Créer : avant tout, une histoire d’amour

Créer : avant tout, une histoire d’amour

Créer : avant tout, une histoire d’amour

Créer

 

Vous

Tout d’abord je tiens à remercier Bernie qui m’accueille aujourd’hui chez lui. En préparant cette tribune, je me suis demandée ce que je pourrais raconter qui intéresserait ses lecteurs… vous ! Cher lecteur de Bernie, comment puis-je capter ton attention ?

Je n’ai pas hésité longtemps. Comme lui, je crée, même si mon mode d’expression est différent. Quoi de mieux que de vous parler du processus de création ?

Créer, une photo, un blog, un livre, une sculpture… c’est une aventure qui commence au même endroit. Au début, il n’y a rien.

Faire une belle photo, ce n’est pas uniquement appuyer sur un bouton. Le choix de ce que l’on veut photographier, le cadre, la lumière… enfin j’imagine. Je suis absolument nulle en photo.

Le processus de création suppose beaucoup de travail, de la persévérance, la prise en compte de nombreux paramètres et surtout de l’amour.

Comme d’autres photographient ou peignent, moi j’écris. Un blog, mais surtout des livres. C’est ce que j’aime faire, par-dessus tout. Et c’est cet amour  de l’écriture qui m’a portée et me porte encore.

Commencer

Au début donc, il n’y a rien.

Juste un être humain face à une feuille blanche. Les idées, comme des volutes de brume sont là, insaisissables. Par quoi commencer ? La première phrase, le premier chapitre du livre ?

Non, non, cela ne se passe pas comme ça. Les personnages? Leurs noms, leurs descriptions ?

Non, non, ce n’est pas ça non plus. Mais alors quoi ?

D’abord, j’imagine l’univers. Mon histoire se passera dans un lointain futur, lorsque l’humanité aura inventé un concept pour se prémunir de sa capacité d’autodestruction. Oui, c’est pas mal, ça. L’atmosphère du livre surgit du néant et se développe.

J’écris ce qu’il y a dans ma tête. Tout est clair et bien organisé. Les premières pages du cahier à spirales se noircissent, l’univers prend vie. Je respire l’air de ma cité imaginaire, j’entends ses bruits, je vois ses bâtiments. Je ressens sur ma peau la chaleur de l’étoile, ce soleil lointain, dans le temps et dans l’espace.

Vient le moment du doute, le premier d’une longue série. Créer, c’est aimer se remettre en question, régulièrement. Ne pas avoir peur de reculer pour mieux avancer. Elle n’est pas si bien que cela, ma ville, je peux faire mieux. Je jette ce que je viens de faire, et je recommence. Depuis le début ? Pas tout à fait, puisque les idées se sont déjà matérialisées une fois. Comme un jeu de Lego, les éléments sont éparpillés au sol sans cohérence, mais ils sont là malgré tout. Je dois juste les assembler d’une autre manière.

 

Je continue. Le cours de la pensée n’est pas linéaire et se matérialise sous mes yeux. Tout est là, cela prend forme. Enfin, de mon point de vue. La cité  est construite et ses tours sont habitées. Dans le flot d’humains et de créatures imaginaires, les protagonistes de l’histoire se détachent. A quoi ils ressemblent, quels sont les traits de leur caractères, tout y est.

 

Abandonner

Et pourtant non.

Lorsque la tentation d’abandonner se profile à l’horizon, lorsque j’ai envie de tout laisser tomber, c’est un autre amour qui va m’aider. Celui de mes proches, qui m’écoutent et m’encouragent. Cet amour-là est précieux et indispensable.

Ensuite, il y a aimer découvrir de nouveaux horizons. Lorsque la pensée créative est bloquée, aller voir ailleurs, lire d’autres livres, aller à la rencontre de nouvelles personnes… permet de se développer l’esprit.

Les idées reviennent, comme par enchantement, et le puzzle s’assemble. Les doigts filent sur le clavier.

Il ne reste plus qu’un dernier amour. Aimer échanger avec ses lecteurs, ceux qui acceptent de lire la première version, forcément imparfaite. Ils prennent sur leur temps libre, ils annotent et commentent. Il faut savoir les écouter, même si ce n’est pas facile.

Des redites ? Ah bon ? Et tu n’aimes pas ce personnage ? Mais pourquoi ?

Aller au-delà de soi-même pour prendre en compte les critiques, toujours constructives.

 

Finir

C’est bientôt la fin. Quelques mois de travail, puis ce sera la dernière relecture, et non la moindre. Les fautes de frappe, d’orthographe et de grammaire, les mots oubliés… Puis le manuscrit sera envoyé à l’éditeur. Ce voyage-là sera achevé, et le prochain ne sera pas loin.

 

Suivre

Je remercie Irène qui nous a ouvert les portes sur sa démarche d’écriture. Pour continuer à suivre Irène c’est par ici :

Site internet : www.irene-zlato.fr

Blog : www.irene-zlato.fr/blog/

Page Facebook : https://www.facebook.com/zlatoirene

 

Créer vous aussi

  • Comment créer vous vos articles ?
  • Avez-vous le stress de la page blanche ?
  • Pouvons-nous créer sans amour ?

 

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Bernie
Bernie

Moi, c'est Bernie. Incubateur d'actualités pour vous informer autrement.

Articles: 11757

69 commentaires

  1. Bonjour,
    merci Bernie de m’avoir accueillie chez toi! Je suis ravie que cette tribune ait plu. Je suis allée voir les blogs des personnes qui ont commenté et j’ai découvert de très belles choses… vive la blogosphère!

