Faisant suite à la réaction de Zenopia à l’un de mes précédents articles (« comment se faire des ennemis sur Facebook »), je me suis rendu compte que l’être humain en général et l’internaute en particulier avait l’art de poser des problèmes là où ce n’était guère nécessaire. Il y a un sujet qui me hérisse particulièrement : la mode, ou devrais-je dire, le nouveau diktat des végans. 

Végan or not Végan 

L’éternel et inutile débat

Que l’on soit végétarien par choix personnel est une chose. Mais vouer systématiquement les omnivores aux flammes de l’enfer, et pire encore, le dénigrement agressif en place publique me gonfle particulièrement. Il est tout à fait honorable de défendre la cause animale et sa surexploitation par l’homme. Mais est-ce normal d’avoir l’impression de blasphémer si je rappelle que biologiquement parlant, l’Homo Sapiens est omnivore ?

La toute première fois où j’ai discuté avec un végan, cela a vite pris une tournure aussi absurde qu’inattendue. En très résumé, je m’intéressais aux recherches de ce gars sur la compatibilité des philosophies occidentales et orientales.

Au bout de trois phrases, il m’a demandé si je n’étais pas « au minimum végétarienne ». J’ai répondu par la négative. Mister Peace and Love s’est alors embarqué dans un laïus violent où je me suis fait traiter de barbare, d’être humain au degré de conscience proche de celui de la larve, de chose stupide à peine évoluée…

Youpie, on a retrouvé le chainon manquant, et c’est moi !

Jouant alors sur son terrain de prédilection, je lui ai rétorqué que si Dieu avait voulu que je sois herbivore, il aurait fait de moi une vache ou un lapin, pas un être humain. Mon correspond, vexé à outrance, a conclu notre échange en me promettant que je n’aurai jamais accès au Paradis, ni au Nirvana et qu’à coup sûr, je me réincarnerai en cafard à cinq pattes.

Cool, Brother… Et je dis ça, je dis, si jamais je ne me nourris que de carottes, n’y aura-t-il pas un jour quelqu’un qui m’accusera d’être responsable de l’appauvrissement des sols à cause de la culture intensive ? On sera bientôt 8 milliards sur cette terre. Si on se met tous à ne bouffer que du végétal, ne risque-t-on pas de flinguer les verts pâturages européens tout comme la forêt amazonienne et la toundra sibérienne ?

Je sais bien que je ne suis ni médecin, ni diététicienne.

Mais pour avoir cohabité pendant quelques semaines avec un végan ultra, je me suis demandé si son mode d’alimentation n’était pas pour quelque chose en voyant sa peau flasque, d’une couleur jaune-grise douteuse, la fonte salement impressionnante de son menton, de son coup et de ses quadriceps ?

Est-ce normal de devoir courir aux toilettes dix fois par jour ?

Je dirais pudiquement que j’ai failli appeler les services de dératisation après son départ tant les odeurs extracorporelles étaient épouvantablement tenaces…

Bien sûr, on mange trop, on mange mal, surtout en Europe et en Amérique du Nord. Mais ne devrions-nous par nous concentrer de façon globale sur les problèmes de malbouffe ?

Dans le même ordre d’esprit, les élevages en batterie et les pratiques des abattoirs sont bien souvent une véritable honte.

Ne serait-ce pas plus sain et plus raisonnable de se tourner vers des modes de consommation plus naturels ?

J’ai presque peur de dire « bio », vu qu’il suffit d’un mot mal choisi, mal placé, pour être catalogué, jugé, dénigré et qu’ainsi, toute une argumentation s’effondre comme un château de cartes…

Néanmoins, je dois remercier tous les végans du monde pour la découverte de l’humoriste Nino Arial via son sketch sur ce phénomène de mode. Ses vidéos me font pleurer de rire. Et les fous rires, c’est méchamment bon pour le moral comme la santé !

Une chronique signée Virginie Vanos