Des régimes ? J’en ai déjà fait un sacré paquet dans ma vie. Et pratiquement jamais aucun dans le seul but de « bêtement » maigrir. Pour moi, ce genre de pratique doit avant tout avoir un bienfait plus que tangible sur ma santé physique et morale, contribuer à l’amélioration de ma qualité de vie ou améliorer l’une ou l’autre de mes performances, sportive ou intellectuelle.
Journal de 16 jours de semi-jeûne détox
Depuis 2002, un ami, VK, homéopathe, me conseille dans le cadre de mes cures. Et malgré le côté aussi peu orthodoxe des modes de vie que j’ai successivement adoptés, sans lui, je ne pense pas que j’aurais pu mener ces entreprises à bien.
Régimes paléo
Dans le désordre, j’ai entamé quatre ou cinq fois des régimes paléo, pour un durée allant de trois semaines à huit mois quand j’ai commencé ou ré entrepris un entrainement physique. Il y a environ 11 ans de cela, le premier fut quand j’ai entrepris mes premières randonnées en moyenne montagne.
J’avais toujours été une bonne marcheuse, mais je souhaitais alors passer à la vitesse supérieure dans le cadre de ce que je nomme mes « randos photo ».Vu la qualité d’endurance que cela m’avait fait acquérir, j’ai pu entre autres parcourir les îles Canaries, le Cap-Vert, Madère, Malte, le Nord de l’Inde et quelques autres pays où mon endurance musculaire nouvellement acquise me firent galoper comme un cabri, Nikon en main et cigarette aux lèvres.
J’avoue que je fus la première surprise des grands bénéfices de ce régime qui m’était encore fort peu connu.
Il y a eu aussi les cures plus courtes, dans la cadre d’une mise (ou remise) en route d’un programme de musculation en salle de fitness. Parallèlement au régime paléo, dans ce cas précis, j’entreprenais toujours quelques semaines de sessions au hammam combinées à une dizaine de séances de pressothérapie.
Des régimes plus particuliers
Je fis aussi des régimes plus particuliers dans le cadre de rétablissements postopératoires, en vue d’une cicatrisation plus rapide et d’une récupération globale accélérée. Au menu : aliments ultra-vitaminés, protéines de lait à profusion, gelée royale et je ne sais plus combien de types de granules homéopathiques.
L’année 2017 en fut le parfait exemple. Suite à la découverte d’un cancer du sein vu extrêmement tôt, je subis une double mammectomie avec reconstitution immédiate avec des prothèses mammaires internes. Hélas, pendant plus d’un an, j’eus à subir d’autres interventions chirurgicales et un paquet d’emmerdements collatéraux. J’eu dans l’ordre, un staphylocoque blanc, une fibrose, des abcès et des épanchements lymphatiques. Le tout sur fond d’endométriose s’aggravant de mois en mois.
En effet, depuis la fin du printemps 2018, mes crises d’endométriose sont de plus en plus pénibles. Mon dossier est actuellement pris (enfin !) en charge, mais je ne suis encore aucun traitement et la chirurgie libératrice que j’attends avec tant de ferveur n’est pas encore pour demain. Je me suis tournée une fois de plus vers VK, qui m’a conseillé d’entreprendre un régime de détoxification.
Ce n’est pas cela qui me guérira, mais au moins, à court-terme, cela m’a permis d’atténuer les symptômes les plus pénibles.
Régime de détoxification
Les grandes lignes de ce demi-jeûne sont les suivantes : repas très minimalistes, balade quotidienne d’une heure minimum, purges, sudation et apport de quelques protéines pour éviter une trop grosse fonte de la masse musculaire. Et voici le résumé de ces 16 jours qui m’ont permis de fortement atténuer mes symptômes entre deux crises.
Jour 1, 2 et 3: On commence en douceur. Ces trois premiers jours, je ne mangerai que des légumes crus, plus deux verres de lait écrémé, un le matin et l’autre le soir avant d’aller dormir. Le second jour me parait dur à aborder.
Je me réveille complètement angoissée à l’idée de ne pas pouvoir boire de café le matin, alors que j’y suis assez accro. Mine de rien, j’arrive quand même à, avoir une activité intellectuelle suffisante pour bosser de 6h à midi. Mais je suis un peu à côté de mes pompes l’après-midi et je décompte les heures avant l’absorption de mon verre de lait du soir.
Jour 4: Bon, ça ne m’enchante pas, mais purge aux laxatifs doux dès potron-minet. Pendant toute la journée, j’ai les boyaux qui se lancent dans une véritable danse de Saint-Guy. Ca se calme vers 18h. En plus de l’eau citronnée que j’avale toutes les demi-heures, j’ai droit en guise de dîner à 80 grammes de fromage light légèrement salé, afin de ne pas trop perturber le bilan hydrique.
Jour 5 : Seconde purge, à partir de 10h, ce coup-ci pour m’attaquer aux toxines cumulées dans les reins. Deux litres de jus de canneberge à avaler avant 17h. Dès le 3ème verre, j’ai des remontées acides, sans vraiment être malade pour autant. J’appelle VK, qui me conseille d’avaler une cuillerée à café de miel toutes les heures jusqu’à disparition des l’acidité. Je vais me coucher à 20h, je suis rincée. (Oui, il y a un mauvais jeu de mots)
Jour 6: Réveil en fanfare. Je ne me sens plus nauséeuse, je me sens d’humeur et d’attaque à escalader le K2. Les résultats sont déjà visibles côté cutané : j’ai une peau de nourrisson. Même au miroir grossissant, je ne vois presque plus de points blancs ou noirs. Et la moitié de mes ridules ont disparu. Les restants d’épanchement lymphatique demeurés dans mon ventre et dans ma poitrine ont presque totalement disparu.
