Les vieux démons – Yves Carchon

Dans Les vieux démons le polar d’ Yves Carchon, nous retrouvons Fragoni plongé dans les heures troubles de notre histoire, les années 60, avec en toile de fond la guerre d’Algérie. Un polar qui exhume la part d’ombre de notre Histoire où errent encore… Les vieux démons.

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Les vieux démons

Fragoni à l’heure des heures troubles de notre histoire

Nous avions laissé Fragoni sur les bords du canal du Midi, et c’est avec un immense plaisir que j’ai ouvert, et dévoré le nouveau polar d’Yves Carchon. C’est un auteur que j’ai eu le plaisir de rencontrer en septembre dernier, et depuis nous échangeons régulièrement, puisque tous les vendredis, il signe une chronique publiée sur ce web journal et que vous êtes nombreux à apprécier.

Cette fois, nous changeons de lieu et d’époque, nous retrouvons Fragoni en début de carrière, les années 60. Paris dans les années 60, ce sont mes premiers souvenirs d’enfants, et la qualité de la plume d’Yves a fait remonter les images de cette époque, comme par exemple le quartier des halles, mais aussi une foule de détails minutieusement écrits qui vous plongent dans cette atmosphère : ça respire le Paris de cette époque.

Les années 60 se sont aussi les heures sombres de notre histoire, avec les non-dits, les peurs, la lutte pour l’Algérie indépendante, le FLN et de nombreuses officines. Un sujet qui n’a jamais été abordé dans ma scolarité… Comme le régime de Vichy, où deux pontes de la DST ont trempé pendant le Bordeaux de l’occupation, tout comme dans la résistance quand ils ont senti le vent tourner.

Sur fond historique, où l’on sent le travail de recherche de l’auteur, l’intrigue coule toute seule, les pages se tournent, au fil de l’enquête avec des personnages toujours aussi soignés et profilés. Que ce soit Viviane, Kadour, Fragoni ou les autres, vous pourriez les croiser et les reconnaître, je les ai d’ailleurs peut-être croisés à cette époque, mais trop jeune pour m’en souvenir vraiment.

Viviane et Fragoni s’étaient croisés, et même entre croisés… Elle va croiser Kadour, dont la haine profonde de la police française n’a d’égal que son engagement pour la libération de l’Algérie. Ce couple va être traqué sans relâche par Fragoni, par d’autres aussi, et la folle cavale qui va passer par Toulouse, Perpignan et se poursuivre en proche banlieue de Madrid. Des lieux que je connais particulièrement et où ce livre m’a fait voyager comme si je m’y trouvais, les vieux démons en plus.

C’est un excellent cru, que je vous conseille vivement. Une fois n’est pas coutume, en cliquant sur la superbe photo de couverture de ce polar, vous pourrez le commander.

Glissez le dans votre valise, offrez le à ceux qui ont connu cette époque trouble, mais aussi à ceux qui n’en ont jamais entendu parler : ce livre lèvera les non-dits…

Un polar publié dans la collection Du Noir au Sud aux éditions CAIRN.

Quatrième de couverture

En 1961, deux hauts responsables de la DST sont assassinés à Paris.

Le 36 quai des Orfèvres est sur les dents. Paolo Fragoni, jeune flic aux méthodes atypiques, pressenti comme étant seul capable de dénouer l’affaire, est sorti du placard. Sous la pression de ses chefs et du pouvoir gaulliste, il va devoir plonger dans le marigot d’officines parallèles et dévoiler la part d’ombre d’un passé peu glorieux, plus trouble qu’il n’y paraît…

Son enquête finira par croiser le destin de Kaddour et Viviane, engagés dans la lutte pour l’indépendance algérienne qui, recherchés, doivent fuir Paris en catastrophe.

Une longue cavale s’ensuit, haletante, riche en péripéties, qui passe par Toulouse, Perpignan et Madrid… Un lien existe‐t‐il entre cette fuite et l’exécution des deux pontes ?

Cette nouvelle enquête de Fragoni, transportant le lecteur du Bordeaux de l’Occupation à l’Espagne franquiste, s’attache à exhumer une période noire de notre Histoire, où errent encore nos vieux démons.

Yves Carchon

Né en 1948, Yves Carchon passe son enfance dans le Lyonnais où se forge son goût pour la rêverie et l’écriture. À vingt ans, sac au dos, il découvre l’Afrique.

Suivent d’autres voyages. Entre deux périples, il vit de petits boulots. Il écrit pour le théâtre, mais aussi des romans, des chroniques littéraires, des micro-fictions et se lance dans le polar en 2011.

En 2016, il a publié Riquet m’a tuer dans la collection Du Noir au Sud aux Éditions Cairn. Il vit aujourd’hui dans le Lauragais.

Yves signe également une chronique tous les vendredis matins chez Bernieshoot.

Contenu de l’article mis à jour le 20 octobre 2020

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10 commentaires

  1. Un livre, placé dans un contexte historique « sensible » qui doit être aussi riche qu’intéressant !

    Un bon cadeau, donc… à lire avant de l’offrir 😀 !

  2. Bonjour,
    Je serais assez tenté de le lire, Paris des années 60, c’est la fin de mon enfance, la préadolescence et le début du salaria.
    Bonne journée
    @mitié

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