S’en sortir, sans sortir, sans ennui

Je m'ennuie, je ne sais pas quoi faire… A l'heure de la pandémie du Covid-19, et où la plupart d'entre nous sommes confinés, l'ennui va-t-il se répandre ?

fleur tamaris printemps

Tout m’ennuie, ou pas.

Restez chez vous, parce que s’en sortir, sans sortir est devenu, pour la plupart d’entre nous, notre quotidien depuis que la pandémie du Covid-19 a envahi notre planète. Vivant dans une forme de confinement naturel, puisque je réside en habitat isolé, les conséquences visibles des mesures du confinement se limitent à ne plus voir les trainées des avions dans le ciel, ne plus avoir de sortie sur Toulouse, et reporter les voyages.

Pour autant, est-ce que cette situation doit nous faire sombrer dans l’ennui ? L’heure ne doit pas être à la résignation, ou à l’angoisse. Le jour d’après viendra, la vie sera forcément différente.

 

Je m’ennuie à en crever.

Ne plus pouvoir sortir va-t-il conduire à s’ennuyer à en mourir ? A en croire, le nombre d’articles et d’émissions qui nous explique comment survivre au confinement, il semble que l’ennui soit l’ennemi numéro 1 à combattre lorsque l’on reste chez soi.

Pouvoir rester chez soi, est pourtant le rêve lorsqu’il faut aller travailler tous les jours. Ce rêve est devenu une réalité obligée, et c’est sans doute là la différence. On reste chez soi, par ordre et par la peur d’être contaminé.

Pour autant, faut-il comprendre que rester chez soi impose d’être capable de survivre ? Des questions se posent sur l’urbanisme urbain qui a créé des surfaces d’habitation de plus en plus en petite à des prix qui dépassent l’entendement. Quelle est la vie dans un 15 m2 dans Paris ? Métro, dodo, boulot… L’habitat se limite au lieu où l’on dort, l’activité se limitant à regarder des séries, ou vivre sur les réseaux sociaux. Le fond du mal est certainement là, le confinement est juste un catalyseur.

Au final, beaucoup se retrouvent dans la situation d’un adolescent qui s’ennuie à mourir parce que c’est une période de sa vie où l’on se transforme, et où on se cherche. Le sentiment de se sentir perdu devient obsessionnel, alors qu’en réfléchissant un peu, beaucoup de choses simples peuvent être faites.

 

Sortir de sa zone de confort pour vaincre l’ennui

Soyons clair, j’ai été stupéfait de voir le nombre de personnes qui se sont mises à courir parce que le Président avait dit que c’était autorisé sans préciser qu’il s’agissait juste de faire le tour du pâté de maison… Le lendemain, les courbatures étaient au rendez-vous, ce qui est normal, et cela n’avait rien à voir, à priori, avec le Covid-19.

Néanmoins, ce temps doit vous permettre de votre routine série, réseaux, dodo, c'est-à-dire sortir de votre zone de confort, ou plutôt d’inconfort. Il ne s’agit pas de trouver les activités impossibles qui justement sont interdites, mais de vous rencontrer à nouveau pour vous souvenir de ce que vous aimiez faire.

En effet, j’ai été très surpris lorsque j’ai demandé dans ma traditionnelle question du jour sur Instagram, « aimez-vous dessiner ? » d’avoir de très nombreuses réponses où les personnes disaient qu’elles aimaient dessiner étant jeunes, mais qu’aujourd’hui elles ne dessinaient plus. Voilà une opportunité de s’y remettre. Il suffit d’un crayon, ou d’un stylo et d’un papier. Ne vous réfugier pas dans la qualité du crayon ou du papier que vous n’avez pas, pour rester dans votre ennui. Choisissez un objet, ou la vue depuis une fenêtre, ou ce que vous voulez, et commencer à crayonner, et là vous vous évaderez.

Ou encore, sortez votre appareil photo qui est au fond d’un placard, et faites des photos en essayant de faire différents réglages, c’est l’occasion rêvée de le prendre en main pour le maîtriser parfaitement. Prenez le temps de regarder l’histogramme, de modifier la valeur ISO, les possibilités sont infinies.

