Le rosé, ce vin si facile à boire mais si difficile à faire. Le rosé, ce vin du carpe diem, de l’insouciance de l’instant présent, dont l’histoire est pourtant trois fois millénaire…
Idée reçue n°1 : le rosé, un vin qui n’a pas d’histoire
Les paradoxes ne manquent pas concernant la couleur emblématique des Vins de Provence. Ils expliquent ainsi que certaines idées reçues ont la vie dure, celles qui considèrent par exemple que c’est un vin simpliste ou un vin sans passé. Mais il est d’autres facteurs qui contribuent à ce qu’un certain nombre d’idées reçues persistent dans les imaginaires.
Ces idées reçues, il est toutefois venu le moment, dans une période où l’on aime à donner du sens à ce que l’on consomme, de les tordre pour restituer aux vins rosés leur complexité, leur richesse, leur profondeur, leur diversité.
Pourquoi c’est faux ?
Parce que c’est l’un des premiers vins de l’histoire !
Durant l’Antiquité, les vins produits dans tout le bassin méditerranéen, en Grèce puis dans tout l’Empire romain, étaient tous des vins très clairs. Les raisins étaient foulés et le jus immédiatement mis à fermenter.
Pas de contact avec les moûts, pas de cuvaison, pas d’élevage : les vins étaient faiblement colorés.
En France ou en pays francophones, on les appelle au cours du Moyen-âge ou des siècles de la Renaissance « clairet », « claret » « gris de perle » ou « oeil-de-perdrix » selon les régions.
En 1680, le lexicographe César-Pierre Richelet publie l’un des premiers dictionnaires de la langue française. À la lette R, il mentionne l’usage de l’adjectif « rosé » pour qualifier un vin « tirant sur la couleur d’une rose d’un rouge vif ».
Il cite deux exemples d’utilisation : « C’est du vin rosé fort excellent » et « Aimer le vin rosé ». Tout un programme !
Le vignoble des vins de Provence
Dans Le vignoble des vins de Provence, berceau de la vigne française, onproduit du vin rosé depuis 2 500 ans. Il ne s’agit pas encore d’une spécialité puisque le rosé est partout dominant, y compris quand la culture de la vigne s’étend vers le nord.
L’expression « vin rosé », qui circule à partir de la fin du XVIIe siècle, apparaît d’ailleurs dans la région d’Argenteuil, près de Paris. C’est plus tard que le rosé devient une spécialité propre à la Provence, alors que d’autres vignobles se détournent de la couleur avec l’essor de la production de vins rouges.
A partir du XVIIe siècle, la Provence reste fidèle au rosé, choisissant les cépages et terroirs les plus adaptés, sophistiquant les techniques anciennes. Le XXe siècle accélère la spécialisation : la production monte en gamme et la part du rosé s’accroît. La Provence est le seul vignoble dont le rosé constitue plus de 90 % des volumes.
Une idée de cuvée pour accompagner votre été
Côtes de Provence : Château Pas du Cerf
Cépages : grenache, tibouren
S’accorde parfaitement avec un Saint-Pierre piqué aux câpres, un homard grillé saupoudré de quelques herbes de Provence ou encore une épaule de veau rôtie.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération
Perso j’adore le rosé et je ne bois pas de rouge ahah
santé !
Wine will be more expensive after Brexit.
maybe
Ah, je peux enfin commenter ici… le rosé nous l’aimons bien, invité avec un buffet froid ou BBQ ,-)
c’est exactement cela
Moi qui habite au milieu des vignes je confirme 🙂 Il y a bien entendu des rosés plus ou moins fins ou connus ! Savais-tu que le raisin qui est destiné à la fabrication du rosé, était vendangé la nuit avec un degré particulier d’humidité indispensable…
ah non je ne le savais pas, merci !