça ne m’était jamais arrivé avec autant d’insistance.
Et puis ce double projet, que je voulais concomitant, a mis près de dix ans à voir le jour.
Ma productrice, Virginie Visconti, s’était emballée immédiatement sur le scénario.
Ses partenaires financiers aussi, mais ils craignaient que le personnage d’Einstein
ne « plombe » la comédie. On le trouvait trop intellectuel, trop « has been »… Il a fallu la détection des ondes gravitationnelles pour qu’Einstein redevienne le savant le plus connu du monde – une « rock-star » qui fascine même les enfants.
Dès lors, le film s’est monté à la vitesse de la lumière. Pendant ces années où bataillait ma productrice, j’ai publié des livres très importants pour moi, qui m’ont autant préparé au tournage que les événements « étranges » que j’ai vécus en parallèle. L’attente, parfois, est une alliée à condition de ne renoncer qu’à une seule chose : les concessions qui dénaturent. »
En quoi votre roman et votre scénario différent-ils ?
Didier Van Cauwelaert : « Dans le roman, l’intrigue est racontée de trois points de vue différents, celui de Chloé, de Zac et d’Einstein. Dans le film, il n’y a aucun discours intérieur, aucune voix off. C’était ça, mon challenge : donner à voir l’invisible, faire ressentir le pouvoir de la médiumnité par la seule force de l’image.
À aucun moment on entend parler Einstein dans la tête de ses « porte-paroles ».
C’est le jeu des acteurs, leurs réactions et leurs réponses à la « voix intérieure » qui font comprendre au spectateur ce qu’ils entendent.
Le point commun entre le roman et le film, c’est le rythme.
Même s’il procède de moyens différents.
J’écris mes livres à voix haute. Pour vérifier que ça « balance » bien, que la bascule rire/émotion fonctionne au moment adéquat.
Le bon tempo d’un film (le tempo juste) est plus difficile à trouver, parce que les paramètres sont nombreux. La valeur du plan, la longueur de la scène, le phrasé des acteurs, le décor, le montage, le mixage… Tout joue. »
Votre film est difficilement classable…
Didier Van Cauwelaert : « (Rire). On me dit que c’est un OVNI, une comédie à la fois fantastique et sociale. Cela me convient.
Je voulais à la fois qu’on comprenne combien l’invisible peut peser sur nos vies (à traversla présence perturbatrice et bienveillante d’Einstein) et qu’on ressente l’absolue nécessité de préserver les abeilles.
Et pour ces deux objectifs, l’humour était mon arme de poing.
J’aimerais que les spectateurs sortent de J’AI PERDU ALBERT plus légers, plus lucides, moins angoissés par la mort, plus confiants dans nos capacités secrètes.
Ce que mon film raconte, avant tout, c’est comment un loser en fin de course est ressuscité par l’énergie d’un défunt. »
Synopsis
Chloé, jeune médium que s’arrachent les grands chefs d’entreprises, les hommes politiques et la jet set, abrite en elle depuis l’enfance l’esprit d’Albert Einstein.
Mais, prise au piège de son succès, elle en fait trop !
Surmenée, les informations ne « passent » plus. Alors Albert décide de déménager…
Pour le meilleur et pour le pire, il s’installe dans Zac, un dépressif cartésien, apiculteur en déroute
et garçon de café.
Devenus indissociables et complémentaires, parce que l’un détient le « génie » et l’autre son mode d’emploi, Zac et Chloé, ces deux êtres que tout oppose, vont vivre en 48 heures le plus hallucinant des « ménages à trois »…
J'AI PERDU ALBERT – Bande-annonce officielle
ça a l’air pas mal
le livre est super et comme c’est l’auteur qui réalise le film, la déception ne devrait pas être au rendez-vous.