Juin à l’Institut Cervantes, un mois tout en littérature

Juin à l’Institut Cervantes, c’est un mois tout en littérature avec quatre rencontres. Deux sont en espagnol et consacrées à des écrivains qui ont marqué l’histoire du XXème siècle, et deux avec des écrivains bien vivants présents avec traduction simultanée lors d’évènements comme Bengeli qui résonnera autour des 5 continents et le Marathon des mots.

Conférence de Juan Carlos Mondragón, professeur de littérature : La machine narrative de Felisberto HERNÁNDEZ

Jeudi 1er juin à 18h30

Dans la littérature actuelle, la peur de la page blanche a disparu, les dialogues des romans de James Bond sont censurés et l’intelligence artificielle écrit déjà sous pseudonyme les best-sellers qui remporteront les prix littéraires. À l’époque de Felisberto Hernández, l’intrigue était différente : l’écrivain était né dans la ville du Comte de Lautréamont, était pianiste de concert, publiait tant bien que mal, était snobé à l’époque par la critique, avait plusieurs petites amies dont l’une était espionne, proposait une poésie fantastique et créait une œuvre considérable. C’est cet ensemble de rencontres fortuites que l’on appelle la machine narrative, une stratégie qui l’a emporté sur l’oubli, l’obsolescence et l’amnésie programmée de l’industrie culturelle.

Felisberto Hernández

Felisberto Hernández (Montevideo, 1902-1964) est le fondateur d’une épistémologie littéraire singulière, un narrateur fantastique qui a exploré la subjectivité à la recherche de réalités étranges. Considéré comme un narrateur naïf, il a inventé des mondes perçus à partir de l’étrangeté du sujet, où les personnes, les animaux et les choses interagissent dans une même dimension vitale de mystère et constituent en même temps une menace. Musicien-narrateur excentrique qui parcourait avec son piano les provinces d’Uruguay et d’Argentine, il a été découvert par Cortázar, son plus fervent défenseur. Comme toute bonne littérature, son importance s’est révélée au fil du temps, indépendamment des modes et de la faveur des institutions.

Conférence en espagnol Entrée libre

Autour de César Vallejo par Javier Pérez Bazo et Alberto Gómez Vaquero

Jeudi 8 juin à 18h30

À l’occasion de la présentation du recueil de poèmes España, aparta de mí este cáliz, de César Vallejo (1892-1938), les professeurs Javier Pérez Bazo et Alberto Gómez Vaquero, auteurs de l’édition, le poète péruvien Jorge Nájar et la professeure Sylvie Baulo, directrice du département d’espagnol de l’université de Toulouse Jean-Jaurès, évoqueront l’importance de Vallejo dans la poésie de langue espagnole, ses relations étroites avec l’Espagne et son recueil de poèmes sur la guerre civile espagnole, dont la singularité lyrique et testimoniale le place parmi les œuvres unitaires sur le drame espagnol, un paradigme poétique de l’engagement.

César Vallejo

César Vallejo est l’une des grandes figures de la poésie hispano-américaine du XXe siècle. Né dans les Andes péruviennes et d’origine indigène et espagnole, il s’intéressa très vite à la poésie et fréquenta d’abord les écrivains romantiques et classiques, puis les modernistes. En 1915, il reçoit sa maitrise en littérature espagnole. Emigrant en Europe, Vallejo s’installe à Paris et prend contact avec les avant-gardes européennes, devenant un grand ami de Juan Larrea. Il écrit quinze textes sur la guerre d’Espagne, qui furent édités en 1939 sous le titre Espagne, éloigne de moi cette coupe. Dans ces textes, il dépasse sa conception tragique et pessimiste du monde pour se sentir solidaire de tous ceux qui souffrent. L’action du peuple permettra – selon Vallejo — d’en finir avec les injustices et aux êtres humains de faire face aux forces cosmiques.

Conférence en espagnol- Entrée libre

BENENGELI

Semaine internationale des Lettres en espagnol

TABLE RONDE avec Pablo Martín Sánchez et Myriam Chirousse

Jeudi 15 juin à 18h30

Benengeli*, Semaine internationale des Lettres en espagnol est un festival littéraire qui se centre dans un élan autour de la littérature espagnole sur les cinq continents,  formé d’un parcours mondial grâce aux réseaux des Instituto Cervantes de Chicago, Toulouse, Dakar, New Delhi et Sidney

Pablo Martín Sánchez

Pablo Martín Sánchez (Reus, 1977) est écrivain, diplômé et traducteur. Il a publié le recueil de nouvelles Fricciones (2011) et les romans El anarquista que se llamaba como yo (2012), L’instant décisif (2017) et Diario de un viejo cabezota (2020). En tant que traducteur il a traduit une trentaine de livres. Il est le seul membre espagnol de l’Oulipo depuis 2014.

