Les yeux d’Anna cillaient encore – Alain Lebrun

Alain Lebrun nous livre avec son cinquième roman Les yeux d'Anna cillaient encore un policier de terroir dont l’action prend place sur le Plateau du Santerre, avec des portraits saisissants de la population rurale qui se trouvent impliqués au cœur d’une intrigue policière.

Les  yeux d'Anna cillaient encore couverture

Les yeux d'Anna cillaient encore

D’automne 1929 à l’été 1960

Voici un roman qui m’a littéralement plongé dans le monde rural. L’histoire se déroule sur un peu plus de 30 ans, et Alain Lebrun a un véritable talent pour nous décrire la vie rurale et faire vivre avec une description très léchée ses personnages. Etre plongé dans cet univers est un véritable voyage dans le temps et dans le monde rural et ses règles.

Dans les années 30, tout ne se dit pas, lorsque la « honte » vient sur une famille d’immigrés polonais, on préfère le silence à la justice, quitte à briser une vie. Au passage, l’auteur nous rappelle que la France a eu besoin des ouvriers polonais pour se redresser après la Première Guerre Mondiale.

Au fur et à mesure, nous faisons connaissance avec les personnages de ce bourg, nous les voyons vivre, vieillir, mourir, parfois tragiquement… L’exode de 1940 va laisser des traces, et souvenons-nous que certains sont restés, et ont tenté de s’enrichir…

Ensuite, j’ai particulièrement apprécié, la manière lente, comme la vie en hiver à la campagne, dont l’intrigue se met en place. Parmi les personnages qui sont le ressort de l’histoire, Irénée Lechat a tout de la crapule asociale et sans morale. Ses enfants sont de la même veine. Alors quand Josépha, fille d’à peine quatorze ans de Makzim et Amélia Zaak, émigrés polonais, va croiser le regard d’Irénée, c’est une longue suite de malheurs qui va s’installer pendant ces trois décennies…

En conclusion, ce roman va faire la joie de tous les amoureux du terroir, de la France profonde et des amateurs d’intrigue bien ficelée.

 

Quatrième de couverture

Nous sommes au milieu du 20éme siècle, dans un bourg important du Santerre, nommé Harbonnières.

Installé dans la gare désaffectée, Irénée Lechat, homme peu recommandable, procède à la destruction des véhicules. Ses fils, aux pratiques douteuses, contribueront plus tard à noircir la réputation de la famille.

D'honorables fermiers habitant le village, ont recueilli leur nièce. Très perturbée par la mort de ses parents, et constamment en proies à d'effroyables cauchemars, elle chérit farouchement Anna, sa grande poupée de porcelaine.

Mais durant l'exode de mai 1940, celle-ci est dérobée, faisant naître chez la fillette un viscéral besoin de vengeance, que d'autres épreuves ne vont cesser d'attiser.
Survient ce jour où elle identifie l'homme qui hante ses nuits d'épouvante.

 

Alain Lebrun

Auteur de romans de terroir depuis 2015, Alain Lebrun apporte dans ce cinquième ouvrage un climat sordide, le classant dans le registre des policiers de terroir.

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