Dans le cadre de leur stratégie de diffusion des connaissances en lien avec l’intelligence artificielle (IA), l’institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle de Toulouse (ANITI) et Ekitia (ex Occitanie Data) ont conçu une ambitieuse enquête régionale afin de sonder les habitants d’Occitanie sur leur rapport à l’IA.
Les résultats de cette consultation permettront de dresser une cartographie sur les connaissances de cette technologie et l’appréhension de son usage dans notre quotidien, qu’il soit personnel ou professionnel. Adressée à quatre publics différents, il s’agit d’une première à l’échelle nationale dont les résultats seront partagés en premier lieu avec les citoyens afin de les éclairer sur les enjeux sociétaux de l’IA, avec la communauté académique et les décideurs économiques.
Des réseaux sociaux aux applications GPS, l’IA est déjà dans notre quotidien. Comment vivre avec ? Comment en faire le meilleur allié de l’humain ? Comment éviter les dérives ? Souvent confrontées à de la défiance face à cette technologie, les équipes d’ANITI et d’Ekitia font le constat qu’il n’y a pas de connaissance claire sur l’opinion de la population quant aux possibilités de l’IA et leur place dans la société de demain. Entre craintes plus ou moins fantasmées et inquiétudes éthiques, le degré de connaissance du grand public n’est pas précisément identifié. Ce projet donne ainsi l’opportunité aux citoyens de prendre la parole sur un sujet majeur, au cœur de leur quotidien.
« Entre enthousiasme et inquiétude, l’IA laisse peu d’entre nous indifférents. Chacune et chacun de nous doit être en capacité de comprendre les enjeux de la donnée et de l’IA face à une technologie qui bouleverse notre quotidien. En consultant directement les citoyennes et citoyens d’Occitanie, nous travaillons à les rendre acteurs de leur avenir numérique » commente Bertrand Monthubert, Président d’Ekitia et du CNIG (Conseil National de l’Information Géographique).
Partageant la valeur d’une IA de confiance, et soutenus par la Région Occitanie, ANITI et Ekitia ont été accompagnés dans l’élaboration de la méthodologie de cette consultation citoyenne par un comité scientifique pluridisciplinaire composé de chercheurs, d’industriels, de représentants de l’Éducation Nationale et de citoyens. Le champ du public visé est large : collégiens, étudiants, professionnels du numérique et néophytes. Avec l’ambition de recueillir plusieurs milliers de réponses, cette consultation inédite sera la plus vaste jamais réalisée en France sur le sujet.
« L'intelligence artificielle est connue de tous, sans pour autant que chacun ait une idée précise de sa définition, de son fonctionnement et de ses implications. Loin d'être purement technologiques, ses enjeux touchent au cœur même de la démocratie et des libertés. Il est donc fondamental qu'à côté des actions de recherche et de formation se déploient des initiatives de science participative et de diffusion de la culture scientifique relative à l'IA. Cette consultation représente donc une démarche indispensable permettant une appropriation des sujets de l'IA par les citoyens ! » ajoute Marc Renner, Administrateur provisoire de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.
Cette consultation qui dure environ 10 minutes et qui se décline en quatre enquêtes distinctes, chacune spécifique à un public cible, aborde les connaissances en matière d’IA et l'appréhension des citoyens par rapport à des enjeux essentiels comme l'usage des données personnelles, la collaboration humain-machine, la non-discrimination ou la sobriété énergétique. À la fin de la consultation, les citoyens peuvent accéder à une restitution interactive des réponses collectées et être informés d’avancées actuelles en IA.
La consultation, lancée pour 6 mois, permettra de dresser un état des lieux afin de :
Une analyse complète des réponses sera réalisée par des scientifiques, mais également lors d’un événement participatif ouvert aux citoyens et aux citoyennes. La méthode, les données et les analyses seront restituées le plus largement possible au public, et ce, conformément au principe de la science ouverte.
« Nous avons des attentes toutes particulières concernant la position des futurs répondants sur certains points bien spécifiques de cette consultation : sur la question de l’intention d’une IA, le contrôle des technologies d’IA, les champs d’applications de l’IA (médical, juridique, administratif…) ou encore sur le partage de données, élément récurrent du débat sur ce sujet » explique Gwenaël Kaminski, enseignant-chercheur en sciences cognitives à l’Université Jean-Jaurès, chargé de mission à l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et coordinateur de la consultation.
Cette consultation citoyenne sur l’IA, en contribuant au dialogue science-société, vise à renforcer le pouvoir d’agir des participants et des participantes, et générera des actions concrètes à l’échelle du territoire régional, qui seront partagées nationalement par les réseaux académiques.
Participez dès maintenant à la consultation sur le site.