Rôle des pères dans la famille - bernieshoot

Rôle des pères dans la famille

Rôle des pères dans la famille. Si le 20ème siècle, dans son déroulement, a pour le moins révolutionné la façon dont se construit, se structure et s’entretient une famille, par voie de conséquence, le rôle de père, qui est le cœur de notre contenu du jour, a connu une métamorphose complète, en l’espace d’un peu plus d’un siècle…

Les grands enjeux de la paternité moderne : Redéfinir le rôle des pères dans la famille…

Les raisons à cela sont multiples, comme nous allons nous atteler à vous l’expliquer, et les répercussions de cet état de fait sont, elles aussi, très profondes d’un point de vue sociétal. En essayant de ne pas caricaturer ce qu’est devenu notre monde, mais en ne nous faisant pas l’économie d’une certaine froideur lucide, voyons comment la paternité a changé et continue de le faire, à mesure qu’un nouveau modèle social et économique global semble vouloir s’imposer à nous…

Afin de bien poser les bases de notre sujet, nous allons commencer, si vous le voulez bien, par faire un petit retour, un petit récapitulatif, de ce que l’on a pu avoir comme image de la paternité, au fil du 20ème siècle, de sorte que le contraste avec ce que nous connaissons aujourd’hui d’expérience, soit plus facile à identifier… Avant de développer notre propos , nous souhaitons préciser que nous ne nous positionnons pas en professeur d’éducation parentale, mais en simple témoin de son temps…

Pour commencer, il faut savoir qu’en occident, et cela depuis l’Antiquité romaine précisément, le “pater familias” représentait la plus haute autorité au sein de la famille. En effet, à cette époque reculée, au sein du foyer romain, le père de famille était l’homme qui avait le plus haut rang au sein de la famille. A cette époque, cela allait très loin puisqu’il avait littéralement droit de vie et de mort sur ses enfants, sur sa femme et sur ses hypothétiques esclaves.

Même si, fort heureusement, les temps ont bien changé, mais il n’en demeure pas moins que nous conservons encore des vestiges de ce passé quelque peu archaïque, dans la société contemporaine et donc sur le rôle des pères dans la famille. Si l’on prend certains pans de la législation, par exemple, observez que lorsque vous signez un contrat de bail en tant que locataire, il est fait mention que le bien loué doit être géré en bon père de famille ou en “ bonus pater familias” selon l’expression latine consacrée.

Depuis la fin du 19ème et le début du 20ème, et plus spécifiquement depuis la fin des années 70, avec les mouvements sociaux et la lutte des femmes pour la parité, une certaine forme d’équilibre s’est dessiné entre les deux sexes, et il faut bien reconnaître que cela est venu littéralement caramboler les fondements de nos sociétés jusque-là presque totalement patriarcales. Notons 2 dates fondamentales du point de vue des droits de la femme, mais également charnières pour ce qui est du statut du père :

– 1948 : les femmes obtiennent le droit de vote en France.

– 1973 : pour qu’une femme mariée puisse ouvrir son propre compte en banque.

A présent, dans le développement de notre contenu, nous allons commencer par nous pencher sur l’évolution de la paternité au fil du temps, sur toute la longueur du 20ème siècle, jusqu’au début du 21ème, car les changements sont édifiants. Pour finir, une fois que nous aurons fait cela, et que nous aurons bien disséqué ces transformations, nous verrons à quel point elles ont un impact, et comment les pères d’aujourd’hui vont devoir envisager leur rôle, pour rester en prise avec leur temps et leur époque.

I – La chronologie de la paternité, du 20ème siècle au 21ème siècle…

Tout au long du 20ème siècle, sans vouloir trop la simplifier,  nous pouvons nous accorder pour dire que la définition du « bon père de famille » se résumait à l’exercice de l’autorité parentale, d’une part, et à la prise en charge, d’autre part, du bien-être économique de la famille ; surtout lors de la première partie du siècle, la femme travaillait peu (au sens professionnel du terme…) et devait principalement s’occuper du foyer et des enfants.

La Seconde Guerre mondiale et ses impératifs tant économiques que politiques ont imposé une transformation du modèle existant, par nécessité plus que par choix, c’est ainsi que l’absence du père (sur le front) a plus ou moins entraîné le transfert de l’autorité paternelle vers la femme. En outre, à partir de la 2nde Guerre Mondiale (et pour des raisons purement économiques, ne cherchons pas ailleurs…) la femme a aussi été très largement encouragée à participer au fameux effort de guerre, et cela à la fois sur le front de l’emploi (qui était autrefois le terrain de chasse gardé des hommes, et sur celui de la prise en charge des responsabilités familiales (et donc de la gestion du foyer, et non plus seulement des tâches domestiques et des enfants…).

