J’ai lu ce livre dans le cadre de la cinquième édition des Matchs de la Rentrée Littéraire : le prix littéraire des blogueurs organisé par Priceminister. Une édition placée sous le signe du partage !

Mon choix s’est porté sur le roman d’Olivier Adam roman « Peine Perdue » publié aux éditions flammarion

Peine Perdue - Olivier Adam

Peine Perdue – Olivier Adam

Peine Perdue

Chronique

L’auteur nous présente ici un roman au travers duquel on découvre une tranche de vie de pas moins de vingt-deux personnages différents, présentée de leur propre point de vue, leur addition permettant de développer l’intrigue générale.

On commence le récit avec Antoine, jeune footballeur amateur paumé, sanguin, qui se fait agressé sur un camping, pour enchaîner avec les chapitres dédiés à ses proches, ses amis, ses connaissances. Orchestrés autour de cette « mystérieuse » agression et de ses conséquences.

Au travers de ces chapitres, chacun de ses personnages, archétypes des « français moyens », revient sur sa vie, ses expériences. Le constat est quasiment chaque fois le même : ils rêvent tous d’un absolu que leur vie présente ne leur apporte pas. Beaucoup d’opportunités manquées. Olivier Adam choisi d’ailleurs d’utiliser une accumulation de mots et de phrases incomplètes pour traduire leur mal être, à quel point l’accumulation de banalités les a finalement amenés dans une sorte de mélancolie mêlée à de la résignation. Le tout donne un récit monochrome, avec vingt-deux histoires de presque désespoir existentiel dont pratiquement aucun des protagonistes ne s’échappe.

Le tout donne un récit dramatique très réaliste, très humain. L’auteur en profite pour tacler, à de multiples reprises, les idées extrémistes, le racisme quotidien et le Front National. On pensera notamment au personnage de Florian, qui est obligé de répéter à des petits vieux, à qui il apporte des plateaux repas, que non, il n’est pas un délinquant. 

Olivier Adam est un auteur qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Son style est ici très posé, précis, moderne. Je n’ai lu aucun de ses précédents livres, mais j’avais déjà pu le voir présenter ce roman dans le cadre de l’émission d’Arte « La Grande Librairie ». La lecture de ce roman est une bonne surprise. 

Quatrième de couverture

Alors qu’une tempête imprévue ravage la côte, cause apparente d’une série de noyades et de disparitions, Antoine, jeune joueur de football, se fait agresser à coups de batte de base-ball à la veille de disputer un match important. 22 voix se succèdent, toutes en rapport avec ces drames, dressant touche par touche le portrait d’un monde en crise.

Olivier Adam

Olivier Adam est né en 1974. Après avoir grandi en banlieue et vécu à Paris, il s’est installé à Saint-Malo. Il est l’auteur de nombreux livres dont « Je vais bien, ne t’en fais pas », « Passer l’hiver » (Goncourt de la nouvelle 2004), « Falaises », « À l’abri de rien » (prix France Télévisions 2007 et prix Jean-Amila-Meckert 2008), « Des Vents contraires » (Prix RTL/Lire 2009) et plus récemment « Le Cœur régulier » et « Les lisières » (source: http://editions.flammarion.com).