Van Gogh et le Japon – Exposition du 23 mars au 24 juin 2018 – Van Gogh Museum

Le musée Van Gogh d’Amsterdam présente à partir du 23 mars Van Gogh et le Japon, une exposition d’envergure internationale qui met en lumière l’influence de l’art japonais sur l’œuvre de Vincent van Gogh.

van gogh japon Jan-Kees Steenman
Axel Rüger (directeur du musée Van Gogh) et Nienke Bakker (conservateur responsable des expositions) dévoilent l’Autoportrait à l’oreille bandée (1889, The Courtauld Gallery, Londres). Cet autoportrait mondialement célèbre peint par Vincent van Gogh peut être admiré aux Pays-Bas pour la première fois depuis 1930. photo © Jan-Kees Steenman

 

Van Gogh et le Japon

Exposition du 23 mars au 24 juin 2018 – Van Gogh Museum

À travers près de 60 tableaux et dessins de sa main et une riche sélection d’estampes japonaises, l’exposition révèle combien le japonisme de Van Gogh a été fécond et à quel point son travail s’en est trouvé fondamentalement changé.

Elle bénéficie des prêts exceptionnels consentis par de nombreux musées et collections particulières du monde entier, parmi lesquels l’Autoportrait à l’oreille bandée de 1889 (The Courtauld Gallery, Londres), qui, du fait de sa fragilité, n’a pas quitté la Grande Bretagne depuis 1955 et qui n’a pas été exposé aux Pays-Bas depuis 1930.

L’exposition donne également à voir d’autres chefs-d’œuvre emblématiques, notamment l’Autoportrait de 1888 (Harvard Art Museums/Fogg Museum, Cambridge, MA), La berceuse (Augustine Roulin) de 1889 (The Art Institute of Chicago), Sous-bois avec deux personnages de 1890 (Cincinnati Art Museum), La plaine de la Crau avec pêchers en fleur de 1889 (The Courtauld Gallery, Londres) et L’Arlésienne (Marie Ginoux) de 1888 (The Metropolitan Museum of Art, New York).

Il s’agit de la première exposition de cette ampleur consacrée à ce sujet.

 

Sous l’envoûtement du Japon

La découverte des estampes japonaises a eu une influence déterminante sur la carrière de Van Gogh. Durant son séjour à Paris (1886-1888), le peintre se prend de passion pour les ukiyo-e, des gravures sur bois nippones du XIXe siècle, qu’il collectionne avidement. Ce que Van Gogh admire par-dessus tout dans ces planches en couleurs sont les compositions inhabituelles, les grandes surfaces de couleurs vives et l’attention aux détails de la nature.

Les trois tableaux remarquables qu’il réalise à Paris d’après des estampes japonaises constituent ses premières expérimentations de ce nouveau modèle esthétique. Très vite, la spécificité du regard nippon devient pour Van Gogh une référence constante, comme l’attestent les lettres envoyées depuis Arles, où il s’installe début 1888 dans l’idée que le Midi de la France représente « l’équivalent du Japon ».

C’est là qu’il apprend à regarder « avec un oeil plus japonais » et à faire des « tableaux comme les crépons ». L’exposition Van Gogh et le Japon montre comment Van Gogh, en assimilant de plus en plus profondément ces éléments japonais, adopte une palette aux couleurs de plus en plus pures et intenses.

À travers près de 60 tableaux et dessins de Van Gogh et un riche choix d’estampes japonaises, l’exposition révèle combien le japonisme de l’artiste a été fécond et à quel point son travail s’en est trouvé fondamentalement changé.

 

Des prêts exceptionnels
L’exposition Van Gogh et le Japon réunit de célèbres peintures et dessins de Van Gogh provenant de musées et de collections particulières du monde entier. L’Autoportrait à l’oreille bandée de 1889 (The Courtauld Gallery, Londres), qui, du fait de sa fragilité, n’a pas quitté la Grande Bretagne depuis 1955 et qui n’a pas été exposée aux Pays-Bas depuis 1930, retrouvera ainsi provisoirement sa « maison spirituelle » du musée Van Gogh d’Amsterdam, avant la fermeture, à l’automne 2018, de la Courtauld Gallery pour d’importants travaux de rénovation.

