Les récentes avancées de l’ANI1, du 100% santé et de la résiliation infra-annuelle ont redessiné les contours de l’activité des organismes complémentaires. Des mutations bien absorbées par la Mutuelle Prévifrance, qui affiche depuis plusieurs années des résultats en croissance régulière et une solidité financière propice à l’exploration de nouveaux champs de développement. Une bonne santé illustrée par un chiffre d’affaires 2021 de 219 M€, en hausse de 5,8%, et 16 000 adhérents supplémentaires.

Mutuelle Prévifrance : la 1re mutuelle indépendante de France affiche des résultats en hausse et investit le secteur des services funéraires
Prévifrance élargit aujourd’hui ses activités au secteur du funéraire. Avec une première acquisition de 73% des parts de la société ACF et de ses infrastructures et services dédiés, elle opère une diversification stratégique et économique cohérente avec sa mission d’accompagnement déployée depuis maintenant 75 ans auprès de ses adhérents.
Des résultats positifs et un segment Collectif Obligatoire en forte progression
Les résultats 2021 de la Mutuelle Prévifrance suivent une courbe de progression amorcée depuis plus de cinq ans et qui se détache nettement de celles habituellement constatées dans le secteur des Organismes Complémentaires en général et de la Mutualité en particulier. Dans la continuité de 2020, elle affiche pour cette dernière année une croissance de son chiffre d’affaires de 5,8% qui vient confirmer ses capacités d’adaptation et de développement sur un marché fortement concurrentiel dont la progression moyenne se situe aux alentours de 1%.
Acteur atypique parmi les organismes complémentaires, de par son indépendance, la forte internalisation de ses process et une mobilisation de plus de 50% de ses personnels autour des activités de commercialisation et de distribution, elle couvre depuis son siège historique toulousain des adhérents dans toute la France.
Elle protège aujourd’hui, au titre de la santé et de la prévoyance, un total de 366 000 personnes, un chiffre en augmentation de 4,7% (Santé +3,43% – Prévoyance +20,09%).
Son portefeuille Santé connaît depuis 2019 une progression de 5,5% et présente un profil de risques équilibré, réparti entre adhérents individuels, Collectif hors ANI (Fonctionnaire publics territoriaux, pompiers, travailleurs non-salariés) et Collectif Obligatoire relevant de l’ANI (CO). C’est ce dernier segment qui connaît en 2021 la plus forte augmentation, avec +9,71% de personnes couvertes et + 20% d’entreprises adhérentes (12 000 au total). Le CO représente aujourd’hui 38 % du portefeuille Santé, tandis que la part des individuels demeure stable malgré un très léger repli dû au glissement d’une part des adhérents vers le Collectif (-0,7%).
« Cette évolution significative de la part de nos adhérents Collectif Obligatoire est le résultat de plusieurs facteurs », commente Henry Mathon, Directeur Général de Prévifrance. « La mise en œuvre de la loi ANI a permis au cours des dernières années à un nombre signicatif de salariés de petites entreprises, jusque-là non protégés, de bénéficier d’une couverture santé complémentaire. Ensuite, cette part active de la population française à qui s’applique le CO a augmenté : le taux de chômage n’a jamais été aussi bas, les entreprises embauchent et il faut protéger les nouveaux salariés. Ce segment de notre portefeuille, véritable baromètre de la santé économique de notre pays, reflète donc cette évolution. »
Les voyants sont également au vert pour le portefeuille Prévoyance de Prévifrance, qui progresse de 20% et concerne désormais 62 564 personnes protégées.
Des évolutions réglementaires et sociétales impactantes
Si la généralisation de la couverture complémentaire santé à tous les salariés du privé, la mise en œuvre du 100% Santé et du Reste à Charge zéro et la résiliation infra-annuelle constituent de réelles avancées en termes de santé publique et de droits du consommateur, elles ont aussi engendré des mutations qui impactent la gestion quotidienne et les performances économiques de la mutuelle.
