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Chicha : le pire cauchemar de Virginie Vanos

Il y a environ deux ans, une de mes connaissances m’a poussé à écrire nouvelles sur nouvelles. Je crois bien que je n’ai fait que cela pendant sept à huit semaines. J’ignorais ce qui me poussait, mes propres motivations m’étaient même totalement inconnues. Pour finir, j’ai mis tout cela en stand by et je me suis accordé plusieurs mois de réflexion.

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Chicha : La Genèse

Parfois de bonheur, aussi

Après le succès du « Spectateur », puis de « L’Exilée », je dois honnêtement reconnaître que j’en avais ma claque d’Axel, Marek, Alexandra et consorts. Les sentiments exacerbés des personnages, les micro-éléments autobiographiques insérés ici et là, me renvoyaient sans cesse vers ma propre hypersensibilité ainsi que sur des chagrins que je croyais éteints.

Comme de gros chalumeaux, ces deux livres ont littéralement mis le feu à ce que je nomme mes « barils de poudre » internes. Il me fallait du changement en tant qu’auteure. Et de simple envie, c’est vite devenu un besoin des plus impérieux. C’est là que me vint l’idée de reprendre mon gros tas de nouvelles et de retirer toutes celles qui parlent de changement. Parfois de bonheur, aussi…

Le pire cauchemar 

La toute première, Chicha, est de loin la plus noire. J’y ai exprimé mon pire cauchemar : que mon propre chat soit martyrisé. Quand j’étais mariée, bien que je n’en ai aucune preuve, je pense qu’il y a eut négligence si pas gestes violents de la part de mon conjoint. J’ai transposé cela au féminin et j’ai décrit une déchéance humaine qui n’était pas la mienne, vue par l’œil innocent d’un chaton.

La seconde, Le Spécimen, exprime mon envie mais aussi mes peurs et mes doutes au sujet d’un rêve que je ne réaliserai jamais : reprendre des études universitaires.

Ensuite, il y a Rouge Noir. Je n’entrerai pas dans les détails de cette nouvelle afin de ne pas trop en dévoiler le contenu. Disons juste que j’y parle de bonheurs particuliers, en dehors des normes conservatrices et que je défends ardemment les chemins de traverse qui nous peuvent nous mener vers l’épanouissement personnel, la vie que l’on choisit et non celle que l’on subit. Vers peut-être l’amour aussi…

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Le titre de la quatrième est « Le bonheur selon Rose ». Une fois encore, je marque mon mépris pour le conformisme et les diktats des petits esprits trop bien pensants. A travers Rose et son unique petite-fille, Alix, je clame quel genre de vieille dame j’aimerais devenir. Je pleure aussi un peu sur l’enfance que je n’ai jamais eue. Rose est mon idéal de grand-mère et Alix est la gamine que j’aurais bien voulu avoir été.

La toute dernière, « L’habitude cette vieille garce » est une métaphore poussée à son paroxysme de mon dernier déménagement en date. A mon grand étonnement, je vis actuellement dans une résidence où tout le monde m’apprécie. Cela m’a complètement tourneboulée quand j’en ai pris conscience. Dans mon ancien immeuble, j’ai eu droit à des indiscrétions, des cancaneries, des coups franchement bas, des méchancetés diverses et variées, à un point tel que je n’osais plus aller chercher mon courrier ou descendre mes poubelles autrement que très tôt le matin. Le personnage principal, Laura, est en gros une sorte d’autre moi-même bien plus douce, plus placide et nettement moins énergique.

Suis-je réellement heureuse

Grâce à ce recueil, j’ai écrit et vécu de nombreux changements, globalement très positifs. Et ma philosophie personnelle s’est enrichie de deux adages : « La sérénité personnelle ne se retrouve pas dans les chemins battus » et « Si tu vis une situation problématique ou douloureuse, tu te mets en quatre, quitte à faire des sacrifices, mais tu changes de vie ! ».

J’ignore toujours si je suis réellement heureuse mais, merci à Chicha et tous les autres, je tends désormais à un plus grand calme intérieur et qui sait… un début de sérénité.

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Bernie
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10 commentaires

  1. Qu’est-ce qu’il est mignon, ce chat… !!

    Bon, à part ça, comme je publie aussi des nouvelles, c’est mon rayon : alors, je pense qu’il ne faut pas hésiter à faire le tri, à retravailler, à ne pas tout garder de ce qu’on écrit… ce n’est pas perdu, ce qu’on écrit sert toujours à nourrir quelque chose…

    Et pour finir, il est important de conserver une cohérence dans le thème, savoir pourquoi on met ces nouvelles ensemble, pour en faire un recueil…

    La nouvelle est un quelque chose de très particulier, et comme c’est court, il faut que cela frôle la perfection. Vraiment.

    Belle continuation ! Tout ceci me semble intéressant, mais on n’a pas d’extrait… 😀 ! Dommage…

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