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Digital nomads : qui sont-ils vraiment ?

Avec les nouvelles technologies qui submergent notre vie de tous les jours et la globalisation des échanges qui s’inscrit de plus en plus profondément en « 0 » et en « 1 » dans le marbre digital, le monde du travail a été profondément métamorphosé.

Les  nouvelles technologies, les moyens de communication modernes ont changé la donne au point qu’une nouvelle population est née parmi les travailleurs, une population que l’on appelle les nomades digitaux (en anglais Digital Nomads).

 Cette population préconise le travail à distance (ce que l’on appelle désormais le télétravail) et parvient à maintenir une productivité haute grâce aux outils technologiques que la société et le progrès ont mis à leur disposition. Internet, les tablettes, le téléphone portable ou encore l’ordinateur portable, sont les moyens par lesquels les nomades digitaux ont su s’affranchir de pas mal de contraintes, notamment de présence physique dans une structure donnée, et nous allons étudier ce véritable phénomène de société au cours de cet article, en voyant à quoi cette vie peut ressembler.

Du fantasme absolu à la réalité, voyons peu de quoi il retourne, et visitons les coulisses de cette nouvelle manière de vivre sa vie professionnelle…ou sa vie tout court.

Par Romain Pillard

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Digital nomads

I/ Une façon de décliner le travail du présent…au futur !

                Avant d’aller plus loin dans l’analyse de ce que le nomadisme professionnel peut bien représenter, il nous semble important de bien préciser que ce n’est pas par empathie vis à vis du travailleur ou par souci de lui rendre la vie plus douce que le concept est né et se développe.

Ne nous leurrons pas en effet, si le télétravail a connu une véritable explosion, et avec lui l’idée du nomadisme digital, c’est simplement parce que nos sociétés occidentales (en France comme ailleurs…) ont fini de compléter leur mue d’une économie industrialisée vers une société presque entièrement dédiée aux services, à ce que l’on nomme pudiquement le tertiaire, mais qui prosaïquement signifie que nous ne construisons, ni ne produisons presque plus rien de concret ou de matériel avec notre travail.

Nous ne sommes plus auto suffisants en quoi que ce soit depuis des lustres désormais, et la crise de la Covid, qui va encore faire empirer les choses, sera peut-être l’occasion d’une prise de conscience en ce sens, néanmoins pour l’heure, elle n’a fait qu’accélérer le processus.

Si nos usines produisent désormais depuis l’étranger, où la main d’œuvre est infiniment moins chère, si nos agriculteurs eux-mêmes ne sont plus les paysans du coin mais trop souvent des entrepreneurs qui ont mécanisé et rationalisé leurs rendement à grand renfort de produits et d’outils sophistiqués sur des superficies toujours plus grandes, c’est que ce sont désormais les cerveaux électroniques, les ordinateurs et leurs processeurs, qui définissent les règles de la nouvelle économie mondialisée. Il est loin le temps durant lequel notre tissu économique était tissé serré de milliers de petites entreprises et d’artisans, loin le temps des vaches dans les champs plutôt que dans de grands ensembles (ferme aux 1000 vaches, etc.), loin le temps du purin d’ortie et des épandages d’autres produits que des agents chimiques afin de booster les rendements…

Si le nomade digital est une activité qui a le vent en poupe, ne nous cachons pas la vérité, certes un peu triste sous certains aspects, c’est que tous ces métiers de terroir, en rapport direct avec l’humus, l’huile de coude et la sueur, sont désormais devenus presque marginaux, et loin de nous l’idée de signifier que c’est un mal, le progrès a ses bons côtés, mais disons que l’absolutisme de la chose pourrait sembler parfois un peu déraisonnable.

Disons qu’il y avait sans doute moyen de ménager la chèvre, le chou, ET le clavier d’ordinateur ! Pour vous donner une idée, les services représentent à ce jour un peu plus de 70 % de l’activité totale sur le territoire national, ce qui peut effectivement, sans jugement de valeur, paraître un petit peu excessif.

Comment ne pas comprendre, lorsque l’on est une grande entreprise de services et que l’on observe le marché, tout l’intérêt que peuvent avoir les nomades digitaux ? Pour les sociétés d’une certaine taille, si l’on se penche un peu sur leurs postes de dépense, on se rend compte que ce sont les actifs immobilisés qui représentent souvent la plus grande part.

Parmi ces actifs immobilisés, vous pouvez envisager compter le fond de commerce, les constructions, les équipements et les outils, mais aussi l’entretien et/ou la location des bâtiments, comprenez donc que consentir à ce qu’une large partie de vos collaborateurs travaille depuis chez eux, va permettre de faire une coupe absolument drastique de certains frais, et ce n’est pas tout… Pour toute société, il est primordial de rester compétitif, et le chiffre qui vient alors en premier lorsque l’on parle de compétitivité, c’est la productivité.

