François-Henri Soulié est un dramaturge, acteur, scénographe et metteur en scène français, ainsi qu’un auteur de roman policier (Editions Le Masque).

François-Henri Soulié
Deux romans policiers : Il n’y a pas de passé simple et Un futur plus que parfait de François-Henri Soulié.
Pour avoir déjà rencontré François-Henri Soulié, je peux dire que son roman lui ressemble en bien des points. Vif, intelligent, spirituel, ne se prenant pas la tête, sans exclure la réflexion, la profondeur qui le caractérisent, dont bien sûr il se défend.
A la suite de son héros, Skander Corsaro, journaliste au Courrier du Sud-Ouest, on s’embarque à la recherche d’un trésor dissimulé dans une abbaye cistercienne, intrigue d’où émerge entre autres une histoire de Résistance, aux heures sombres où les Juifs hélas étaient traqués par une police, la nôtre, à la solde de l’occupant…
Skander est de ces héros qu’on aime sans barguigner : vivant seul avec son poisson rouge, ayant pour ami Tonio, pote qu’on aimerait avoir, et entretenant avec sa mère une sacrée complicité ; fana de moto, essentiellement les Morini, d’amours impossibles avec notamment la belle Sandra, morte depuis longtemps ; ayant sur la vie une avenante philosophie, qui vacille parfois entre bienveillance et vacherie…
Il n’y a pas de passé simple
Dans Il n’y a pas de passé simple, il y a certes les atouts d’une enquête bien ficelée, menée au rythme de la Morini de Corsaro, mais aussi — surtout — nombreux personnages hauts en couleur comme Léo, le peintre, ou Chon-Chon, le vieux libraire. Des bons, des méchants, des fous, des salauds, des…j’en passe, bien évidemment, une galerie de savoureux portraits qui donnent au récit sa dimension humaine, trop humaine.
On sait qu’il n’y a pas de bon récit sans une sarabande de personnages qui ouvrent le chemin de sa lecture. Je rajouterai qu’il faut un ton à ce récit. Et le ton Soulié est entraînant, empreint de malice, d’humour grinçant, de moult pirouettes et autres figures de style, rieuses, drôles et inventives.
Je soupçonne son auteur d’avoir su renouer avec la veine des Gaston Leroux et autres Maurice Leblanc. Car il y a du Rouletabille dans ce roman, du Rocambole aussi, parfois à la limite du pastiche… Etait-ce le projet de F-H Soulié ?
Le connaissant un peu, il répondrait : « Ah oui ? Tu sais, je n’ai cherché qu’à m’amuser ! » Et sûrement amuser le lecteur. Pari gagné. J’ai adoré Il n’y a pas de passé simple. Skander fait désormais partie de mon olympe littéraire perso.
Un futur plus que parfait
Chez François-Henri Soulié, les intrigues commencent toujours sur le mode super-cool. Mais ça ne dure pas. Tant mieux !
Le lecteur enfourche rapidement, à l’instar du héros, une véloce Morini pour s’embarquer, cheveux au vent, dans une histoire à maints tiroirs.
Ainsi, dans Un futur plus que parfait, on retrouve Skander Corsaro, jeune journaliste au Courrier du Sud-Ouest, déjà rencontré pour notre plus grand bonheur dans Il n’y a pas de passé simple. Dans Un futur plus que parfait, voilà donc au tout début de notre histoire un Skander enquêtant sur la découverte d’une Vénus, vieille de 15 000 ans, sur laquelle il doit plancher pour faire un papier.
La disparition d’une gamine, qu’il a prise en stop, va le pousser comme d’hab à mettre le nez où il ne faudrait pas. Tout ça situé à Mont-Rouquel, village paumé dans les contreforts du Massif Central. Très vite, au fil du récit, lancé comme un rapide deux-roues, on retrouve la verve, le verbe coloré, succulent de Soulié. Son ton jubilatoire.
Et son bonheur toujours intact, renouveler de camper moult personnages aussi inoubliables que pittoresques : la Baronne, la Môme-écureuil, Guiguite et Auguste, l’Indien, Klimbert et la sainte famille, Félix le philosophe (mais pas que), le Pasteur Jean… j’en passe et des meilleurs !
Ce petit monde est regardé sans concessions mais aussi avec cet œil bienveillant, propre à Soulié, porté sur les travers humains. Autour de Corsaro, il y a bien sûr sa garde rapprochée, si je peux dire : Tonio, l’inénarrable ami, la mère de l’enquêteur, ébouriffante de santé, le poisson jaune Blb, étiqueté comme poisson rouge à son achat, et le bonhomme rédac-chef, le père Béber. Des personnages que désormais on prend pour des amis.
L’intrigue à rebondissements multiples ne peut bien sûr être dévoilée. Au seul lecteur d’en découvrir tous les arcanes !
A un endroit du livre, Soulié lève quelque peu le voile. Une référence marquée à L’aiguille creuse, une aventure d’Arsène Lupin que j’adore, semble corroborer ce que j’avais senti en découvrant Il n’y a pas de passé simple : sa filiation avec la veine policière française de la fin du XIXème, celle des Leblanc, Leroux et autres Rouletabille et Fantomas.
Une belle lignée où le narquois et l’ironique convoquent une malice matoise à la Ecco. Un plaisir de lecture à savourer au coin du feu, ou dans une grotte, l’été venu.
En attendant la suite des aventures de Skander Corsaro qui, m’a-t-on dit, devrait bientôt paraître, l’auteur n’ayant pas les deux pieds dans le même soulier !
Une chronique signée Yves Carchon écrivain, auteur de « Riquet m’a tuer«
Ce triste sire , là l’instar d’un Gabriel Matzneff, était animateur entre 1980 et 1983 au lycée Jean Mermoz de Blagnac. Pseudo réalisateur de cinéma et ami de l’ancien directeur, il devait réaliser une adaptation cinématographique de la nouvelle de Michel Tournier » le coq de bruyère » . Nous avions 13 ans à l’époque et lui plus de 30. J’ai été le témoin de ce prédateur qui à complètement détruit la vie d’un camarade de classe. Il lui offrait des cadeaux, l’invitait au restaurant , lui envoyé des lettres torrides que cet ami me faisait lire. Nous étions jeunes et n’y comprenions rien. Au bout de quelques temps ce camarade a céder et a eu une relation « consenti » qui a duré quelques mois. Puis un beau jour, cet individu à disparu, le film que nous avions réalisé et qui était presque terminé à disparu avec lui. Mon camarade c’est retrouvé perdu et a sombré dans la dépression. Je n’ai pas eu le courage à l’époque de parler à sa famille c’est pour cela que je le fais aujourd’hui pour soulager ma conscience. J’ai été témoin de tous ses agissements car il a essayé de m’abuser également. Voilà qui était/ est , françois Soulié de Montauban !
information publiée
Une lecture qui semble interessante.
Bonne fin de semaine
@mitié
C’est un auteur qui mérite d’être lu.
ah, si ça ressemble à Maurice Leblanc, je suis preneur
je te comprends !