L’oeil et l’oreille – L’Adami fête Fellini et Nino Rota

À l’occasion du quarantième anniversaire de la disparition de Nino Rota, survenue le 10 avril 1979, l’Adami présente pour la quatrième année consécutive Une œuvre, des interprètes dédiée au duo Fellini/Rota. Une soirée exceptionnelle, au théâtre du Rond-point le 3 septembre 2019, confiée à Mathieu Bauer pour célébrer ces deux indissociables génies.

L’oeil et l’oreille

 

L’œil et l’oreille

L’Adami fête Fellini et Nino Rota

Musicien lui-même et grand cinéphile, inventeur de formes pour un spectacle vivant toujours remis en cause, Mathieu Bauer est le directeur du Nouveau Théâtre de Montreuil, CDN, fondateur de la compagnie Sentimental Bourreau. Metteur en scène, il convoque circassiens, chanteurs et comédiens autour d’unorchestre, pour allier l’écriture, le dialogue et la musique dans une évocation de l’univers poétique et musical des deux maestros italiens.

Le Cheik blanc, La Strada, Huit et demi, Les Vitelloni, Casanova, Il Bidone, La Dolce Vita, Satyricon, Fellini Roma ou Amarcord… Les chefs d’oeuvres de Fellini doivent autant aux audaces du cinéaste, à sa folie scénaristique et à ses interprètes, qu’aux mélodies de Nino Rota.

L’Adami, partenaire des artistes-interprètes, fête chaque année les artistes à travers les multiples interprétations d’une oeuvre lors d’une soirée unique. Les précédentes éditions ont ainsi mis à l’honneur Erik Satie par Pierre Notte, Bob Dylan par Jean-Claude Gallotta et Leonard Bernstein par Zahia Ziouani.

Depuis toujours, l’Adami défend la diversité de la création. Elle fête le talent protéiforme des artistes, dont les images et les musiques irriguent le patrimoine universel comme l’intimité de chacun.

De la gestion des droits à l’aide à la création, l’Adami accompagne les artistes-interprètes tout au long de leur carrière. Elle défend leur travail en France et dans le monde.

Elle gère les droits qui reviennent aux comédiens, chanteurs, musiciens, chefs d’orchestre et danseurs quand leurs films et leurs musiques sont diffusés à la radio, à la télévision, dans les lieux publics et copiés par les particuliers pour leur usage personnel. Elle participe au financement de leurs projets artistiques et oeuvre au renouvellement des talents.

 

Federico Fellini

Federico Fellini est un réalisateur de cinéma et scénariste italien né à Rimini le 20 janvier 1920 et mort à Rome le 31 octobre 1993.

Il est l’un des plus grands et célèbres réalisateurs italiens du XXe siècle et l’un des cinéastes les plus illustres de l’histoire du cinéma, au même titre que Charlie Chaplin, Ingmar Bergman, Akira Kurosawa, John Ford, Alfred Hitchcock ou encore Orson Welles. Il gagne la Palme d’or au Festival de Cannes 1960 pour La Dolce Vita et quatre fois l’Oscar du meilleur film en langue étrangère à Hollywood (pour La Strada ; Les Nuits de Cabiria ; Huit et demi et Amarcord), un record qu’il partage avec son compatriote Vittorio De Sica.

Marquée à ses débuts par le néoréalisme, l’oeuvre de Fellini évolue, dans les années 1960, vers une forme singulière, liée à la modernité cinématographique européenne à laquelle Ingmar Bergman, Michelangelo Antonioni, Alain Resnais, Jean-Luc Godard ou encore Andreï Tarkovski sont rattachés. Ses films se caractérisent alors par le foisonnement des thèmes et du récit, l’artificialité revendiquée de la mise en scène et l’absence totale de frontière entre le rêve, l’imaginaire, l’hallucination et le monde de la réalité.

Le 29 mars 1993, un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, « en appréciation de l’un des maîtres-conteurs de l’écran », lui est attribué par la prestigieuse Académie des arts et sciences du cinéma à Los Angelès.

 

Nino Rota

Giovanni « Nino » Rota (né le 3 décembre 1911 à Milan et mort le 10 avril 1979 à Rome) est un compositeur et chef d’orchestre italien, réputé pour ses compositions pour le cinéma (musique originale pour environ 170 films), notamment pour les films de Federico Fellini.

Rota écrit ses premières partitions pour le cinéma dès 1933 pour Treno popolare de Raffaelo Matarazzo, puis pour Zazà (1944), film réalisé par Renato Castellani. Il travaille aussi pour Edgar G. Ulmer, Alberto Lattuada, Henry Cass, Luigi Comencini, Terence Young et Henri Verneuil. Il fait la connaissance du réalisateur Federico Fellini, alors que celui-ci travaille sur son premier film, Le Cheik blanc (Lo Sceicco bianco, 1952). C’est le début de nombreuses collaborations entre le réalisateur et le compositeur, comme pour Les Vitelloni ; La Strada ; La Dolce Vita. La bande sonore du film Huit et demi est par exemple souvent citée comme un des éléments les plus marquants du film, qui lui donne une certaine « cohérence ». Il est aussi l’auteur de la musique du Satyricon, d’Amarcord, du Casanova de Fellini et de deux des quatre sketches de Boccace 70. Son dernier travail avec Fellini est Répétition d’orchestre (Prova d’orchestra) en 1978. La relation Rota-Fellini a été si importante qu’aux funérailles d’État à Rome auxquelles Fellini a eu droit, le célèbre trompettiste italien Mauro Maur joue devant une foule immense l’oeuvre L’Improvviso dell’Angelo de Nino Rota.

Parmi les partitions les plus célèbres de Nino Rota, citons également celles du Parrain (qui comprend un motif musical proche du thème de La Force du destin de Verdi) et du Parrain II, réalisés par Francis Ford Coppola, et de Roméo et Juliette, réalisé par Franco Zeffirelli ou celles du Guépard ou de Rocco et ses frères de Luchino Visconti.

En dehors de ses travaux pour le septième art, Nino Rota compose également dix opéras, cinq ballets et beaucoup d’autres œuvres instrumentales, dont le Concerto Soirée (pour piano et orchestre) (1962).

 

Informations pratiques

En salle Renaud-Barrault (746 places)

L’œil et l’oreille

Mardi 3 septembre 2019, 20h

Théâtre du Rond-Point

2 bis avenue Franklin-Roosevelt 75008 Paris 8e

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Bernie
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14 commentaires

  1. Bonjour Bernie,

    Dommage que je ne sois pas parisienne j’y aurais bien été.
    J’aime assez les musiques de Nino Rotta.
    Oui l’ADAMI défend nos droits (j’en suis membre) et aussi la création. Leurs différentes mises en lumière de nombreux artistes connus et moins connus sont vraiment très appréciables. Dommage que cela soit un peu trop « parisien ».
    Merci Bernie pour cet article très complet !

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