Le ThéâtredelaCité (Toulouse) propose 3 rendez-vous au mois de juin : Des cadavres qui respirent (4 au 14 juin), Kind (12 au 14 juin), Le Marathon des mots (samedi 29 juin).
Juin au ThéâtredelaCité
Des cadavres qui respirent
Du 4 au 14 juin, une création de l’AtelierCité, mise en scène par Chloé Dabert.
Texte de Laura Wade
Traduction de l’anglais Blandine Pélissier et Kelly Rivière
Mise en scène Chloé Dabert
Avec les comédien.ne.s de l'AtelierCité 2018-2019 : Sélène Assaf, Thomas Bellein, Maud Gripon, Adrien Guitton, Thibaut Prigent, Simon Ribet, Mélissa Zehner
Production ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie
Résumé
Dans un texte puzzle, Laura Wade permet au temps de s’écouler progressivement, à contre-courant, sans se soucier d’y noyer son lecteur ou même de l’enterrer.
Mais il est certain que ce dernier appréciera d’autant plus l’air qui traverse son être après l’écoute du souffle des morts. Une histoire dans laquelle on découvre les malheurs de Jim, patron d’une entreprise de garde-meubles, qui a des soucis avec une odeur persistante provenant de l’un des containers, et Elaine, sa femme, qui s’ennuie. Kate et son amoureux Ben ; et Cameron, que Kate déteste et bat.
La jeune femme est débordée par son job et ne supporte plus la chienne de son jeune amant. Emma, une jeune femme de chambre, qui rêve de belles voitures et de balades romantiques en belles voitures.
Ils sont simples, colériques, désemparés ; et pour tous, une découverte macabre va détourner le cours de leur vie.
C’est Emma qui la première va découvrir un client de l’hôtel qui semble être mort. Cinq scènes, cinq tranches de vie simples ; où ironie, humour et ennui s’entrelacent, mettant à jour les petites et grandes souffrances du quotidien. Une pièce cruelle et drôle.
Des personnages en sursis, qui nous plongent dans leur quotidien banal qui se transforme petit à petit en véritable cauchemar.
Les rencontres deviennent des affrontements, les discussions des dialogues de sourds et la mort respire, omniprésente, elle ne montre pas toujours le même visage. Elle est tour à tour angélique, pitoyable ou cruelle…
Avec talent et subtilité, la jeune auteure de Des Cadavres qui respirent, construit une sorte de jeu de pistes, imaginé autour du thème de la mort.
Une mort, tantôt ancrée dans une réalité qui nous parait être la nôtre, tantôt un rêve, ou un fantasme. Elle révèle à des personnages coincés dans une banlieue sinistre, les différentes facettes de notre dernier voyage, qu’il soit low cost ou en classe affaires, divin ou insignifiant.
L’auteure brouille les pistes et ne dévoile les faits que progressivement.
Le titre de la pièce vient d’une réplique d’Antigone de Sophocle, citée en début de texte par l’auteure : « Quand un homme a perdu ce qui faisait sa joie, je tiens qu’il ne vit plus. C’est un cadavre qui respire».
Laura Wade projette un monde dans lequel les vivants ne sont rien de plus que des morts comme les autres, à la différence qu’ils respirent.
Nicolas Tisserand pour La Mousson d’été
Kind
Du 12 au 14 juin
Après Vader (2015) et Moeder (2017) accueillis au ThéâtredelaCité, Kind est le troisième volet d’une recherche sur les émotions cachées dans les constellations familiales.
Les chorégraphes expriment une fascination pour le potentiel expressif et physique des enfants et des adolescents. Ils étudient comment le point de vue d’un enfant change en grandissant et se développe vers l’adolescence et l’âge adulte, avec tous les choix, pressions, peurs, doutes et changements physiques associés ; comment cela se traduit en gestes et en langage corporel.
Conception et mise en scène : Peeping Tom / Gabriela Carrizo et Franck Chartier
Avec : Eurudike De Beul, Marie Gyselbrecht, Hun-Mok Jung, Brandon Lagaert, Yi-chun Liu, Maria Carolina Vieira.