Pablo Martin Sanchez-Oriol Duran auteurs invités Benengeli toulouse
Pablo Martin Sanchez

Myriam Chirousse

Myriam Chirousse (Cagnes-sur-Mer, 1973) est professeure, écrivaine et traductrice. Elle commence par écrire des contes pour enfants et des nouvelles. En 2000, elle s’installe en Espagne et traduit les œuvres de Rosa Montero. Son premier roman, Miel et vin, paraît en 2009, puis suivront Le Cantique des elfes (2011), La Paupière du jour (2013), Le Sanglier (2016) et Une ombre au tableau (2018). Son prochain roman, L’Homme au perroquet vert, paraîtra en janvier 2024 chez Buchet Chastel.

Myriam Chirousse auteurs invités Benengeli toulouse
Myriam Chirousse

* Benengeli est le nom d’un personnage créé par Miguel de Cervantes

Traduction simultanée Sylvie Peña

Entrée libre

Dans le cadre du Marathon des mots : Rencontre avec Benjamín Prado et Maria Larrea

Mardi 27 juin à 18h30,

Rencontre de regards-croisés, avec le Marathon des Mots, entre une autrice française, Maria Larrea et un auteur espagnol, Benjamín Prado, qui ont tous deux écrit autour de la thématique des enfants volés/vendus.
Maria Larrea

Maria Larrea (Bilbao, 1979), est scénariste, réalisatrice et écrivaine. Après avoir obtenu une licence de cinéma en 2002, elle poursuit ses études à la FEMIS jusqu’en 2006. Elle reçoit en 2022 le prix du premier roman ainsi que le prix Les Inrockuptibles catégorie premier roman grâce à son roman Les gens de Bilbao naissent où ils veulent (Grasset). Ce roman autobiographique sur la quête des origines est celui d’une autrice débordante d’authenticité et d’auto-dérision, alliant franchise, humour et tendresse, tout en abordant des thèmes tels que l’immigration, l’abandon, la famille et le trafic de nouveau-nés.

Benjamín Prado

Benjamín Prado (Madrid, 1961) a été récompensé́ par divers prix tels que l’Hypérion (Cobijo contra la tormenta, 1995), le prix international de poésie ville de Melilla, la Génération de 27 ou le prix du roman Andalou (No solo el fuego, 1998). Romancier, essayiste et poète, c’est en 1995 qu’il fait ses débuts avec son roman Raro, suivi de Nunca le des la mano a un pistolero zurdo, suivi de nombreux romans dont Mala gente que camina (2006) ou Todo lo carga el diablo (2020). Quant à son travail de poète, ses cinq livres de poésie sont rassemblés dans le volume Ecuador (2002). Considéré́ comme l’un des écrivains les plus intéressants et reconnus de sa génération, il a aussi collaboré à la création de paroles de chansons de musiciens importants tels que Joaquín Sabina et Amaia Montero.

Modération María Patricio Mulero

Traduction Simultanée Solange Hibbs

Entrée libre

Dans le cadre du Marathon des mots : Rencontre et lecture avec Pol Guasch

Vendredi 23 juin à 18h30

Pol Guasch

Pol Guasch (Tarragona, 1997) est un écrivain et poète qui a fait sensation avec son premier roman Napalm dans le cœur (La Croisée, traduit du catalan par Marc Audí), prix du premier roman Anagrama en 2021. Diplômé en études littéraires de l’Université de Barcelone, il a également obtenu une maîtrise en construction et représentation des identités culturelles. Il est l’auteur des livres de poésie Tanta hambre (prix Francesc Garriga 2018) et La parte del fuego (prix López-Picó 2020). Il effectue actuellement des recherches sur la théorie et la littérature contemporaines au King’s college de Londres.

Modération Michel Martinez

Traduction simultanée Solange Hibbs

Entrée libre

Informations utiles

Instituto Cervantes

31 rue des Chalets. 31000 Toulouse

TEL. 05 61 62 48 64

www.toulouse.cervantes.es

Activités culturelles : culttou@cervantes.es

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18 commentaires

  1. Bon mois littéraire. Serais absente et donc mon lundi soleil sera sur mon blog mais ne pourrait pas le mettre sur FB, si tu veux bien le faire merci d’avance. à la semaine prochaine bon weekend

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