À Paris, comme ailleurs en France, la myopie s’impose comme un véritable enjeu de santé visuelle. Cette affection, qui touche de plus en plus de citadins, connaît une progression inquiétante. Aujourd’hui, près d’un Français sur deux porte des lunettes après 40 ans, et les projections mondiales estiment que la moitié de la population pourrait être myope d’ici 2050. Mais pourquoi cette hausse fulgurante ? Entre le mode de vie urbain, l’omniprésence des écrans et le manque d’exposition à la lumière naturelle, les Parisiens se retrouvent particulièrement exposés à ce phénomène.
Quand l’environnement façonne notre santé visuelle
Si la génétique a son mot à dire dans le développement de la myopie (avoir un parent myope double quasiment les risques pour un enfant), l’environnement joue un rôle tout aussi déterminant. Selon Adrien Couru, ophtalmologiste, passer du temps à l’extérieur, sous la lumière naturelle, peut avoir un effet protecteur contre la progression de la myopie. Et à Paris, où les Parisiens jonglent souvent entre métro, bureau et écrans, cette précieuse exposition se fait rare.
En revanche, l’omniprésence des écrans dans notre quotidien urbain ne fait qu’aggraver la situation. Téléphones, tablettes, ordinateurs : leur utilisation intensive est directement liée à l’augmentation des cas de myopie. Cette tendance pousse de plus en plus de citadins à investir dans des équipements optiques adaptés, indispensables pour conserver une vision optimale dans un environnement toujours plus numérique.
S’unir pour agir : vers une solution collective face à la myopie
Face à l’augmentation préoccupante des cas de myopie, la santé visuelle est désormais un véritable enjeu collectif. Pour y répondre, des professionnels de la filière visuelle ont uni leurs forces en créant le collectif « Ensemble contre la myopie », qui regroupe ophtalmologistes, orthoptistes, opticiens et associations de patients. Leur mission : coordonner les efforts pour mieux comprendre ce phénomène en pleine expansion et agir efficacement.
Le collectif a été lancé lors des États Généraux de la Myopie, un événement phare organisé à la Maison de la Chimie à Paris, en ouverture de la Semaine nationale de la myopie. Ce rassemblement a permis de faire le point sur l’ampleur de cette « épidémie silencieuse » et d’insister sur l’urgence de mesures concrètes pour ralentir cette tendance.
Parmi les temps forts, la signature d’une charte d’engagements, visant à renforcer la prévention et améliorer la prise en charge des personnes atteintes de myopie. Les discussions ont également mis en lumière des actions clés pour sensibiliser le grand public, notamment l’importance de réduire le temps passé devant les écrans et de privilégier les activités en plein air.
Les impacts économiques et sociaux de la myopie : un défi à relever
La progression de la myopie engendre des répercussions sur le plan économique et social. Le coût des soins, des consultations ophtalmologiques et des équipements optiques continue d’augmenter, ce qui pèse sur de nombreuses familles. À Paris, comme ailleurs, les opticiens constatent une forte demande pour des lunettes alliant efficacité visuelle et design esthétique, preuve que les attentes des porteurs vont bien au-delà de la simple correction.
Sur le plan social, l’impact psychologique de la myopie, particulièrement chez les jeunes, est souvent sous-estimé. Porter des lunettes peut influencer l’estime de soi et la socialisation, notamment à une époque où l’apparence et l’acceptation sociale jouent un rôle. Face à ces enjeux, des campagnes de sensibilisation s’imposent pour informer sur les moyens de prévention, tout en valorisant les solutions modernes et non stigmatisantes pour traiter cette affection.
À noter : le collectif « Ensemble contre la myopie » prévoit, d’ici 2025, une série d’initiatives ambitieuses. Une campagne nationale de prévention ciblera les jeunes, les plus à risque de développer une myopie sévère. Parallèlement, la recherche sur de nouveaux traitements et innovations optiques s’accélérera, offrant des solutions toujours plus adaptées aux besoins de chacun.
ce serait déjà bien que je trouve un ophtalmo, le mien vient de partir en retraite !
Moyenne des RDV 6 à 8 mois
Une vraie galère.
J’ai entendu parler de la myopie des jeunes enfants préoccupante en effet liée au fait qu’ils ne jouent pas assez au dehors avec la lumière naturelle et des jeux qui les obligent à accommoder souvent à regarder au loin puis de plus près…mais je ne savais pas que ce phénomène se retrouvait chez les citadins adultes. Chez moi aucun myope 🙂
Souvent, ce n’est pas bien détecté chez l’adulte.
J’ai des lunettes depuis mes 40 ans environ et mes parents en portaient aussi. Ne pas en porter serait bien ! Bon weekend
Je suis dans le même cas, mais j’aime mes lunettes.
est-ce que nos écrans n’y seraient pas pour quelques chose…..passe une bien douce journée
Bonne question.
J’avais une tres bonne vue jusqu’à ce que la presbytie me touche, pas de myopie mais avec l’âge les lunettes deviennent indispensables. Cette augmentation du nombre de myopes chez les jeunes ne m’étonnent pas, les écrans en sont certainement responsables.
C’est bien possible.
J’ai déjà entendu parler de ce problème au JT et documentaire. La myopie touche de plus, en plus, de jeunes enfants.
J’ai porté des lunettes depuis l’âge de 12 ans, mais c’est bien plus tard que je suis devenue myope. Le travail sur les écrans en sont sûrement la cause et aussi l’âge.
Bonne fin de journée.
C’est vrai que les écrans n’arrangent pas les choses.
j’en porte des lunettes de repos …mais ma mère à 90 ans n’avait pas besoin de lunette pour lire
Elle a eu de la chance.
J’ai eu droit à des lunettes gamine, pas évident, ça reste une prothèse…. eh oui de nos jours, écrans, écrans….. la vie de nos jours et sa répercussion….
Moi je porte des lunettes depuis une vingtaine d’années, je trouve que c’est une signature.
encore une bonne raison d’aller à l’air se promener et quitter nos écrans!!
Surtout avec le soleil que nous avons ces jours-ci.