Le 3ème colloque international sur le changement climatique, organisé par l’Observatoire Pyrénéen du changement climatique (OPCC), a débuté ce matin au Palais des Congrès de Jaca (Huesca, Espagne). Plus de 200 participants et 100 intervenants sont attendus afin de discuter ensemble des solutions de demain pour pallier les difficultés engendrées par l’impact de l’évolution du climat. Les membres de l’OPCC et des instituts de recherche partenaires présenteront aux experts, passionnés et curieux, les résultats de 3 années de travail en rappelant la nécessité d’adopter des stratégies d’adaptation fondées sur la coopération transfrontalière.
3ème colloque international sur le changement climatique
L’OPCC dévoile les résultats de son rapport et appelle à l’action à l’occasion de son 3eme colloque international sur le changement climatique en zones montagneuses.
UN COLLOQUE QUI EXAMINE LE DEVENIR DES PYRÉNÉES
Le Palais des congrès de Jaca accueille aujourd’hui et demain le 3ème Colloque international sur le changement climatique dans les zones de montagne, un rendez-vous organisé par la Communauté de travail des Pyrénées, CTP, par l’intermédiaire de son Observatoire pyrénéen du changement climatique, OPCC à l’initiative du projet OPCC 2. Sont attendus plus de 200 participants et 100 intervenants pour échanger autour du changement climatique.
Les résultats du projet OPCC 2 et de ses projets associés seront annoncés par les porteurs de projets : l’Université de Saragosse (projet CLIMPY, sur le climat), Forespir (Projet CANOPEE sur les forêts), l’Institut pyrénéen d'écologie-CSIC (Projet REPLIM sur les lacs et les tourbières haute montagne), le Conservatoire botanique des Pyrénées (projet FLORAPYR sur la flore des Pyrénées), et enfin la Station expérimentale de Aula Dei-CSIC et l’Agence de recherche géologique et minière (BRGM) (projet PIRAGUA sur les ressources en eau).
Les résultats seront accessibles en ligne sur le site de l’OPCC (www.opcc-tp.org) et disponibles en 4 langues (espagnol, français, anglais, catalan et en basque, dans un second temps) avec une section pour chaque projet et une autre section pour chaque secteur socio-économique qui sont : risques naturels et population, tourisme, agro-pastoralisme et énergie. Seront également à retrouver au sein du rapport un document sur les bonnes pratiques d'adaptation au changement climatique, un outil interactif (une StoryMap) et un géoportail avec des informations cartographiques sur les anomalies climatiques, les projections climatiques et les indicateurs d'impact. Ces éléments viennent compléter le « Rapport OPCC-CTP 2018. Changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation » dévoilé par l’Observatoire en novembre dernier, devenu un document de référence dans le domaine scientifique.
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : QUEL AVENIR POUR LES PYRÉNÉES ?
OPCC 2
Le projet OPCC2, qui centralise tous les projets, vise à étudier et à comprendre l'évolution du climat dans les Pyrénées afin de réduire ses effets néfastes en proposant des solutions d’adaptation. L’OPCC 2, qui sera présenté ce mercredi, met en lumière plusieurs données alarmantes.
Parmi elles, la disparition de 50% des glaciers pyrénéens au cours des 35 dernières années, ou encore le fait que 50% des stations de traitement de l’eau sont touchées par la diminution de l’écoulement moyen.
CLIMPY
L’objectif principal du projet CLIMPY, porté par l’Université de Saragosse, est de comprendre comment et pourquoi le climat dans les Pyrénées a évolué.
L’utilisation des nouvelles technologies couplée avec les données déjà existantes a permis de révéler certains changements comme l’augmentation de la température moyenne de 0,28°C par décennie entre 1959 et 2015, la diminution des précipitations annuelles de l'ordre de 2,5% par décennie de 1959 à nos jours et une réduction de l’enneigement depuis 1960.
