Exposition Jacques Henri Lartigue – Dinard

L’exposition « La Femme sur le rivage », 100 photos réunies en 8 thématiques, créée par la ville de Dinard, en partenariat avec la Donation Jacques Henri Lartigue. Du 20 mai au 17 septembre, à la villa « Les Roches Brunes ».

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Exposition Jacques Henri Lartigue

La Femme sur le rivage

Au gré de 100 photos, l’exposition Jacques Henri Lartigue,

La Femme sur le rivage offre une véritable traversée du 20e siècle et un tour des plus belles plages de France.

Jacques Henri Lartigue se voit offrir son premier appareil photo à l’âge de 7 ans par son père Henri, qui s’est construit une fortune colossale dans le monde de la presse, des chemins de fer et de la banque.

Témoin d’un siècle riche en mutations sociales et en progrès techniques, ce jeune homme de bonne famille consacre sa vie à courir les événements mondains : meetings d’aviation, courses automobiles, ouvertures de palaces et autres lieux de la jet set de la Belle Époque et des Années folles.

La Ville de Dinard, en partenariat avec la Donation J.H. Lartigue, a choisi de présenter une sélection d’œuvres sur le sujet de la femme et du rivage, l’exposition faisant un écho thématique à sa propre histoire balnéaire. Des premières images de vacances en famille de la Belle Époque aux photos couleurs des années 1970, Lartigue immortalise par l’image ses proches, leur joie de vivre et leur insouciance balnéaire. Villégiateur assidu des stations de bords de mer, il nous offre un témoignage exceptionnel des pratiques balnéaire du 20e siècle.

Reconnu par ses pairs mais encore inconnu du grand public en France, Lartigue connaitra la renommée internationale dans les années 1960, quand un article sur son exposition au MoMA de New-York se retrouve dans le magazine LIFE consacré à la mort de John Fitzgerald Kennedy et tiré à des millions d’exemplaires.

Jacques Henri Lartigue

Portrait Lartigue, 1973 © Estate Jeanloup Sieff

Portrait Lartigue, 1973 © Estate Jeanloup Sieff

À 69 ans, Jacques Henri Lartigue expose pour la première fois quelques-uns des nombreux clichés qu’il a réalisés au cours de sa vie. Nous sommes en 1963, au MoMA, à New York. La même année, le magazine Life lui consacre un portfolio. Ce numéro annonçant la mort du président John Fitzgerald Kennedy et publié à des millions d’exemplaires fait le tour du monde. À son plus total étonnement, Lartigue devient du jour au lendemain l’un des grands noms de la photographie du 20e siècle.

La photographie, Jacques l’a apprise au contact de son père dès 1900. Répondant à l’enthousiasme de son fils, Henri Lartigue lui offre son premier appareil photographique à l’âge de 7 ans en 1901. Dès lors, il n’a de cesse de photographier sa vie d’enfant rythmée par les voyages en automobile, les vacances en famille et surtout par les inventions techniques de son frère aîné, Zissou. Cependant, pour cet enfant si soucieux de retenir le temps qui passe, la photographie est insuffisante. Parallèlement à ces clichés photographiques, il entreprend la rédaction d’un journal qu’il poursuivra toute sa vie. Vers 1915, pour s’engager dans une activité reconnue, il commence à dessiner et à peindre, après quelques mois de cours à l’Académie Julian…

Avec cette double pratique de peintre et de photographe, il apporte à la photographie une esthétique théorique (au sens canonique du terme) que l’on retrouve dans ses instantanés, où les règles de composition sont toujours présentes. Il fait partie de la vague parisienne du milieu du 20e siècle aux côtés de Picasso, Jean Cocteau, et Sacha Guitry, que l’on aperçoit sur nombre de ses clichés. Les plus célèbres, les actrices Yvonne Printemps, Denise Grey ou Danielle Darieux apparaissent au fil de ses albums.

La peinture devient et restera son activité professionnelle. À partir de 1922, il expose dans plusieurs Salons à Paris et dans le sud de la France. Entre temps, en 1919, Jacques a épousé Madeleine Messager, fille du compositeur André Messager et a eu un fils Dani, né en 1921. Ils divorceront en 1931. Jusqu’au début des années 1930, il mène une vie luxueuse et mondaine. Mais la fortune des Lartigue s’étiole et Jacques est contraint de trouver d’autres sources de revenus. Se refusant à travailler par crainte de perdre sa liberté, il vit chichement de sa peinture durant les années trente et quarante. Dès les années 1950 et contrairement à la légende le prétendant inconnu de tous, Lartigue commence à exister comme photographe tout en continuant à peindre.

En 1962, avec Florette, sa troisième épouse, Jacques embarque à bord d’un cargo à destination de Los Angeles. Petit détour par la côte-est, ils rencontrent Charles Rado, de l’agence Rapho qui contacte J.S Szarkowski, alors jeune conservateur du département photographie du MoMA.

L’enthousiasme est général. En 1975, la première rétrospective de son œuvre a lieu au Musée des Arts Décoratifs, à Paris. Un an auparavant, Lartigue avait réalisé la photographie officielle du président de la République, Valéry Giscard d’Estaing.

En 1979, il fait don de son œuvre à l’État français. En 1980, l’exposition “ Bonjour Monsieur Lartigue“ au Grand Palais répond à la volonté de Lartigue de voir ouvrir son “musée“. Jusqu’à ses derniers jours, il poursuit son œuvre à travers la photographie, la peinture et l’écriture. Il s’éteint à Nice le 12 septembre 1986, à l’âge de 92 ans.

Il laisse plus de 100 000 clichés, 7000 pages de journal et 1500 peintures.

Donation Jacques Henri Lartigue

En 1979, Jacques Henri Lartigue fait don à l’État français de l’intégralité de son œuvre et confie à l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue, dite Donation Jacques Henri Lartigue, le soin de conserver, mettre en valeur, et diffuser cette œuvre. De nombreuses expositions sont organisées dans les lieux prestigieux en France et à l’étranger notamment à Londres, Chicago, Hong Kong ou Amsterdam.

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