Dans la vie de tous les jours vous les connaissez sous le nom « Aiguilleur du ciel ». Derrière ce langage courant sont nommés les Ingénieurs du Contrôle de la Navigation Aérienne (ICNA) corps de catégorie A de la fonction publique.
Ingénieur du Contrôle de la Navigation AérienneLe ciel au-dessus de ma tête
Dans le ciel bleu du Sud-ouest toulousain, juste au-dessus de ma tête, vole à son altitude de croisière un avion de ligne en toute sécurité dans notre espace aérien français.
De ma campagne toulousaine j’ai plaisir à regarder les traînées de condensation des avions dans le ciel au dessus de ma tête. Une image qui me rappelle que l’aviation civile a été ma mère nourricière pendant de nombreuses.
C’est aussi l’occasion de vous parler d’un corps trop méconnu de la fonction publique : les ICNA.
Toujours en grève
C’est sans doute la première réflexion qui est entendue lorsque vous vous annoncez aiguilleur du ciel. Le matraquage médiatique est passé par là et a encré cette fausse image d’un des plus beaux métiers du monde.
Ces quelques lignes ne changeront sans doute pas le cours de l’histoire, mais vous donneront peut-être un autre regard sur cette profession et susciteront peut-être des vocations.
Recrutement
S’agissant d’un corps de la fonction publique, le recrutement se fait par concours (externe, interne, sélection professionnelle, recrutement UE). Le concours externe est ouvert aux élèves effectuant des études scientifiques et le niveau du recrutement est à bac+2 (classes préparatoires scientifiques essentiellement).
Le concours comprend une partie écrite puis pour les candidats admissibles des épreuves orales. L’anglais refait une importance capitale dans cette profession et beaucoup de candidats sont éliminés à cause d’un niveau insuffisant dans cette matière.
Le concours est ouvert sans discrimination aux femmes et aux hommes.
Cette profession étant soumise à des normes médicales, une visite médicale à normes a lieu pour vérifier l’aptitude médicale des candidats.
La formation est en alternance et se déroule entre l’ENAC (Ecole Nationale de l’Aviation Civile) à Toulouse et le centre d’affectation.
Profession Ingénieur
Les facettes du métier sont nombreuses comme pour tout métier d’ingénieur. L’ICNA peut au cours de sa carrière exercer les fonctions de contrôleur qualifié aérodrome, approche ou en route, puis il peut se diriger vers des fonctions d’encadrement, d’enseignement ou d’expertise (nationale et internationale).
L’aiguilleur du ciel est souvent vu dans sa tour de contrôle. C’est en fait la partie émergée des lieux d’affectation. La majorité des ICNA travaillent dans un des cinq centres de contrôle en route français (Paris, Reims, Brest, Bordeaux Aix-en Provence).
Sécurité avant tout.
La sécurité des vols est la priorité du contrôle aérien. Des normes de sécurité sont définies règlementairement entre deux avions (distances horizontales et verticales minimales). La sécurité impose bien sûr de ne jamais descendre au-dessous d’une de ses deux normes.
Ce sont souvent quatre yeux qui assurent cette sécurité. Le travail se fait en équipe, les regards croisés, l’écoute sont des piliers de la sécurité.
Fluidité du trafic
Au-delà de la sécurité une autre mission est d’assurer la fluidité du trafic. L’objectif n’est pas de faire attendre les vols pour le plaisir ou de se contenter d’assurer la sécurité des vols. Il s’agit d’assurer un écoulement sûr et efficace du trafic.
Bien sûr les délais liés au contrôle aérien existent. Vous savez dans les avions on vous parlera de délais ATC (ils ont souvent bon dos d’ailleurs).
Les raisons sont multiples pour les délais, mais je vais prendre un exemple simple. Imaginez une autoroute à quatre voies. Lorsque les quatre voies sont disponibles le trafic possible que si par exemple il ne reste qu’une voie disponible. Dans le ciel c’est pareil. L’espace aérien est partagé entre l’aviation civile et l’aviation militaire. Ce partage peut conduire à laisser une seule voie au trafic civil et alors des délais peuvent être occasionnés.
Les conditions météorologiques peuvent également occasionnés des délais. Ce ne sont là que deux exemples.
Environnement
La gestion nuisances sonores générés par le trafic aérien est aussi un élément essentiel. Depuis plusieurs décennies tant les constructeurs d’avion que le service du contrôle de la navigation aérienne œuvre pour limiter l’impact des nuisances sonores.
Par exemple certains aéroports ont un trafic limité durant la nuit.
Une des grandes difficultés c’est que pour un particulier il entend le bruit de la tondeuse à gazon de son voisin, mais il voit celui d’un avion. De même il sait que le bruit d’une route est là et ne peut être bougé. Par contre, il aimerait bien que dans le ciel la trajectoire de l’avion ne passe pas au-dessus de sa tête.
