‘Bleu de Prusse ’ un polar au coeur du nid d’aigle du Führer

Avec « Bleu de Prusse », Philip Kerr, décédé en mars 2018, livre un fabuleux polar historique, Traduit de l’anglais par Jean Esch, qui a pour cadre le nid d’aigle du Führer. Une aventure de  Bernie Gunther, rusé, subversif, sardonique et extrêmement drôle à l’occasion, …

couverture bleu de prusse philip kerr bernie guther

Bleu de Pusse

Au revoir Bernie…

Ce fut pour moi une Immense tristesse d’apprendre le décès de Philip Kerr le 23 mars 2018 à Londres, grand écrivain écossais, à l’âge de 62 ans. Alors c’est le cœur gros que j’ai attaqué la lecture de cet extraordinaire polar, avec en tête cette question, l’auteur savait-il que c’était la dernière de Bernie.

Nous avions quitté Bernie Gunther lors de sa onzième aventure « Les pièges de l’Exil », et celle-ci sera donc la douzième et dernière…

Au fil des chapitres se succèdent une enquête au Berghof en 1939, et la fuite de Bernie pourchassée par la Stasi en France en 1956. Dans ce roman sombre, où Bernie est toujours aussi désabusé, la violence et la machine nazi sont au rendez-vous, avec les horreurs que l’on peut imaginer.

Bernie méprise les Franzis tout autant que les nazis, mais il travaille pour eux en 1936, au fil de l’enquête nous vivons l’ordinaire du nazisme, en allant au plus près d’Hitler. Comment ont fait des hommes comme lui pour résister, désobéir, tout en étant pris par cette machine infernale qui conduira à ce grand cataclysme. En 1936, Dachau existait déjà, il ne faisait pas bon être juif, homosexuel, ou opposant.

La fascination de l’auteur pour cette période de l’histoire, fait de ce livre un témoignage historique et ajoute de la valeur à sa lecture. L’auteur fournit d’ailleurs des repères historiques à la fin du livre.

L’œuvre de Philip Kerr est immense, « La trilogie Berlinoise », « L’hôtel Adlon » ou encore «Prague Fatale » sont des lectures que je ne peux que vivement vous recommander.

Alors, au revoir Bernie, sauf, s’il existe une aventure qui ne soit pas encore publiée ou traduite…

Quatrième de couverture

1956. À peine remis des émotions des Pièges de l’exil, Bernie Gunther doit s’enfuir pour sauver sa peau : le marché que lui impose Erich Mielke, numéro deux de la Stasi, est inacceptable. Du cap Ferrat à Sarrebrück, sa cavale héroïque sera semée d’embuches.

1939. Parallèlement, selon une de ces constructions virtuoses dont il a le secret, Philip Kerr nous emmène à Berchtesgaden, où Hitler est attendu pour son cinquantième anniversaire. Quand un ingénieur est assassiné sur la terrasse du Berghof, le nid d’aigle du Führer, c’est la panique : jamais au grand jamais ce sacrilège ne doit être rendu public.

Sommé par le général Heydrich de découvrir, et dans la plus absolue discrétion, le coupable, Bernie Gunther ne dispose que d’une semaine pour réussir.

Or personne ne semble disposé à l’aider : Martin Bormann règne en tyran à Berchtesgaden – du moins tant que le tyran suprême n’est pas là – et s’y livre à maints trafics lucratifs alimentés par un réseau bien organisé.

Et parmi les proches de Hitler en Bavière nombreux sont ceux qui ont des choses à cacher : ils feront tout pour que l’enquête échoue. Plus Gunther approchera de la vérité, plus sa vie sera menacée.

Philip Kerr

Philip Kerr est né en 1956 à Édimbourg, et décédé en 2018.

Il a grandi à Edimbourg dans une famille très religieuse et très stricte. Il commence à écrire des nouvelles dès douze ans pour ses camarades de lycée.

Après des études de droit et de philosophie, il est engagé comme rédacteur dans une agence de publicité à Londres. Le démon de l’écriture le hante de plus en plus, il écrit des romans d’anticipation avant de créer le personnage de Bernie Gunther, inspecteur à la Kripo, la police criminelle berlinoise dans les années trente.

Fasciné par l’Allemagne nazie et les ressorts du mal, il commence une série formidable, extrêmement bien documentée, loin des clichés du genre. Le personnage de Bernie Gunther, un peu blasé, un peu…

Auteur de plus de trente livres acclamés dans le monde entier, il a reçu l’Ellis Peters Historical Dagger de la Crime Writers’ Association en 2009 et de nombreux autres prix.

Il partageait  son temps entre Londres et les Cornouailles.

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Bernie
Bernie

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4 commentaires

  1. Mince alors, je n’avais pas entendu ce communiqué et comme toi je suis désolée d’apprendre la mort de ce grand écrivain. Mais essayons de rester positifs en nous disant qu’il reste ses écrits.

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