L’estampe japonaise à l’arrière-plan de ce célèbre autoportrait illustre la fascination de Van Gogh pour l’art japonais.
Un autre sommet dans la carrière du peintre est l’Autoportrait de 1888 (Harvard Art Museums/Fogg Museum, Cambridge, MA), dans lequel il se représente sous les traits d’un bonze, un moine bouddhiste du Japon, montrant ainsi jusqu’à quel point il s’identifie aux Japonais. Cette impressionnante peinture bénéficie d’un prêt exceptionnel pour l’exposition Van Gogh et le Japon et sera uniquement visible à Amsterdam.
Van Gogh et le Japon réunit par ailleurs un ensemble de portraits importants, notamment La berceuse (Augustine Roulin) de 1889 (The Art Institute of Chicago), exemple spectaculaire de la volonté du peintre de réaliser ses tableaux comme des estampes japonaises, avec des couleurs éclatantes et un puissant effet décoratif. L’Arlésienne (Marie Ginoux) de 1888 (The Metropolitan Museum of Art, New York), aux grands aplats de couleurs et traits de contour appuyés directement inspirés de la gravure japonaise, compte également parmi les chefs-d’œuvre de l’artiste.

La plaine de la Crau avec pêchers en fleur de 1889 (The Courtauld Gallery, Londres) représente de vastes champs qui s’étendent, près d’Arles, jusqu’aux montagnes. Van Gogh associait cette campagne au paysage japonais. Il avait alors trouvé son propre « Japon » dans le Midi : un soleil dévorant, des couleurs vives et une nature magnifique.

Le paysage Sous-bois avec deux personnages de 1890 (Cincinnati Art Museum), réalisé à Auvers-sur-Oise, avec son étonnante composition rythmée par les rangées de troncs, montre que Van Gogh a continué, jusque dans les dernières années de sa vie, de porter sur le paysage avec un « oeil japonais ».
Ils seront exposés aux côtés d’œuvres célèbres de Van Gogh que possède le musée Van Gogh d’Amsterdam, notamment Courtisane (d’après Eisen) de 1887 et Amandier en fleur de 1890.

En plus des estampes japonaises provenant de la propre collection du peintre, un grand nombre de gravures issues d’autres collections enrichissent l’exposition, à l’exemple de la fameuse Sous la vague au large de Kanagawa (vers 1830-1832, Rijksmuseum, Amsterdam) de Katsushika Hokusai.
 

Publication
L’exposition Van Gogh et le Japon s’accompagne de la parution d’un catalogue richement illustré, avec plus de 250 illustrations de tableaux, dessins et estampes japonaises. La fascination de Van Gogh pour le Japon et la profonde influence qu’a exercé la gravure japonaise sur son travail y sont analysées en détail. Disponible en néerlandais, anglais et français, édition brochée. Éditeur : Fonds Mercator, Bruxelles. Prix : 29,95 €
 

Horaires spéciaux
Le musée est ouvert jusqu’à 21 heures le vendredi et jusqu’à 22 heures le dernier vendredi de chaque mois pour la nocturne « Vincent op Vrijdag ». Le 25 mai, la nocturne « Vincent op Vrijdag » sera placée sous le thème de Van Gogh et le Japon.
 

Partenariat
L’exposition Van Gogh et le Japon est organisée en partenariat avec Hokkaido Shimbun Press et NHK (Japan Broadcasting Corporation), l’Hokkaido Museum of Modern Art à Sapporo, le Tokyo Metropolitan Art Museum et le National Museum of Modern Art à Kyoto. L’exposition est présentée en 2017 et 2018 dans les trois musées japonais précédemment cités et du 23 mars au 24 juin 2018 au musée Van Gogh d’Amsterdam.
 

La Collection Mesdag
Concomitamment à l’exposition Van Gogh et le Japon, la Collection Mesdag à La Haye organise l’exposition Mesdag et le Japon (du 7 mars au 17 juin 2018) qui met en lumière la collection d’art appliqué japonais que Mesdag a rassemblée dans les mois qui ont précédé l’inauguration, en 1887, de son musée. Cette collection réunit plus de cent pièces, allant des sabres de samouraï aux vases en porcelaine de Satsuma. La Collection Mesdag est gérée par le musée Van Gogh d’Amsterdam depuis 1991.

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