Stress
Bien sûr le stress existe. Les contrôleurs ne sont pas des machines. Comme tout humain ils peuvent être faillibles. La gestion du stress se travaille, s’apprend.
Il s’agit de trouver des ressources cognitives positives dans le stress et de garder une part de disponibilité permettant l’écoute.
L’humilité est essentielle.
Nantis
Là encore, les médias ont eu une forte tendance à stigmatiser cette profession : ils travaillent peu et gagnent beaucoup. La sécurité est la raison essentielle qui conduit à un temps de travail réglementé et maintenir un haut niveau de sécurité nécessite cette réglementation. Et puis le contrôle aérien c’est 24 heures sur 24, 365 jours par an, la notion de week-end ou de jours fériés n’existe pas.
Concernant la rémunération la notion de beaucoup est très subjective et dépend des critères de comparaison. Oui c’est une profession qui a une rémunération au-dessus de la moyenne nationale (sans être la première en Europe), mais aux ingénieurs du privé il est rappelé que le concours est ouvert à tout le monde.
Votre ciel
- Connaissez-vous le monde l’aviation civile ?
- Quel est votre aéroport préféré ?
- L’anglais est-il essentiel aujourd’hui ?
Je ne connais pas du tout le monde de l’aviation alors ton article sur les aiguilleurs du ciel m’en apprend un petit bout. Pour ce qui est de l’anglais oui c’est indispensable
un bel article pour rendre hommage à ces femmes et ces hommes qui veillent sur notre sécurité. la nature ici a manqué d’eau, les arbres prennent les couleurs de l’automne, voire perdent leurs feuilles. des orages sont prévus aujourd’hui, pourvu qu’il n’y pait pas trop de dégâts. bises. celine
très interessant et le fils de nos amis toulousains a fait math sup maths spe et ensuite l’école d’aviation toulousaine ENAC et est maintenant embauché à ROISSY et coordonne les plannings pour gérer le trafic des avions sur Roissy, sa compagne, (mêmes études) mais elle, bosse à aéroports de Paris, bises
Bonjour,
Tres joli article..
Merci , j ai vécu des mes premiers pas dans ce monde aérien avec un papa dans les hangars techniques des avions et une maman hotesse d accueil..mon papa m emmenait souvent aupres des seretaires dans les bureauxdes services tehniques (Tunis Air)je suis de papa tunisien et maman finlandaise,etmaman travaillait dans l aéroport,brefj ai grandi dans les voyages(aux 4 coins du monde) ,puis il est petit à petit monté de grades et devenu représentant à Copenhague ou j ai vécu 6 ans,j ai révé de devenir hotesse de l air, mais le destin a été différent,sans regret ..cependant j ai beaucoup de respect dans ce monde rempli de responsabilités et de sécurité et de serviabilité.
Bonne journée,ou plutot bonne semaine!
Bel article très bien documenté et qui respire le Vécu Bernie … Quel beau nom qu’Aiguilleur du Ciel … Le père d’un Ami l’était à Toulouse-Blagnac … mais c’était il y a plus de 45 ans …
@t
alain
Nous sommes un petit monde je l’ai certainement croisé
Heureusement qu’ils sont là, un élément primordial au bon déroulement du trafic aérien et quand on voit ce qu’il est, c’est certain qu’il faut des yeux pour le régler.
J’ai habité longtemps dans la trajectoire d’Orly et c’était avec une certaine régularité, 2mn, que les avions s’invitaient à table le soir, et avec les aléas de la météo, un lésé déplacement et nous voyons les gens derrière les hublots!
Bel article.
@mitié
ce sont les anges gardiens des vols et, ils travaillent beaucoup une fonction stressante avec des horaires que peu veulent faire en plus de devoir avoir fait des études, alors oui ils mérite leur salaire. Je les remercient….bizzzzzz
merci pour les informations que vraiment c est la première fois que je les rencontre!!!!bonne continuation!!!
je n ai aucune idée sur l aviation civile!!!!mais j essais bien de mieux savoir à propos ce sujet!!!
Oups sorry !… Je voulais dire Stressant ..
Bonjour Bernie
Comme le chirurgien devant le malade qu’il doit opérer ,
Le métier de pilote me semble aussi tressant devant tant de responsabilités ..
C’est l’aéroport d’ Atlanta qui m’impressionne le plus ..Tout va trop vite ..
Bonne journee ..
Nicole ou Loneci …
En tant que prof d’anglais, je confirme que l’anglais est devenu incontournables, pour les ingénieurs notamment ! Je viens de faire un cours sur le métier de contrôleur aérien, ça tombe bien…Bonne semaine
Oh it’s easy to look at your photos in this new layout.
Mon ciel est sur la route des mirages qui le sillonnent régulièrement!
Je pense que l’anglais est indispensable.
Un billet très intéressant .