En se penchant un peu en amont sur la manière d’organiser ses effectifs, non seulement vous permettrez à vos employés de travailler dans un cadre « tout confort », puisqu’ils le feront de là où ils le voudront (et pas seulement de chez eux donc…), mais en plus vous vous dégagerez des marges plus grandes et la possibilité, afin de motiver tout le monde, de ménager quelques primes et bonus d’intéressement…

En outre, ces énormes économies sur les actifs immobilisés représenteront également le moyen d’effectuer de nouveaux investissements, ce qui vous permettra, à terme, non seulement de solidifier votre position, mais aussi, souvent, de pérenniser votre activité, voire même de la diversifier.

Pour ce qui est du nomade digital indépendant, le nerf de la guerre étant là aussi très souvent l’aspect financier, il faut savoir que se lancer dans l’activité ne représente pas une fortune. En outre, pour peu que vous choisissiez de démarrer une telle activité, libre à vous de le faire dans un pays où la vie coûte moins cher qu’en France, ce qui vous permettra d’augmenter illico votre niveau ainsi que votre qualité de vie. Si vous parvenez par ailleurs à glaner une clientèle, qui quant à elle appartient à des nations riches, et bien c’est un pouvoir d’achat décuplé qui vous sera tout à coup octroyé, et ce n’est évidemment pas un mince argument, nous le savons tous.

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Le mieux est de ne pas se restreindre dans son approche de l’activité, le mieux est évidemment de viser au plus large possible. Plus grands et plus larges seront vos filets, plus grandes seront vos chances d’accéder à des contrats intéressants et fructueux, d’autant plus que la candidature du nomade digital n’implique quasiment aucun frais et se fait en quelques clics rapides, via internet.

A terme, le but est évidemment de tisser et de densifier votre réseau de contacts professionnels, car c’est bien le portefeuille client, comme pour toute entreprise qui se respecte, qui fait la richesse et la pérennité d’une activité. Dans cette position, l’adage « il vaut mieux faire envie que pitié… » est un leitmotiv vers lequel il faut tendre, car il est préférable de se retrouver en position de pouvoir refuser un contrat (que ce soit par manque de temps ou pour une raison de tarif, etc.)  que de se retrouver le bec dans l’eau à se tourner les pouces sans n’avoir rien à faire de ses journées.

Il n’y a en effet rien de plus stressant pour un nomade digital que de voir défiler le temps sans avoir quoi que ce soit à se mettre sous le clavier ou la souris !

II/ Le nomade digital et sa vie… « rêvée ».

                Il faut bien avoir conscience que le concept de nomade digital est sans conteste une activité d’avenir. Pour étayer cette affirmation, et pour peu que tout le système ne s’écroule pas d’ici là, évidemment, certaines études tendent à montrer que les nomades digitaux représenteront sinon une majorité des travailleurs d’ici les années 2030-2035, tout du moins une proportion vraiment conséquente.

On est en droit de se demander ce qui peut véritablement amener une personne à opter pour ce mode de travail, et on peut aussi se poser la question de savoir quels sont les atouts et les points positifs que l’on en retire. C’est ce que nous allons voir à présent, en nous appuyant sur des généralités piochées parmi des populations qui ont effectivement franchi le pas et ont décidé d’embrasser cette façon de vivre et de gagner sa vie.

Si la réussite sociale dans la fin du XXème siècle a souvent été matérialisée par l’accession à la propriété, d’une jolie maison voire d’une propriété et d’une vie sédentarisée parfaitement cadrée et maîtrisée en termes d’horaires et d’activité, les choses ont désormais quelque peu évolué et l’on se dirige davantage vers la possibilité d’être plus ou moins « libre » de son temps et de s’octroyer certaines zones de confort s’agissant de disponibilité notamment.

Il ne faut pas croire que la majorité des nomades digitaux sont des indépendants, ou des freelancers comme l’on se plaît à le dire ou à le croire très souvent. Au contraire, la plus grande partie d’entre ces personnes est salariée, ce qui veut donc implicitement dire que le digital nomad moyen n’a pas toute liberté d’établir lui-même son propre emploi du temps ; il doit nécessairement répondre à des astreintes non seulement de temps de travail et d’horaires, mais aussi de productivité, dans le sens où il ne choisit pas nécessairement ses missions, ni leur nature, il fait simplement ce qui lui est demandé et ce pour quoi on le rémunère.

Notons tout de même que les employeurs qui utilisent ce type de salariés ont néanmoins parfaitement compris qu’ils devaient faire preuve d’un minimum de souplesse et de flexibilité pour obtenir les meilleurs résultats.

Dans un autre ordre d’idée, puisque nous en sommes à ramener les choses dans des proportions et des mesures réalistes, il nous semble essentiel de revenir sur l’idée de liberté qui transpire du concept de nomade digital.

En effet, ce n’est pas parce que ce mode de travail vous permet de voyager et de vivre un peu partout, y compris dans les endroits les plus sympas et les plus agréables de la planète, que vous devez considérer que c’est une forme de soft-working, ou de semi-vacances à longueur de journée voire d’année !