Bien sûr, ce sont là juste deux exemples, mais à vous de trouver cette activité que vous avez toujours repoussé faute de temps, là vous en avez, alors ne vous ennuyez pas.

 

Prendre le temps de s’ennuyer

Ne rien avoir envie de faire présente des avantages. C’est une période où vous allez abandonner, votre téléphone, les réseaux sociaux, votre ordinateur, votre écran de télévision. C’est un moment que vous allez vivre sans avoir recours à une technologie. Vous allez vous retrouvez avec vous-même.

Alors, à dose régulière, avoir ce moment où vous ne cherchez plus à être en pleine activité va vous apporter des vrais bienfaits. Par exemple, ne plus avoir envie de regarder les notifications sur votre smartphone le soir vous aidera à avoir plus de sérénité et un meilleur sommeil.

fleur erable printemps

Et vous, avez-vous peur de l’ennui ?

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Bernie
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Moi, c'est Bernie. Incubateur d'actualités pour vous informer autrement.

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14 commentaires

  1. Je lis beaucoup et je fabrique des masques. J’ai la chance d’avoir un jardin et il y a toujours quelque chose à faire. Donc pas d’ennui…

  2. Avec la fièvre qui est devenue quotidienne depuis une semaine , difficile de trouver quelque chose qui ne fatigue pas , j’alterne lecture, blog mais je n’arrive plus à suivre une émission télé aussi je passe beaucoup de temps à me reposer et je n’ai pas l’impression de m’ennuyer .
    Bonne soirée

  3. Quand les gens travaillent ils se plaignent de pas pouvoir faire un tas de choses.
    Vous avez toutes les possibilités avec l’ordinateur y compris les jeux, il y a la télé. vous pouvez écouter de la musique ou des chansons et le choix est grand, il y a aussi la lecture et là aussi le choix est vaste, le dessin ou peinture pour ceux qui aiment,jardinage pour ceux qui ont un jardin, inventer des nouvelles recettes de cuisine, écrire son journal (moi j’écris déjà mais pas de journal)…

  4. Très vrai tout ce que tu dis là. Perso je ne m’ennuie jamais, depuis une enfance ou je me débrouillais seule et ou j’ai appris à ne pas me faire remarquer et m’occuper pour ne pas avoir de problèmes, ça m’a donné cette force. Ce temps de confinement est le moment aussi de regarder ceux qu’on aime vraiment et de mesurer la chance qu’on a de les avoir, si jamais on l’avait un peu oublié, par habitude peut être, oui l’autre est là mais on mesure la fragilité de la vie qui peut vite nous l’arracher. bises

  5. Dès lors que l’on comprend qu’il ne nous est pas donné de changer tous les événements qui nous déplaisent, le choix reste toujours possible : soit se diriger vers une attitude positive, soit laisser les pulsions négatives agir en toute liberté. Une personne qui a tendance à se replier sur elle-même peut simplement décider de décrocher son téléphone pour appeler une amie. Cette action, facile à mettre en œuvre, change favorablement la donne puisqu’elle permet, non seulement de sortir de la léthargie, mais de se connecter, par l’intermédiaire du langage, à une réalité différente. Inutile de préciser qu’il ne s’agit pas de choisir un interlocuteur qui soit dans la même énergie défaitiste que soi…Réinventer régulièrement son approche des aléas existentiels nous permet de retrouver un moral au beau fixe…

  6. Je n’y comprends rien, moi. Je n’arrive même pas à faire ce que je pensais que j’allais pouvoir faire ! A part pour aller chercher mes courses au drive mardi dernier, je ne suis pas sortie depuis jeudi d’avant le confinement… et même pas eu le temps de m’ennuyer.. C’est grave, Docteur ? Ben tiens, d’habitude je prépare la veille mon rendez-vous « Lundi Soleil ».. On y est, et je n’ai rien fait ! Je m’y mets ! Bonne journée !

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