Le Pôle Léonard de Vinci signe une chaire de recherche avec Lynxter

Le De Vinci Innovation Center, implanté au sein du Pôle Léonard de Vinci, et Lynxter ont décidé de s’associer pour une durée de 3 ans via une Chaire de recherche avec l’objectif de développer de nouveaux matériaux intelligents intégrant l’électronique au cœur de la matière.

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Le Pôle Léonard de Vinci signe une chaire de recherche avec Lynxter, startup française d’imprimantes 3D professionnelles pour développer de nouveaux matériaux intelligents à usage médical

Cette technologie permettrait de révolutionner nos approches dans la confection des prothèses, des exosquelettes, de la robotique en général et ainsi élargir les possibilités de seconde chance pour ceux qui n’en ont pas eue.

Lynxter, startup créée en 2016 et implantée au sein de la pépinière Technocité de Bayonne en 2017, travaille sur le développement de l’adaptation et de la performance de l’imprimante 3D. Expert en fabrication additive, Lynxter imagine, conçoit et construit des machines-outils modulaires industrielles. Leur but est d’agir sur la transmission de savoir-faire et de solutions technologiques pour encourager la créativité et l’innovation.

Leur solution permet d’imprimer des matériaux variés et performants en une seule machine, tout en restant soucieux des enjeux environnementaux et sociétaux. Néanmoins l’association de matériaux solides et liquides nécessite des essais.

Le De Vinci Innovation Center, quant à lui, est le centre d'expertise transdisciplinaire du Pôle Léonard de Vinci. Ses programmes académiques de dernières années d'études et de recherche permettent aux étudiants d'explorer de nouvelles méthodes basées sur l'apprentissage radical, l'anti-disciplinarité et l'intelligence collective. Son leitmotiv "Demo or Die", repris du MIT MediaLab, est porté par la science, la technique et l'humain pour s'attaquer aux grands défis de notre société. Ce centre offre également un programme de chercheur en résidence et accompagne cinq associations techniques étudiantes.

 

Elargir les possibilités de seconde chance grâce à la fabrication additive

« Cette collaboration avec l'ESILV s'inscrit dans nos valeurs et nos missions d'innovation main dans la main avec les centres de formations et laboratoires. Le dynamisme de recherche autour de ces technologies annonce encore de grandes avancées dans les prochaines années, tant au niveau des matériaux que des applications avancées.

De plus, la fabrication additive est en plein essor et sa maîtrise est essentielle pour les nouveaux ingénieurs. Ce partenariat donne une chance de concrétiser les travaux de jeunes doctorants dans les nombreux secteurs auxquels s’adressent ses solutions et son expertise.

Premier d'une longue série de sujets étudiés dans le cadre de cette collaboration, l'exploration des « smart materials » dopés par la fabrication additive : l'impression 3D de systèmes embarquant leur électronique ainsi que des matériaux flexibles et rigides intégrant différentes fonctions mécaniques. L'ESILV et les équipes de Lynxter visent à étendre le champ des possibles et démocratiser ces approches encore nouvelles pour rendre les produits de demain plus intelligents et raisonnés » déclare Thomas Batigne, co-fondateur et président de Lynxter.

 

« Nos étudiants expérimentent et conçoivent quotidiennement des matériaux intelligents avec ou sans l’aide d’imprimante 3D. Par exemple, nous avons créé une peau synthétique multicouche intégrant le derme, l’épiderme, des veines et une texture capable de sentir le toucher.

Pour poursuivre ces travaux, nous avons mis en place une chaire de recherche avec la startup Lynxter pour explorer l’ensemble des opportunités des matériaux dits intelligents sur fabrication additive. L’espoir est de voir peut-être un jour naître une imprimante 3D biologique, capable d’imprimer des organes ou structures vivantes autonomes telle que fantasmée dans le film de science-fiction : le 5ème élément. » ajoute Clément Duhart, responsable du DVIC.

Ils partent du constat suivant : la perte d’un membre, de mobilité, d’un sens, est généralement définitive et cause des traumatismes qui peuvent briser des vies. Depuis de nombreuses années, des solutions sont expérimentées mais restent partielles et non abouties.

Le but est de faire en sorte que les limites de notre corps n’en soient plus, que l’humain puisse avoir des « spare parts » et redevenir la meilleure version de lui-même. C’est ainsi que l’impression 3D est reconsidérée comme un réel moyen de fabrication.

Deux dimensions sont à prendre en compte :

L’aspect technique : la création d’une structure en silicone et d’un circuit électronique glissé à l’intérieur en une seule impression permet de transformer les prothèses en parties du corps artificielles actives. Le retour d’informations est fait via le circuit électronique ; le silicone, quant à lui, permet d’être étirable, souple et adaptable à la capture d’objets.

L’aspect visuel : l’association de matériaux souples permet aux prothèses d’avoir une meilleure apparence humaine et facilite leur acceptation en tant que parties du corps. Le silicone permet de changer la texture, la couleur et la dureté.

 

Brice Parilusyan, diplômé ESILV (promo 2021) et doctorant au DVIC, accompagne l’entreprise Lynxter dans cette démarche. Il partage son temps entre la Défense et la Côte Basque.

« D’une part, nous envisageons de développer une nouvelle génération de prothèses avec des capacités de sensibilité et d’affichage grâce à une technologie souple et active afin d’offrir de nouvelles perspectives aux personnes handicapées et à la robotique.

D’autre part, nous envisageons d’aider d’autres domaines de recherche grâce à différentes collaborations notamment dans la santé, l’éduction et le sport » confirme Brice Parilusyan.

En résumé, cette recherche s’inscrit dans une démarche d’améliorer l’évolution des prothèses par le développement d’une apparence et de fonctionnalités similaires à un membre humain.

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Bernie
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8 commentaires

  1. Oh ! je suis assez réticent sur le principe et notamment la confection des prothèses, surtout lorsque le corps rejette le silicone mais j’avoue que ton billet est fort complet et précis, Bernie. la technologie l’emportera sur tout !

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