Je continue cette journée avec une séance d’une heure et demie au hammam que je complète avec un massage au savon noir et un gommage au gant de crin. Seul hic : le soir avant d’aller me coucher, j’ai une haleine à faire détaler un chacal. J’en viens à bout après trois brossages dentaires et deux bains de bouche à la menthe ultra forte.
Jour 7: Je commence la journée avec 45 minutes de pressothérapie. C’est aussi le virage à 45 degrés côté alimentation. J’ai droit à la soupe de légumes (je dis bien à la soupe, pas au bouillon !
Mais sans fromage ni croûtons…) durant la journée et 80 grammes de protéines animales en fin d’après-midi. J’opte pour un dos de cabillaud où j’ajoute quelques aromates et un jus de citron.
Jour 8: Après une nuit à suer, trembler et faire des cauchemars, je me sens éreintée, perdue. Je téléphone à VK, qui me conseille d’avaler comme repas du midi un yaourt nature light, avec deux cuillères de miel et une pomme cuite. Sitôt mon « lunch » avalé, je m’endors comme une souche. J’ai un certain regain d’énergie vers 16h, mais comme il pleut, je préfère briquer ma baraque de fond en comble plutôt que d’aller marcher.
Jour 9: Re-purge intestinale. Je m’attendais à ce que ce soit aussi apocalyptique que le 4ème jour. Au contraire, cela se passe vite et bien. Et en nettement moins douloureux.
Mais je passe la moitié de l’après-midi à dormir. Je me réveille pourtant fraîche et repose. J’en profite pour aller marcher deux heures et finir ma balade par une séance de pressothérapie.
Jour 10 et 11: Après avoir bu mes deux litres de jus de canneberge, j’alterne pendant 36 heures les phases de marche et de repos. Mon rythme de sommeil commence à devenir moins anarchique. Je m’endors sereinement et me réveille dans une forme olympique. Mon seul souci est mon haleine. Je ne cesse pas de me brosser les dents et de faire des bains de bouche.
Jour 12 et 13: Après un petit-déjeuner entièrement lacté (lait écrémé, un yaourt nature avec un peu de miel bio et un fromage blanc aux fruits rouges), je passe deux journées complètes dans un centre thermal où j’enchaine pendant six heures sauna sec et humide, hammam, jacuzzi, bains froids et gommage du corps au sel additionné de menthe et de citron.
Je ne cesse de boire des tisanes, jus de fruits et eau citronnée très légèrement sucrée. Je dois rentrer en taxi les deux soirs, je ne me sens pas d’attaque à affronter 6 kilomètres à pied alors que la nuit commence à tomber. L’aller ne m’avait posé aucun problème, pourtant.
Quand je rentre, une micro-portion de poulet ou de poisson maigre avec quelques légumes avant de lire un peu puis tomber rapidement dans les bras de Morphée.
Jour 14, 15 et 16: Je réintroduis doucement des aliments légers : légumes, fruits cuits, produits laitiers light, poisson et viande maigre, en portion de maximum 80 grammes, 5 fois par jour. Je me refais deux sessions de pressothérapie ainsi qu’une séance au hammam le 15ème jour, dont je sors à la fois sereine, calme et pleine d’entrain.
Le tout dernier jour, je n’en peux plus, j’ai trop envie d’un café. Vu que je crains un effet rebond peu heureux, je me contente d’une minuscule cuillère de café soluble dans un énorme mug, avec une pincée de cannelle et de chocolat en poudre. Je ne le dis pas à VK… Mais nom de nom, ça me fait un bien fou !
Mon bilan ?
Je me sens plus légère, plus vive d’esprit. Mes douleurs pelviennes ont presque totalement disparu (je n’ai pas pris le moindre antidouleurs en 16 jours). Ma peau est douce, clarifiée et hâlée comme si je venais de passer une semaine à la montagne.
Mon épanchement lymphatique a totalement disparu. Mes articulations sont plus souples. Mes muscles sont plus secs, plus nerveux, ma force physique me semble décuplée. Je dors un peu plus que d’habitude mais mon sommeil est mille fois plus réparateur.
Et puis… mes cheveux sont devenus plus épais et ont poussé de deux bons centimètres durant ces 16 jours !
Mon mot de la fin ?
Cette expérience me fut profitable en tout point. Tout ce que j’espère maintenant est de maintenir le plus longtemps possible cette condition physique épatante.
Enfin, je voulais vous dire que si cela m’a réussi, j’ignore si cela pourrait être un bon plan pour tout le monde. Cette cure a été mise au point de façon personnalisée par quelqu’un qui connait mon dossier médical par cœur depuis 2002 et la première chose dont il a tenu compte est mon groupe sanguin et mes antécédents gynécologiques.
Si le cœur vous dit de faire une expérience similaire, je vous le conseille vivement…
Mais uniquement en étant suivi au jour le jour par un praticien qui vous connait comme s’il vous avait fait!
Une chronique signée Virginie Vanos
En ce qui me concerne, je n’ai jamais fais de régime de ma vie, encore moins de jeun ! Je mange juste très sainement, sans excès de bon produits. Je fais du sport tous les jours aussi. Je ne me pèse pratiquement jamais, j’ai toujours fait le même poids toute ma vie, et je ne prend surtout pas la tête avec ça. Je n’oublie pas que manger est aussi un des plaisirs de la vie….
merci pour ton témoignage
je connais une femme qui pour régime, n’ avale que du sirop d’ érable pendant 15 jours, et je dois dire que ça lui réussit !
Bonne journée Bernie
étonnant comme régime.