Notre société est en évolution permanente, transition énergétique, transition écologique, changement du système des retraites. Ces périodes charnières sont les périodes les plus complexes à gérer.

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Gérer la transition, un vrai défi

Nous sommes tous confrontés à des périodes de changement dans notre vie quotidienne. Pour illustrer mon propos, l’exemple d’un déménagement me semble assez parlant. Il est aujourd’hui très rare de vivre au même endroit toute sa vie.

Que ce soit pour un motif privé, ou professionnel, un changement d’habitation comprend toujours une période de transition, j’allais dire une période de galère : le déménagement.

En fait cette période d’entre deux, où on a presque quitté son ancien domicile, un bout de sa vie, sans être pleinement dans le nouveau, sa nouvelle vie. Il en résulte un moment souvent désagréable, où le découragement la lassitude peut s’installer.

Finalement, plus le déménagement est rapide et réussi, plus nous retrouvons vite nos marques. Il en est de même pour les changements sociétaux.

 

La transition énergétique, un enjeu majeur

Au niveau de l’énergie, nous vivions une période sans précédent. Après avoir utilisé sans compter les ressources pétrolières, mais aussi le charbon ou le gaz, sans se préoccuper des conséquences et de la suite, nous sommes engagés, timidement, dans une transition énergétique qui a un objectif écologique une modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l'énergie

Cependant, comme le montre l’exemple de l’Allemagne, sortir du nucléaire à un véritable coût, à la fois financier, et écologique. Le recours aux centrales thermiques conduit à une production De CO2 sans précédent, ce qui est un retour arrière par rapport à l’énergie nucléaire. Nous sommes ici dans un exemple très concret d’une transition mal gérée à la suite d’une décision politique qui est surtout une annonce sans une réelle vision de l’énergie de demain.

En effet, la vraie question à se poser est de savoir quelles seront les énergies de demain, et ensuite de savoir comment passer un mode à l’autre le plus efficacement possible. Il est à noter qu’à ce jour, nous n’avons toujours pas su faire évoluer le stockage de l’électricité. Si nous comparons les batteries d’aujourd’hui à celle d’il y a cinquante ans, l’évolution est infinitésimale. Ne serait-ce pas un axe de recherche prioritaire ?

 

La transition écologique, un souffle durable d’humanité et d’espoir

Naturellement, la transition énergétique fait partie de la transition écologique. L’abandon des énergies fossiles est un élément fondamental pour l’avenir de l’humanité, mais c’est loin d’être le seul.

La pollution au plastique des océans en est un autre exemple. Diminuer notre consommation de plastique et le tri sélectif sont des moyens mis en œuvre pour combattre cette plaie. Mais là encore, la problématique est-elle posée dans les bons termes, et quelle est la solution pour un monde sans plastique. Le particulier peut apporter sa petite pierre à l’édifice, mais n’oublions pas que ce sont les industriels qui détiennent la solution.

Regardons l’exemple des bouteilles d’eau. Tous les emballages sont en plastique. Alors certes, il est bien de recycler ce plastique, même si on peut douter du bilan écologique qui consiste à envoyer le plastique à traiter en Chine ou en Pakistan, mais au final, ne faudrait-il pas revenir à un système de bouteille en verre avec un système de consigne ? Le problème serait traité à la source, il en est de même pour les poches en plastique, qui pourraient être totalement supprimées. Le consommateur reprendrait l’habitude d’avoir un panier ou des sacs en toile.

Là encore, la transition ressemble plus à un ensemble de rustines posées au fil de l’eau, sans savoir où l’on va, sans réflexion globale. Pour appuyer cette affirmation, si nous devons nous réjouir que la grande distribution se soit approprier la tendance Bio, avec l’espoir de voir les productions changer. Il est intéressant de regarder la provenance des produits dans les rayons bio. Un petit test que vous pourrez faire vous-même, regardez la provenance du miel proposé dans le rayon bio. Cet été j’ai pu constater que le miel provenait d’Amérique du sud…

Chassez le naturel, il revient au galop !

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Une transition qui pourrait être explosive pour le système des retraites

Le principe du système de retraite par répartition, dont les origines remontent au XVIIème siècle, les bases du système actuel par répartition datant de 1945, les cotisations, versées par les actifs au titre de l’assurance-vieillesse, sont immédiatement utilisées pour payer les pensions des retraités, avec la promesse pour les actifs d’avoir à leur tour une pension le jour où ils auront pu faire valoir leur droit à la retraite.

Historiquement, la vie des anciens a longtemps reposé sur la solidarité intergénérationnelle. Au Moyen Âge diverses formes d'entraide volontaires existaient : corporations, sociétés de secours mutuels. Solidarité intergénérationnelle, une vision qui vise à ne pas stigmatiser une population par rapport à une autre.

Aujourd’hui, la réforme des retraites est sur la table, et c’est un sujet très sensible qui pourrait devenir explosif. La volonté, noble peut être, de simplifier les quelque 600 régimes de retraite est une chose, miser exclusivement sur la valorisation des actifs en est une autre. Dans cette charnière, la promesse de solidarité qui a conduit bon nombre de travailleurs à cotiser pour leurs aînés risque de passer à la trappe et ce n’est pas sans conséquence.

Alors, que va devenir la génération, dont je fais partie, qui a porté le système des retraites par répartition, mais qui aussi doit gérer des parents ayant atteint le quatrième âge, et des enfants à l’avenir parfois incertain. La situation est inédite et préoccupante pour les retraites les plus faibles.

Finalement, le nouveau système des retraites, conviendra peut-être aux futurs pensionnés. Le montant des pensions sera-t-il suffisant pour vivre décemment ou le travail des retraités sera-t-il la norme ? Ce qui est certain, c’est que dans cette charnière, tout une tranche de la population ne sera ni dans le nouveau système, ni dans l’ancien (dans la mesure où le montant ne sera plus indexé au coût de la vie).

En conclusion, il me semble que les réticences au changement ne sont pas dûes au changement lui-même, mais à la période d’incertitude et de régression qu’il induit, et ce, souvent pour une période non maîtrisée dans le temps, et dans ses conséquences.

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