Les actes de gestion, qui englobent le traitement des flux de contrats ainsi que les demandes de remboursements induits par ces mesures, sont en nette augmentation. Entre 2020 et 2021, ils sont passés de 247 000 à 274 000, soit près de 11% d’actes en plus. L’accélération du flux entrées/radiations s’explique également par des évolutions sociétales : parcours de vie moins linéaires, plus grande mobilité des actifs, consommation « zapping »…
Ces nouvelles mesures, tout comme le volume progressif de turnover, affectent l’ensemble du secteur, confronté à des coûts de gestion et des remboursements plus importants. Pour Prévifrance, si le résultat net 2021 – qui devrait se situer proche de 5,3 M€ – est certes en retrait de de 2,2 M€ par rapport à 2021, la performance générale demeure très satisfaisante.
« Nous sommes un acteur complètement atypique du secteur », affirme Henry Mathon. « Notre indépendance, notre maîtrise de l’intégralité de la chaîne de process et une forte orientation clients-distribution sont de véritables atouts dans un marché très concurrentiel. Nous sommes plus agiles, plus réactifs, moins exposés aussi à certains dysfonctionnements de par notre taille et notre liberté d’action. Cette capacité d’adaptation au changement est un avantage indéniable, au vu de nos résultats. »
Un nouveau défi : simplifier et démocratiser l’accès aux services funéraires
C’est cette volonté d’évolution permanente qui a conduit Prévifrance à s’intéresser à un secteur jusque-là à la marge de ses activités : celui du funéraire.
« Nous accompagnons déjà nos adhérents dans des phases importantes de leur vie », souligne Henry Mathon. « Anticiper, préparer ses obsèques est complexe et peu naturel pour la plupart d’entre nous, c’est un acte fort et engageant que nous souhaitons accompagner. Pour rendre cette organisation la plus simple et la plus accessible possible, nous avons donc choisi d’investir dans des infrastructures et des services dédiés afin de pouvoir proposer des contrats obsèques dont nous maîtriserons les paramètres. En tant qu’organisme institutionnel à but non lucratif, nous abordons ce marché différemment des acteurs traditionnels, ce qui devrait profiter à nos adhérents et à ceux qui seront intéressés par cette démarche ».
Prévifrance vient donc de finaliser une prise de participation majoritaire (73%) dans l’opérateur montalbanais ACF, aujourd’hui présent dans trois départements : l’Ariège, la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. La société opère dans les quatre domaines stratégiques du secteur : activité obsèques (deux funérariums et deux crématoriums), contrats obsèques, marbrerie et formation. Elle dispose en effet d’un agrément en qualité d’organisme de formation, ce qui constitue un atout dans ce domaine très encadré par le législateur.
Par cette acquisition, ACF procure à la Mutuelle Prévifrance une plateforme de consolidation propice à une politique de croissance interne et externe ambitieuse. C’est sur son territoire d’implantation historique qu’elle a choisi d’investir dans un premier temps. Elle va investir plus de 2M€ dans la construction de deux nouveaux funérariums dans l’agglomération toulousaine, à Saint-Orens et Seysses, et projette de financer de nouvelles structures et des acquisitions complémentaires.
« Nous sommes pleinement engagés dans cette nouvelle branche d’activité et souhaitons nous imposer dans le grand Sud-Ouest comme un prestataire de confiance », ajoute Henry Mathon. « Entre les deux leaders du marché, les indépendants et les régies municipales, principaux acteurs du secteur, il y a de la place pour de nouveaux opérateurs déterminés à proposer une offre lisible et d’un bon rapport qualité-prix ».
Les données actuelles relatives aux pratiques funéraires laissent apparaître un manque chronique d’infrastructures à travers toute la France et plus particulièrement dans le grand quart Sud-Ouest. Selon la Fédération Française de Crémation, on recensait 205 crématoriums en service en 2021. Un chiffre déjà bien en-deçà des besoins réels. La croissance structurelle prévue par l’INSEE, basée sur le vieillissement de la population, prévoit un chiffre de 770 000 décès en 2050, contre 600 000 en 2019, tandis qu’entre 1980 et 2020, le pourcentage de crémations est passé de 1 à 40%. Des projections qui laissent entrevoir le potentiel de développement du secteur.
1 ANI : Accord National Interprofessionnel, entré en vigueur en 2016, qui généralise la complémentaire santé en entreprise.
c’ est fou ce qu’il y a comme mutuelles qui gagnent de l’ argent, alors que parit il la sécu en perd, malgré ses remboursements ridicules
C’est une vraie question
C’est une bonne chose ^pour la famille du défunt(e) Bon mercredi
Oui, c’est important dans ce moment difficile