La Journée Internationale de la Traduction donne l’opportunité de découvrir au travers de cet article écrit par Jennifer Joffre une profession méconnue mais à qui nous devons la découverte des romans écrits dans une langue étrangère.
Aujourd'hui, c'est la journée internationale de la traduction, à l'occasion de la fête de Saint Jérôme, un des principaux traducteurs de la Bible en latin.
Mise en place en 1991 par la Fédération Internationale des Traducteurs, c'est l'occasion d'épousseter un peu cette image du vieux bonhomme enfoui au milieu de ses dictionnaires : petit aperçu rapide d'un métier moderne.
Il y a traditionnellement deux grands « types » de traducteurs : les traducteurs techniques et les traducteurs littéraires.
Le traducteur technique est plutôt axé sur la communication : le but est de transposer un texte d'une langue à l'autre de façon fiable et claire, pour éviter le moindre malentendu ou la moindre erreur. Les articles de lois, les manuels scolaires, les notices d'utilisation... Les exemples sont légion et se retrouvent dans tous les domaines d'activité.
Le traducteur littéraire, quant à lui, fait partie du monde du livre : son but n'est pas seulement de communiquer, mais également de transposer la plume de l'auteur... En général avec plus ou moins de succès et de débats. Il y a autant de textes qu'il y aura de traducteurs, et il serait sans doute parfois plus exact de dire « je lis du Paulo Coelho... Traduit par Jean Orecchioni » !
D'ailleurs la traduction littéraire a connu en France quelques moments plutôt variables, notamment avec l'époque des « Belles Infidèles » au XVIIème siècle, ces traductions dans le langage et l'esprit bien français... Qui perdaient, du coup, toute trace du style de l'auteur, allant parfois jusqu'à la censure de comportements jugés trop grossiers.
À l'heure actuelle, la traduction est un métier mieux encadré, bien qu'il ne soit pas reconnu de manière égale partout : en France, la Société Française des Traducteurs et l'Association des Traducteurs Littéraires sont les principales organisations professionnelles qui soutiennent les traducteurs, et leur travail jouit tout de même d'une certaine reconnaissance (l'une des traces les plus visibles de la traduction dans les livres, c'est le fameux « en français dans le texte », une pratique très franco-française).
La traduction, c'est aussi un domaine d'avenir qui fait rêver, avec la fameuse possibilité de la traduction automatique, entièrement réalisable par l'ordinateur... Mais quiconque a déjà essayé d'avoir recours à Google Traduction sait que les résultats sont au mieux aléatoires ; la traduction automatique, c'est un rêve qui date des années 50, et qui est encore loin d'être réalisé. Par contre, les logiciels d'aide à la traduction, ça existe : l'Université de Genève travaille même sur un logiciel permettant la traduction en direct dans les hôpitaux. Affaire à suivre...
Alors en cette journée de la traduction, si vous ouvrez un livre ou un manuel...
Pensez aux traducteurs !
#journéedelatraduction
Traductrice et grande lectrice, je fais mon bonhomme de chemin dans le monde merveilleux des livres. Vous pouvez me retrouver sur twitter ou sur mon nouveau blog, De Mots en Livres.
Je remercie vivement Jennifer Joffre pour cet article et je vous invite vivement dans vos chroniques littéraires à toujours mentionner les traducteur(rice)s au même titre que l'auteur.