Le Chat d’Oran – Georges Salinas

Avec son premier roman Le Chat d'Oran, Georges Salinas nous livre son regard sur la guerre d’Algérie, les pieds-noirs, et les terroristes repentis ou en action. Un décryptage méticuleux sur une période encore trop souvent passée sous silence.

chat oran couverture

 

Le Chat d'Oran

Un polar sur fond de Guerre d’Algérie

La guerre d’Algérie, les pieds-noirs, le FLN, des sujets qui étaient passés sous silence pour la génération dont je fais partie. Les livres d’histoire n’en parlaient pas, en parlent-ils aujourd’hui ?

Pour comprendre notre présent, comme le terrorisme actuel, il est utile de connaître notre histoire, et la guerre d’Algérie fait partie de l’histoire de la France.

Dès les premières lignes, nous nous retrouvons dans l’ambiance d’Oran en 1961, c’est encore la France, mais l’atmosphère nous fait comprendre que tout est en train de basculer.

Ceux qui vivaient ensemble se trouvent confronter à la haine et au terrorisme, avec au milieu les pieds-noirs qui ne seront plus chez eux en Algérie, et pas plus en France d’ailleurs.

Le style de l’auteur et la personnalité de son héros Antoine Delarocha sont les ressorts de ce très bon polar dont l’intrigue est happante, haletante et réaliste. Au fil de page, je suis resté totalement immergé dans cette période, et au fil des pages, je me suis retrouvé dans les rues d’Oran à suivre une course contre la montre pour éviter un massacre, puis dans les rues de Paris comme elles étaient pendant mon enfance.

Georges Salinas dans ce polar détonnant, dresse une peinture fidèle d'une société à jamais disparue, il décrit avec une précision chirurgicale les coulisses d'une histoire inspirée de faits et de personnages réels où se mêlent l'action, la politique et l'amour.

 

Résumé

Oran, 1961.

Au lendemain du putsch raté des généraux, l'Algérie s'enfonce dans ce que certains refusent d'appeler une guerre.

C'est pourtant bien une guerre qui ensanglante les rues du pays, d'Alger à Oran, une guerre sans pitié que se livrent les indépendantistes du FLN et les hommes du CRA, le Centre de renseignements et d'actions, unité antiterroriste composée de militaires et de policiers.

Et c'est l'un d'eux, Antoine Delarocha, surnommé Le Chat d'Oran, que l'auteur nous propose de suivre dans une course contre la montre effrénée pour déjouer un attentat qui pourrait bien être le plus meurtrier jamais commis de ce côté-ci de la Méditerranée.

Quarante-huit heures pour éviter un massacre!

Quarante-huit heures à couper le souffle au cours desquelles

Le Chat d'Oran va devoir non seulement sauver sa peau, mais aussi celle de ceux qui lui sont les plus chers : sa femme et ses trois enfants que ses ennemis se sont juré d'assassiner.

Finalement, comme des milliers d'autres pieds-noirs, il devra choisir entre… « la valise ou le cercueil ».

 

Georges Salinas

Georges Salinas a passé vingt-deux ans à la BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention) dont six en tant que chef adjoint. Ce policier d'élite est intervenu avec ses hommes à l'Hyper Cacher et au Bataclan.

Le Chat d'Oran est un son premier roman.

Georges Salinas © DR

Son point de vue :

« Policier depuis plus de trente ans, en première ligne sur les attentats de 2015 à l'Hyper Casher et au Bataclan, en tant que chef adjoint et chef des opérations sur le terrain à la BRI, j'ai été confronté à la violence et l'horreur du terrorisme.

Avec le recul, j'ai constaté l'étonnant degré de similitude entre les organisations terroristes actuelles et celles des années 60 durant la guerre d'Algérie. L'action des militaires et des Algériens du FLN a souvent été traitée et analysée alors que l'histoire a fait l'impasse sur l'implication des policiers. Ce qui m'a paru important, c'était de témoigner de l'action forte de l'un d'eux, lui-même pied-noir.

Sa perception globale de l'Algérie française, sa fuite et sa réadaptation en France, ainsi que le regard des métropolitains, m'ont semblé autant de sujets intéressants à raconter. Le point de vue de terroristes repentis ou toujours en action était essentiel.» Georges Salinas

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10 commentaires

  1. Un polar toujours d’actualité, tant de choses sont encore à découvrir et à comprendre de cette période.

  2. Ma grand-maman maternelle était française, a épousé un belge, ils ont eu trois enfants, l’aîné choisissant de vivre en France… Son fils a fait la guerre d’Algérie ! J’étais gamine mais je m’en souviens… merci, JB

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