Très souvent le nomade digital ne compte pas ses heures et il est également très courant de ne pas pouvoir se réserver de week-end, puisque l’activité n’est pas forcément rythmée selon les contraintes d’un agenda classique. La plupart du temps, les métiers du nomade digital sont au cœur du numérique, et pour cause, il faut maîtriser les nouvelles technologies pour accéder à ce statut.

Une fois que l’on a dit cela, les activités sont pléthores et vont de l’assistant virtuel au graphiste, en passant par le développeur web, le professeur de langue, le community manager, le coach, le rédacteur web, le E-commerçant, etc. Comme vous le voyez, cela regroupe des savoirs et des connaissances très éclatées, alors réfléchissez un peu aux cordes que vous avez à votre arc, il se pourrait bien que vous soyez armé correctement pour aspirer à devenir un véritable digital nomad.

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Au demeurant, contrairement à ce que l’on pourrait croire de prime abord, le nomade digital doit être capable de s’astreindre à une discipline et à une rigueur des plus intransigeantes, et il lui arrivera souvent de devoir revoir ses plans au dernier moment lorsqu’un bon contrat ou qu’une tâche importante lui sera octroyé ; toute liberté a son prix, et parfois ce prix est justement d’y renoncer ponctuellement, voilà comment l’on pourrait résumer la chose.

Le nomade digital n’est pas encadré par un service de ressources humaines, il n’a pas de collègue au près, sur lequel ou laquelle s’appuyer en cas de souci ou de difficulté, il n’a pas non plus de véritable hiérarchie, ce qui signifie que le seul garde-fou de sa carrière, c’est lui-même… L’écueil à éviter par-dessus tout, c’est celui de se voir trop beau, d’imaginer que cette sensation de liberté un brin grisante, ne nous le cachons pas, va vous garantir des rentrées d’argent alors que vous vous la coulerez douce à l’ombre des palmiers, en sirotant un jus d’ananas.

Pour vous donner une idée afin de ne pas vous bercer d’illusions ou de rêves, soyez conscient qu’un nomade digital se limite très rarement à 35 heures par semaine lorsqu’il est en activité, et si vous n’êtes pas prêt à consentir cet effort, il est très probable que vous ne soyez pas fait pour vous engager dans une telle activité.

On a trop souvent tendance à ne voir que les bons côtés, or cet article est là pour vous donner une mesure plus juste de ce qu’est vraiment la vie de nomade digital, alors comprenez bien que ce n’est pas une activité facile à tenir sur la longueur ; on peut parfaitement bénéficier ici ou là d’une bonne opportunité très ponctuelle, mais parvenir à pérenniser des rentrées d’argent sur le long cours, et donc passer outre les mois un peu « maigres », cela requiert un véritable esprit de conquête, une vraie pugnacité, or cette vertu n’est pas le propre de tout un chacun.

Une fois que nous avons dit tout cela, il est vrai que lorsque vous serez parvenu à installer votre activité, à trouver les bons partenaires et les bons clients, vous pourrez alors aménager votre vie autour de 3 ou 4 jours ouvrés, bien remplis, et profiter du reste du temps.

Nous l’avons déjà précisé, un des facteurs à prendre en compte c’est évidemment l’endroit où vous avez décidé de vous installer, car encore une fois, si le coût de la vie en France est extrêmement élevé,ce n’est pas le cas dans certains autres pays, où une activité un peu moins intense ne vous pénalisera pas tant que cela pour effectivement continuer à vous offrir une qualité de vie supérieure à la moyenne.

En Conclusion

                Nous espérons que ce contenu vous aura aidé à mieux cerner le concept même du nomade digital et que vous y voyez désormais un peu plus clair vis-à-vis de ce à quoi pourrait ressembler leur vie. Pour finir, nous aimerions souligner le fait que les termes « digital nomad » ne désignent donc pas en soi un véritable métier, comme nous l’avons vu il y en a des dizaines que vous pourriez exercer sous ce statut.

Être un nomade digital c’est plus une façon d’envisager la vie, presque une philosophie en somme. A partir de là, comprenez que ce statut ne peut pas être adapté à n’importe quelle personnalité, nous devons insister sur ce point, il faut posséder une certaine rigueur et un certain courage pour se lancer, mais si cela vous correspond, alors faites-le, mais surtout, ne l’envisagez pas seulement à moitié, car ce serait l’assurance de vous planter à plus ou moins court terme.

Si vous décidez de mordre dans une activité de cette nature, il faut le faire avec une vigueur et un mordant absolus, et une volonté inflexible !

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Bernie
Bernie

Moi, c'est Bernie. Incubateur d'actualités pour vous informer autrement.

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6 commentaires

  1. ça commence vraiment à ressembler à quelques films de science fiction !
    Mais attention aux hackers qui auront de plus en plus de possibilités de nuire
    Bonne journée Bernie

  2. On a de plus en plus envi d’aller sur une ile déserte sans aucune technologie…juste sa femme, ses enfants et son chien…..
    Bon Mardi

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