  2. Un bel article sur l’art de la création, sans une certaine dose d’amour, il peu possible de mettre une âme sur son travail.
    Bon dimanche
    @mitié

  3. Je rédige mes articles le plus souvent d’un d’un trait, sans m’arrêter, avec plaisir et passion, si je n’ai pas d’idées, je ne stresse surtout pas, tout simplement je fais autres choses et quand je reviens ça vient tout seul.Soit c’est à partir d’une photo que mes idées se déclenchent, soit c’est l’inverse j’écris mon texte et je cherche parmi mes archives de quoi illustrer ce que j’ai rédigé. Créer c’est l’amour rendu visible, donc non je ne pense pas que l’on puisse créer sans amour !

  4. Un billet très intéressant , merci à Irène pour sa prestation et à toi de l’avoir permis.
    Belle soirée Bernie

  5. J’ai énormément le stress de la page blanche car ce syndrome se présente souvent chez moi à mon plus grand regret..

    Je crée mes articles comme ils me viennent, souvent à l’avance j’en ai souvent en stock en cas de page blanche 😉

  6. désolée j’ai reçu maman et en plus j’avais une grosse bronchite par conséquent je ne suis pas passée vous voir….Je peu enfin reprendre mes activités sur la toile et en suis ravie, A bientôt donc. Bises amicales

  7. Bonjour Bernard, je ne pense pas que nous pouvons créer sans amour… merci pour ce beau reportage! Bise et bonne journée dans la joie!

  8. Qui n’a pas eu l’envie un jour d’écrire un livre….Une photo, une image , un sentiment et démarre la passion de l’écriture.

    Bisous, bonne journée à toi

  9. Les articles souvent viennent au petit bonheur, c’est souvent le choix des photos…Sauf si j’ai rapporté des photos comme de la Bretagne récemment Pour l’écriture là c’est autre chose, un cliché, un souvenir, un texte, une peinture trouvée ici ou là, un mot qui en entraîne un autre comme un caillou blanc, une goutte de pluie, une ronde de feuilles rousses, une succession d’émotions ou d’images, comment on crée va savoir, de différentes manières…
    Ou bien on cherche une photo pour un thème tout simplement !
    Oh non je n’ai pas le stress de la feuille blanche, je trouve toujours un truc + ou moins bien, c’est vrai, mais pour l’écriture je ne me force pas , si ça ne vient pas, basta, souvent la musique est là, qui inspire ! Il y a de l’amour et de l’émerveillement en moi en tout cas, sinon pourquoi ferait-on ces partages ? L’orgueil, la vanité, la futilité ça existe mais quelle tristesse si c’est le moteur…
    Bises Bernie

  10. l écriture me fait plonger dans les rides de ma détresse pour graver sur la feuille blanche ce que palpite dans mon cœur…….merci !!!!!

    • Vous avez du arriver en tandem avec Sardou, peu d’intérêt de mettre ce type de lien en commentaire, il est préférable d’avoir les moyens d’une vraie campagne publicitaire

  11. Très belle tribune, j’essaie d’écrire et je me retrouve dans ce que dit Irène.
    Le stress de la page blanche? certains jours sont laborieux, à d’autres moments tout semble évident.
    A la fin de l’histoire, l’impression toujours présente que j’ai seulement agencé les pièces d’un puzzle qui existait déjà.

  12. C’ est le hasard qui fait l’ article, une discussion avec des amis, une émission télévisée, l’ article d’ un éditorialiste !
    Quelques recherches, et je propose mon idée à la réflexion des blogueurs.
    à la limite, le plus stressant est le choix du sujet, car on n’ en manque pas !
    Bonne journée
    Amitié

  13. Non, je n’ai pas le stresse de la page blanche…
    J’écris ce qui me frappe le plus…
    Et je crois qu’il faut de l’amour…

  14. j’admire absolument les personnes qui écrivent, qui ont l’idée, l’inspiration le vocabulaire nécessaire pour faire rêver les lecteurs, je suis bien incapable de me lancer dans cet exercice,
    merci pour la tribune, je vais aller voir le blog d’Iréne
    bonne journée

  15. Je n’en suis pas au livre juste à une page par jour, au fil des défis proposé, tout un roman, par ex, je n’aurais cette patience, c’est long à faire… non pas de stress, non plus, il faut aimer ce que l’on fait, merci Bernie et merci madame…

  16. En créant, on s’appuie toujours sur quelque chose ou sur quelqu’un puisque réellement, on n’invente rien.
    Ce qui est toujours nouveau, c’est la façon de faire ou d’écrire. Si on prend un fait divers quelconque, chacun l’écrira à sa manière et certains d’entre nous le feront mieux que d’autres.
    Bonne fin de semaine.

  17. Bonjour, je crée mes livres un peu de la même manière et mes récits plus facilement au moment de l’inspiration. Je n’ai pas le stress de la page blanche, je laisse tomber et je reprends plus tard, j’ai le temps. Il faut avoir une certaine passion pour écrire où ça ne donne rien. Bon weekend !

  18. je pense que l’on ne peut créer sans amour, il faut aimer ce que l’on fait, ce que l’on souhaite partager, le stress de la feuille blanche, oui cela m’arrive, pour ma part, j’avoue que c’est souvent le stress du choix du thème qui me perturbe, me dire quel sujet va me plaire, va plaire aux autres et quel sujet serai-je capable de faire. merci pour cette belle tribune, Irène nous fait partager sa passion et ses doutes, merci à vous deux. bises. celine

  19. Bonjour Bernie …
    Avant de rendre visite a Irène , je me pose un instant sur votre page ..
    Créer n’est il pas le but de notre existence , mais quelque fois l’inspiration nous fait défaut ..
    Votre texte m’inspire et pour cela je vous remercie ..
    Je continue mon voyage et vous dis a bientôt ..
    Bonne journee ..

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