L’homme que j’aurais voulu être…

Quentin est ce que j’appelle un touche-à-tout de talent. Mais c’est surtout un sage, un homme de bonté et de spiritualité, un véritable puits de connaissance et d’altruisme. Humaniste, ésotériste, libre et engagé, Quentin nous fait partager sa sagesse

AgiaMarina
©Virginie Vanos

Interview de Quentin, humaniste, ésotériste, libre et engagé.

L’homme que j’aurais voulu être…

Que l’on me pardonne-moi de ne pas mettre l’accent sur ses autres activités, mais je souhaiterais me concentrer ici sur son expérience, sa pensée et sa conception de l’être spirituel. Je ne vais pas poser de « vraies questions » bien construites, je vais juste donner quelques termes en lui demandant ce qu’ils signifient pour lui.

 

Virginie Vanos : Le temps ?

Quentin : « Avec le temps, va, tout s’en va.. » Je n’arrive pas à y croire, je ne puis y adhérer. Le temps nous permet de nous réaliser, de réfléchir, de construire nos rêves, d’évoluer. Sans le temps, nous serions comme des amibes : unicellulaires et amorphes.

 

VV : Les rêves ?

Quentin : Rêver est un besoin vital. Sans rêves, ni projets, où irions-nous ? Mais je pense que rêvasser seul dans son coin nous maintient dans l’immobilisme.

 

VV : La résilience ?

Quentin : Même si on ne connait pas le terme (cela veut dire que l’on apprend de nos erreurs), nous ne pouvons vivre sans faire de faux pas. Le tout est d’en tirer les bonnes leçons et ne plus jamais commettre les mêmes fautes.

 

VV : Le travail de deuil ?

Quentin : On perd, dans toute vie, des gens auxquels on tient. On perd aussi son boulot, ses projets, un divorce est aussi une perte d’amour et d’énergie. Le deuil est inhérent à chaque existence. Il ne faut pas l’éviter, mais passé le premier chagrin, il nous faut changer les plaies brûlantes en cicatrices de plus en plus petites.

Sinon, tôt ou tard, une grave dépression peut surgir… Et pas mal de monde aime se complaire dans la mélancolie qu’ils croient définitive. J’en ai même rencontré qui trouvait cet état d’un romantisme profond !

 

VV : La fatalité ?

Quentin : Çà n’existe que pour celui qui veut y croire !

 

VV : Le véritable sens du mot « joie » ?

 Quentin: Elle varie suivant les gens. Pour moi, c’est un beau lever de soleil, une nuit douce et sans cauchemars, donner aux autres sans rien attendre en retour, être serein, savoir qui je suis et l’accepter comme tel.

 

VV : Le Karma ?

 Quentin: Il existe, en tout cas, à mes yeux. Mais comme je pense que Dieu nous a donné le libre-arbitre, on peut d’attarder sur qui on était « avant », ou bien choisir de progresser, quelles que soient les cartes que nous avons déjà en main.

 

VV : La chance ?

 Quentin: La chance, on ne la subit pas, on la provoque toujours, que ce soit consciemment u inconsciemment.

 

VV : Les idées qui, à terme, feront avancer le monde ?

 Quentin: Les plus novatrices, qui n’aboutissent réellement qu’au bout de deux, trois voire plus de générations.

 

VV : Les pensées dites « parasites » ?

 Quentin: Toutes celles qui nous maintiennent longtemps dans le même état d’esprit. Les parasites que nous entretenons sont la plupart du temps des regrets stériles ou le manque d’espoir en l’être humain ou en l’avenir.

 

VV : La peur ?

Quentin: La peur, c’est le diable.

 

VV : La patience ?

 Quentin: Ce n’est pas une vertu. C’est une des qualités qui nous aident le plus à vivre.

 

VV : Les grands changements ?

 Quentin: Il n’y a pas de petits changements, tous sont grands, que ce soit à l’échelle de l’Homme ou celle de l’humanité toute entière.

 

VV : La transcendance ?

Quentin: C’est tout ce qui nous permet de changer la bourbe en or. Et cela, tout le monde en est capable, même si les esprits simples ne s’en rendent pas compte.

 

VV : Les forces intérieures qui nous guident ?

Quentin: Dans les positives : L’envie, l’amour, l’amitié, la force, le courage, l’empathie

Dans les négatives : la peur, la paresse, la lâcheté, suivre le troupeau sans se poser de questions, ne pas s’assumer en tant qu’être unique mais comme membre d’une communauté monolithique.

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©Virginie Vanos

 

VV : Se souvenir de son propre passé est-il une force ou une faiblesse ?

 Quentin: Tout dépend de comment on le prend. La nostalgie du temps perdu est une faiblesse, les leçons que l’on en tire sont une très grande force.

 

VV : Le futur… . On le construit ou on le subit ?

Quentin: On le construit, petit à petit. Mais la plupart des êtres humains veulent voir des résultats rapides, ce qui les maintient dans leur insatisfaction.

 

VV : Il parait que quand on passe de l’ « autre côté de la barrière », la première question qui nous est posée est « Qu’as-tu fait de tes talents ? »…

Quentin: Le talent, ce n’est pas briller par son art ou son boulot. C’est notre capacité d’amour désintéressé. Et je crois que personne n’est sûr d’y vraiment parvenir, que l’on soit mort ou vivant.

 

VV : Et enfin, pour conclure, quel conseil donnerais-tu à un être qui t’annonce qu’il a perdu tout espoir en toutes choses ?

Quentin: Ne baisse jamais les bras. Et ce n’est qu’au fond des ténèbres que l’on peut voir la lumière qui brille en toute chose, même dans nos malheurs.

 

VV : Je te remercie sincèrement de m’avoir fait partager ta sagesse.

 

NB : Au moment où je consigne ce texte, j’apprends avec stupeur que Quentin est décédé depuis plusieurs semaines. J’aurais dû me pencher sur ses réponses en prenant moins mon temps. Quentin, où tu sois, pardonne ma lenteur… Je t’ai bien aimé, tu sais…

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Une rencontre signée Virginie Vanos

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2 commentaires

  1. J’aime beaucoup toutes ses réponses qui correspondent bien à ce que je pense.
    Un homme sage et que beaucoup devraient « écouter » …
    Bon jeudi, dans une douceur anormale …
    J’attends … l’hiver !

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