Le Marathon des mots
samedi 29 juin, grande nuit américaine dans le cadre de la 15e édition du Marathon des mots, consacrée à la littérature et à la culture américaine. De 22h à 7h du matin
Résumé
969 –1979. 1969, alors que la France fredonne, encore sous l’émotion de son printemps 68 et un rien polissonne, 69 année érotique, le tube de Serge Gainsbourg et Jane Birkin, il s’en passe des choses sur le continent américain.
Le 26 mai, alors que la guerre du Vietnam s’enlise, tue et enrôle de plus en plus de jeunes américain.e.s, John Lennon et Yoko Ono lancent leur célèbre « Bed-In » pour dénoncer la guerre et donner une chance à la paix. 8 jours à vivre, à écrire et composer des chansons (Give Peace A Chance) et à recevoir les journalistes du monde entier dans les draps immaculés de l’Hôtel Elisabeth à Montréal. Le 22 juin, la chanteuse et comédienne Judy Garland (Une étoile est née, Le Magicien d’Oz) passe over the rainbow.
On dit que l’émotion suscitée par ses obsèques dans la communauté gay n’est pas pour rien dans la rébellion des client.e.s du Stonewall Inn, un bar de Christopher Street (West Village, Manhattan), qui n’en pouvaient plus d’être harcelé.e.s par la police de New York. La gay pride est lancée. Le 15 août, tous les garçons et les filles de la côte Est convergent vers Woodstock pour trois jours de paix et de musique, désormais légendaires.
On écoute de la musique (Janis Joplin, Jefferson Airplane, Jimi Hendrix, Joan Baez, Ravi Shankar, The Who), on boit, on fume, on danse, on se baigne nu.e dans les rivières environnantes, on s’y envoie en l’air aussi… mais cela n’a rien de comparable au saut historique de Neil Amstrong qui, le 20 juillet, devant les yeux de millions de spectateur.rice.s rivé.e.s à leur poste de télévision, fly to the moon !
Alors que Richard Nixon est en passe de remporter les élections présidentielles, le pays est en proie à la colère des citoyen.ne.s noir.e.s américain.e.s qui, un an après la mort de Martin Luther King et aux accents de Gil Scott-Heron (Whitey is on the moon), réclament plus d’égalité, des droits et une vie décente.
Quel été ! Déjà, les hippies et leur flower power en imposent aux beatniks, Jack Kerouac en meurt, amer et isolé, laissant sur la route une cohorte d’écrivain.e.s, de poète.sse.s et d’artistes (Patti Smith, Susan Sontag, William Finnegan, Bruce Springsteen) qui revendiqueront un héritage qui, 50 ans plus tard, donnera lieu à cette grande nuit américaine au ThéâtredelaCité dans le cadre de la 15e édition du Marathon des mots, consacrée à la littérature et à la culture américaine.
En lectures, chansons, projections, performances de tout genre, on reviendra sur cette année mythique avant qu’un DJ set, proposé par les Siestes électroniques, transforme le CUB en une immense boîte de nuit. On vous emmènera alors jusqu’au bout des années 70 et de la nuit pour une formidable parenthèse enchantée…
Serge Roué, directeur du Marathon des mots, festival international de littérature
Bonjour Bernie. Ces trois pièces sont originales. C’est la 1ère qui me tenterait le plus. Bon dimanche
Moi aussi !
et bien, on ne s’ ennuiera pas à Toulouse !
Bon dimanche Bernie
Ce sont des spectacles de très grande qualité.
Ah, les avantages d’habiter une grande ville active !
De quoi se régaler, pour ceux qui aiment …
» Bon dimanche, cher bernie.
Encore une semaine qui se termine, je ne vois pas le temps passer …
Signe que je ne m’ennuie pas !
Je rêve d’aller quelques jours dans mon petit paradis girondin …
Mais il faut qu’il fasse plus chaud car thierry est toujours obligé de préparer du bois pour que nos anciens puissent se chauffer correctement !
Et surtout que mon dos supporte 4 heures de voyage.
Gros bisoux qui patientent. «
ou de pouvoir se déplacer pour profiter de ces spectacles