Une fois la guerre passée, d’une certaine manière,  on peut considérer que les 30 années qui ont suivi, et qui sont souvent appelées les 30 glorieuses, sont caractérisées par une sorte de retour de l’autorité paternelle à ses titulaires traditionnels, un peu comme si la parenthèse de la guerre pour le rôle des pères dans la famille, qui avait fait entrevoir une lointaine (mais tangible…) idée de « parité » (encore une fois toute relative…) était enterrée, et que les droits et devoirs de chacun dans la famille étaient à nouveau clairement définis, sur les bases multiséculaires et traditionalistes d’antan !

De nouveau donc, entre 1945 et 1975 environ, on a de nouveau observé et préconisé le modèle de la famille dite « traditionnelle », plus ou moins basé sur la complémentarité des rôles (mais avec un chef de famille mâle). De ce fait, dans tous les pays modernes et en paix, les hommes et les femmes ont réintégré leur foyer, les femmes de façon plutôt positive, sereine, optimiste, voire enthousiaste, car après avoir connu l’horreur, l’avenir avait des atours radieux, pour peu que l’on souhaite se projeter sur quelques décennies ! Cela se vérifiait au jour le jour, dans à peu près tous les secteurs de la société, et plus globalement, tout le monde sentait bien que l’on entrait dans une période de stabilité politique, économique et sociale, qui serait propice à l’émancipation du couple, et à l’avènement d’un monde nouveau…

C’est à ce moment aussi, si l’on en croit les études, que les chiffres de divorces commencent à grimper et à questionner… Le métier de conseiller matrimonial (aussi appelé conseiller conjugal) et de médiateur de couple fait alors son apparition, et c’est un signe qui ne trompe pas… Les années 70 connaissent un profond remue-ménage, à tous les niveaux, et la famille ne fait pas exception. Le féminisme, la lutte d’égalité des classes et des sexes dans le traitement de leurs droits, la volonté d’une indépendance financière sans cesse grandissante des femmes, tout cela va amener une redéfinition des rôles, dont le rôle des pères dans la famille, qui aura des conséquences très profondes sur la nature même de la paternité.

II – Les implications pour le lien de paternité.

L’émancipation de la femme et l’équilibre recherché dans le monde du travail ont forcément eu des conséquences profondes sur la société.

Prenons une minute pour nous dire que par le passé, seul le père travaillait, et son salaire unique permettait de nourrir et de subvenir au besoin de sa femme, ainsi que de 2, 3 ou 4 enfants…

Depuis l’avènement d’une société capitalisto-productiviste à outrance, et ce en dépit du fait que la productivité de chaque travailleur a plusieurs fois décuplé dans le même temps, le père et la mère travaillent tous les deux, et leurs deux salaires suffisent à peine à boucler le mois…

Le modèle de l’homme qui subvenait aux besoins de la famille seul, n’est plus, tout simplement (et nous ne voulons pas dire par là que ce n’est pas le lot quotidien de certains individus, nous soulignons simplement le fait que ce modèle sociétal est mort…), et cela a fortement entamé le socle de ce qui constituait l’autorité patriarcale, depuis la nuit des temps… Cela se vérifie d’ailleurs autant dans les différentes strates de la société qu’au cœur du noyau atomique de la famille : non seulement les systèmes de prise de décisions ont été chamboulés, mais une part des responsabilités incombant au “chef de meute” lui ont tout simplement été ôtées…

Ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit, nous ne déplorons absolument pas qu’il n’y ait plus d’autorité « suprême », par la voix du père, qui décide tout et sanctionne selon son bon vouloir…

Le partage des prises de décision au sein du couple ou du foyer, de nos jours, revêtent des atours infiniment plus démocratiques, ou collégiaux, et avouons que c’est une avancée fondamentale pour tout le monde !

Il en va de même pour tout ce qui a trait à l’éducation des enfants, dans la mesure où il n’y a plus d’autorité paternelle en tant que tel, mais une autorité parentale mettant la mère et le père sur un pied d’égalité. Il va de soi que l’enfant peut aussi avoir droit de cité, mais les décisions et les responsabilités du monde scolaires sont conjointes pour les deux parents, qui doivent donc dialoguer et trouver un consensus lorsqu’ils ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde. Par extension, il faut savoir que de nos jours, cela vaut également pour le choix du prénom que l’enfant va porter, de son école (en fonction de l’adresse des parents), des dépenses au sein du ménage, etc. ; ce n’est plus le père, seul chef de famille, qui décide, mais le couple, en concertation.

Outre tout ce que nous venons d’évoquer, qui, comme nous l’avons expliqué, a contribué à profondément changer le rôle dévolu au père dans notre monde moderne, s’ajoutent les fameuses contraintes économiques dont nous faisions état un peu plus tôt, et qui sont de plus en plus oppressantes.