FLORAPYR
Le projet FLORAPYR, porté par le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, étudie l’impact du changement climatique sur la faune et la végétation. Cette initiative a permis de compléter les bases de données sur la flore pyrénéenne, d'évaluer sa situation actuelle et de développer des systèmes de surveillance tels que l'Atlas de la flore pyrénéenne qui répertorie 2,3 millions de données sur plus de 6 200 plantes et qui se met à jour en temps réel.
Un catalogue sur les espèces végétales d’altitude ou la liste rouge de la flore vasculaire dans les Pyrénées ont également été réalisés. L’état actuel de plus de 4 000 plantes a été analysé et il a été déterminé que plus de 2% de la flore pyrénéenne est menacée.
REPLIM
En plus de représenter des éléments emblématiques du paysage pyrénéen, les lacs de haute montagne et les tourbières sont très vulnérables au changement climatique et à la pression de l’activité humaine. Dans le cadre du projet REPLIM, porté par l’Institut Pyrénéen de l’Ecologie, des outils de mesure et de diagnostic de l’impact du changement climatique sur les lacs et les tourbières ont été installés et une application a été développée, via laquelle les riverains peuvent indiquer leurs observations.
Un travail commun, entre scientifiques et citoyens, a été mené et a permis d’affirmer que les lacs et les tourbières ont vu la température de l’eau augmenter pouvant affecter leur composition chimique et biologique, et donner naissance à une accélération du processus de décomposition de la tourbe, intensifiant ainsi les émissions de gaz responsables du réchauffement de la planète.
CANOPEE
Les forêts occupent plus de la moitié de la surface du massif pyrénéen. Le changement climatique pouvant entraîner la disparition d'habitats et d'espèces ou la détérioration du paysage forestier, il est particulièrement important que les gestionnaires forestiers anticipent ces changements et puissent développer des mesures d'adaptation.
C’est l’essence même du projet CANOPEE, qui identifie les espèces les plus sensibles et établit des cartes du bilan hydrique et de suivi du climat. A l’origine du projet, FORESPIR, un groupement (GEIE) franco-espagnol-andorran ayant pour objectif de contribuer au maintien et au développement des fonctions économiques, écologiques et sociales des forêts Pyrénéennes, a mis en place un manuel de bonnes pratiques pour gestion forestière et propose des recommandations à la fois aux techniciens et au grand public.
PIRAGUA
Les Pyrénées sont la principale source de ressources en eau du nord-ouest de l'Espagne, d'Andorre et du sud-ouest de la France. En plus de fournir de l'eau pour la consommation humaine, pour l'irrigation, pour le tourisme ou encore pour la production d'énergie, le ruissellement et la recharge des aquifères sont essentiels au maintien de l'équilibre écologique.
Dans ce contexte, le laboratoire Aula Dei du Conseil supérieur national espagnol de recherche scientifique (en partenariat avec le Centre National de la Recherche Scientifique, l’Université du Pays Basque-Euskal Herriko Unibertsitatea, l’Observatori de la Sostenibilitat d’Andorra, l’Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, l’Institut Géologique et Minier de l’Espagne et l’Universitat de Barcelona) ont examiné le cycle hydrologique dans les Pyrénées, dans le cadre du projet PIRAGUA.
Ces recherches permettront d’améliorer la capacité des territoires à s'adapter aux défis causés par le changement climatique. Ce projet, qui s’achèvera en décembre 2020, a déjà enregistré une diminution importante du débit des fleuves pyrénéens, et a démontré la nécessité d'une coopération transfrontalière dans la surveillance et l'inventaire des ressources en eau dans une région où la gestion de l'eau dépend de huit administrations territoriales différentes et de sept agences de l'eau.
C’est mauvais pour tous les pays et villes mais comment le résoudre concrètement ?
chaque action aidera
Pour se faire une idée et agir honnêtement il faut entendre tout le monde, ce qui n’ est pas le cas aujourd ‘hui !
Passe une bonne journée Bernie
Amitié
Il suffit aussi de regarder notre thermomètre, aujourd’hui 26 octobre 22 °…