Belle soirée Bernie
Bonsoir Bernard, moi aussi je ne connais pas le monde de l’aviation ,je trouve que c’est intéressant
merci du partage
Bisous
J’ai une copine qui fait sa rentrée à l’ENAC cette année. Quand elle a eu le concours, c’était le plus beau jour de sa vie ! Mais je pense qu’elle t’en aurait voulu si tu avais écrit l’article quelques mois plus tôt, ça aurait motivé plus de monde à passer lestests et elle aurait eu moins de chances de l’avoir … 😉
Oui, l’anglais est essentiel c’est certain !
Pour moi c’est Toulouse que je choisirais comme Aéroport plutôt que Bordeaux, j’y ai de bons souvenirs .
Pour le reste je ne connais pas beaucoup de personnes qui aujourd’hui y travaillent
Bises Bernie
pour répondre à tes trois questions OUI…durant des années j’ai rejoint mon époux sur divers continents….point d’aéroport préféré si ce ne sont les petits…je n’aime pas les « monstres »….belle fin de journée
un métier hyper stressant ont dit…..mais ce dit être assez fascinant. bises Bernie
Je ne suis pas familier de l’aviation civil, bien que j’en ai apprécié le transport.
Non, je ne pense pas avoir un aéroport fétiche, les ailes de celui de Lyon saint-Exupéry lui donnent une belle allure.
L’anglais, dans certaines profession est plus qu’utile.
@mitié
Bonjour Bernard, je ne connais pas tellement l’aviation, merci pour ce beau reportage et ta photo est superbe! Oh oui, l’anglais est tellement important!!! Ici nous avions l’aéroport de Mirabel qui était superbe et tellement belle mais malheureusement, ils l’ont fermée car trop près de Montréal… Bise et bon dimanche tout doux!
Bonjour j’ai habité plus de 20 ans près de Zaventem je voyais les avions décoller et atterrir de ma chambre, ici au moins c’est plus calme pas beaucoup d’avions qui passent au dessus du village plutôt des hélicoptères, je n’ai jamais pris l’avion et je ne le prendrais jamais, bon dimanche
J’habite non loin d’un aéroport
Non , les vrombissements, je sais ce que c’est , des photos par milliers aussi , car finalement, je voyage en levant les yeux au ciel en priant ( enfin en espérant….) que rien ne me tombe sur la tête surtout les jours des essais des gros ventres qui eux ne me font pas rêver !!!!!!!
Bonne journée
Je ne suis pas vraiment passionnée par l’aviation. J’ai pris l’avion deux fois, la première fois j’avais 2 ans donc je ne m’en souviens plus. C’est donc dur de dire quel aéroport est mon préféré.
Oui à mes yeux l’anglais est essentiel, c’est quand même la langue universelle .
c’est une profession de folie…toute cette pression qui repose sur leurs epaules.. il faut des nerfs d’aciers et un mental….l’anglais oh ouiiiii en Pologne j’en ai eu bien besoin….en Thailande aussi…bisous a toi
j’ai adoré l’aeroport de Baden-Baden (7 heures en transit)
Je comprends parfaitement l’ importance de cette profession dont dépend au final notre propre sécurité, comme celle des voyageurs.
Je sais aussi que le trafic s’ est considérablement intensifié au cours de la dernière décennie !
Comme tu dis, tout le monde a la possibilité de se présenter, avec un minimum de bagages.
Je connais surtout l’ aéroport de Franckfurt Am Main, et j’ ai toujours été étonné par le nombre d’ appareils en attente d’ atterrissage.
Dommage que l’ espéranto n’ ait pas percé, alors oui l’ anglais est indispensable.
Bon dimanche
Amitié
non je ne connais pas le monde de l’aviation civile, mon aéroport préféré est celui de Marignane puisque c’est de là que je pars en voyage et puis j »y ai travaillé chez budget pendant 6 ans, oui l’anglais est essentiel, de nos jours
c’est certainement un métier très difficile, il demande des qualifications importantes, ils ont des responsabilités énormes, heureusement qu’ils sont présents.Je vais dire Nice, c’est celui que je fréquente le plus!!!et bien sûr que l’anglais est indispensable!!!
bonne journée
danièle
Merci à tous ces « aiguilleurs du Ciel » qui par bonheur la plupart du temps (même mauvais) nous emmènent beaucoup plus au Paradis qu’en Enfer, en passant un peu quand même par le Purgatoire lorsqu’ils sont en grève.
J’aime bien Roissy, mais j’ai une tendresse particulière aussi pour les petits aéroports tels celui de Quimper.
Certainement un métier où il faut être vigilent …
Bon dimanche
♥ Bisoux ♥
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ
Bonjour Bernie… semblant de rien y a du trafic là-haut, pilotes, hôtesses, aiguilleurs il en faut…avis aux amateurs donc… Je ne connais que Zaventem… de nos jours bilingue voire plus eh oui…