Le chômage, le pouvoir d’achat en berne et en chute libre, la disparition de la classe moyenne par une paupérisation générale, la crise de la Covid 19, la guerre en Ukraine, l’émergence de la Chine, la délocalisation de nos industries, la cession de nos fleurons par certains dirigeants peu inspirés, le poids du remboursement de la dette,  tout ce faisceau d’éléments complètement nocifs à une bonne santé économique nationale ont également pesé dans la balance, et la paternité moderne ne se vit plus du tout de la même manière que cela était le cas par le passé…

D’un point de vue statistique, dans nos sociétés occidentales post-modernes, on observe un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité, à savoir, qu’il y a un nombre plus élevé de familles monoparentales que de familles dites “traditionnelles” !!! Cela engendre forcément des biais différents, dans les rapports au père, tout comme la reconnaissance du droit à des êtres du même sexe de se marier et d’adopter des enfants (que nous ne jugeons pas négatives, mais que nous observons…). Pour aller un peu loin, le wokisme, le transhumanisme, et les orientations LGBTQ+ finissent de compléter le « tableau périodique » des éléments perturbateurs pour une démarcation nette et précise de ce que l’idée même de paternité devrait valoir à tout un chacun…

Comprenons-nous bien, parvenir à s’affirmer en tant que père est complexe, et il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais d’avancer avec à propos…

Au 21ème siècle, la paternité revient à savoir, ou à parvenir, à s’affirmer en réinventant le profil ou le schéma auquel on veut coller, en se l’appropriant tout simplement, sans vouloir forcer le trait et entrer dans une caricature. Le point critique est de parvenir, entre travail, famille, loisirs et le reste, à jongler de casquette en casquette, de rôle en rôle, en fonction du statut ou des fonctions du moment.

Et si nous avons beaucoup insisté sur les changements sociétaux qui sont intervenus en faveur de la femme, pour traiter de notre sujet sur la paternité et le rôle des pères dans la famille, il ne faut pas pour autant penser que rien ne s’est passé pour aller dans le sens du père, lorsque besoin était…

Lors de la naissance d’un enfant, le père se voit encore parfois relégué à une place secondaire et, plus tard, il devra aussi prouver sa légitimité en matière d’éducation. Nous avons donc assisté, en 2021, à un allongement du congé paternité, qui est passé de 11 à 25 jours ; ce progrès est majeur et c’est un pas de plus vers l’égalité des sexes, mais ne nous mentons pas, cela reste insuffisant, surtout lorsque l’on compare aux 16 semaines attribuées aux femmes.

Notons d’ailleurs, à propos du congé parental du père, que dans certaines entreprises, le jeune papa subit encore une certaine pression de la part de son employeur, qui cherche à le faire culpabiliser au moment de prendre son congé parental. D’une certaine manière, on peut donc dire que la situation est parfois un peu contradictoire : d’un côté on demande aux pères de prendre une place importante auprès des enfants (et cela semble légitime !), mais de l’autre, on leur met encore pas mal de bâtons dans les roues afin d’y parvenir…

Rôle des pères dans la famille

Rôle des pères dans la famille : Pour conclure :

Comme vous l’avez lu au fil de notre contenu, le rôle des pères dans la famille et le statut de la paternité a quelque peu changé, et c’est rien de le dire, au cours du 20ème siècle, et il faut aussi reconnaître que les changements et les transformations continuent à présent que nous entamons le 21ème siècle. Non seulement nos sociétés connaissent de profond remous et de très importantes transformations, mais la situation économique globale, elle aussi, a tendance à compliquer les rapports entre tous.

Le père du 21ème siècle n’est plus le Roc insubmersible, sur laquelle toute la famille pouvait se reposer et attendre que l’orage passe… Désormais cet îlot de paix et de sécurité est offert par les 2 parents, car tous 2 travaillent, et la femme n’est plus seulement réduite au rôle de mère et de compagne… C’est une véritable métamorphose à laquelle l’homme moderne est soumis, mais il faut bien reconnaître qu’une certaine frange de la population continue de penser qu’un homme doit rester un homme, et que le progrès n’est pas forcément de confondre les rôles de chacun… Une  femme est une femme, un homme est un homme, et ce n’est pas parce que l’on essaye de vendre le wokisme et la non-binarité de façon assez caricaturale, que l’on doit nécessairement tomber dans le panneau et promouvoir ces concepts « Woke » comme des décérébrés notoires qui auraient oublié que primo, pour faire un enfant, il faut un mâle et une femelle, et deuzio, si le miroir peut éventuellement tromper et mentir, les chromosomes et la génétique, eux, ne mentent pas…

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Bernie
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6 commentaires

  1. Pour le développement des enfants le rôle du père est essentiel. On a beau voir la société changer c’est toujours un repère que l’on retrouve meme adulte

  2. Bonjour Bernie, oui la société a changé, les mamans travaillent aussi, et le rôle du papa pareil…. dans une famille d’aujourd’hui on partage les responsabilités, on éduque les enfants ensemble etc… Merci, bon lundi, jill

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