Coupe du monde de foot : la vérité sur le match de finale France-Croatie

La France a deux étoiles, Virginie, notre chroniqueuse belge attitrée, se prend à rêver et nous conte les dessous de la finale France-Croatie, contradicteurs ultra-sérieux et donneurs de leçons géopolitiques s’abstenir.

moscou place rouge virginie vanos
© Virginie Vanos

Coupe du monde de foot : la vérité sur le match de finale France-Croatie !

Chers amis français,

Bien que je garde un bien triste souvenir du but de Umtiti contre mes Diables Rouges, je vous félicite pour cette seconde victoire en Coupe du Monde. Pour bon nombre d’entre vous, j’imagine votre joie. Je conçois aussi que d’autres, n’ayant guère une âme de supporter, s’en footent royalement (ou « républiquement », devrais-je dire dans votre cas).

Mais ce que je ne comprends pas, c’est que dès le soir du 15 juillet, l’Hexagone s’est vu vandaliser par des casseurs. On ne compte plus les morts, les blessés, les voitures détruites, tous les dégâts matériels sur la voie publique, autant à Paris que dans la plupart des villes de province.

Je passe expressément sous silence les récupérations politiques de tout bord et j’évoque du bout des lèvres, en grinçant des dents, le grand nombre de femmes ayant subi dans la rue des agressions sexuelles, au beau milieu de ce qui devrait être un moment de partage, de joie et d’allégresse.

Beaucoup de journaux en ont parlé, les chaines de télévision n’évoquent ce chaos que peu ou prou… Moi, je suis juste chagrinée et déçue. Ne pouvez-vous pas vous contenter de faire une bonne grosse nouba comme en 1998 ?

Puisque tout suscite débat et tourne à l’aigre depuis dimanche dernier, je vais vous livrer ma vérité sur les coulisses de ce match. Je dis bien « ma » vérité… Car les choses sont dans ma tête ainsi, telles que j’aurais voulu qu’elles soient. Alors, faute de faits réels, je me suis prise à rêver…

victiore fete champagne
© Virginie Vanos

Cette coupe a commencé bien avant juin 2018.

En effet, lors un programme d’échanges interscolaires franco-russes, en pleine guerre froide, Brigitte Trogneux, alors toute jeune et fringante, rencontra un collégien d’une timidité incroyable, qui ne se déridait que quand il buvait de l’alcool de pneu.

Son nom : Vladimir Vladimirovitch Poutine.

Mais en ce temps, tout le monde l’appelait Vava. C’est là que le drame se produisit. Vava tomba follement amoureux de Bribri, mais ne put exprimer sa flamme au vu de ses connaissances complètement nulles en français et en anglais.

Ce ne fut pas avec les deux phrases qu’il maîtrisait à peu près (et seulement après avoir avalé trois douzaines de pirojki fourrés aux épinards de Tchernobyl) qu’il aurait eu la chance de conclure avec Bribri.

Malgré sa bonne foi et son petit cœur tout palpitant d’amour à la russe, il ne sut que lui dire « Où est le sel ? » et « My taylor is rich ». Toutefois, grâce à sa cousine Natalya qui elle, parlait un français plus que parfait, il réussit à inviter Brigitte pour un city tour à Moscou.

Vu que seule Natalya tenait le crachoir, ce fut elle et non Vava ou Bribri, qui rentra dans l’histoire. Un certain Gilbert Bécaud passait par là. Et, tout ému par la jeune femme et sa veste grise et trouée, achetée pour trois kopecks aux surplus de l’Armée Rouge…

Vous connaissez la suite. « La Place Rouge était vide. Devant moi, marchait Nathalie, etc.… ». Et, plus jamais, on ne parla de ce qui ne passa pas entre Vava et Bribri.

Quelques décennies plus tard, c’est les lèvres gercées et le Botox repiqué de frais que Vava, devenu président de la Fédération de Russie, accueillit son ancienne flamme et, accessoirement, son président d’époux.

Vu qu’Emmanuel Macron n’eut jamais eu vent des tourments intimes de son homologue russe, il ne fut jamais animé par un esprit de vengeance amoureuse et ce fut très innocemment qu’il accepta l’accolade de la belle présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarović. Manu n’y vit rien de répréhensible, contrairement à quelques milliers de téléspectateurs…

Et il avait bien raison !

Cependant, il ignorait que Kolinda, suite à un pari idiot avec Luka Modric, avait fait croire à sa petite nièce Jelena, que le locataire de l’Elysée n’était autre que Justin Timberlake. Le problème avec Jelena, c’est que cette très jeune fille inconnue du grand public est belle, douce, aimable, gentille… mais complètement tarte et très myope.

Lors d’un dîner de famille en avril dernier, le šljivovica aidant (un alcool de prune à ressusciter un mort et tuer un vivant), Kolinda s’exclama en riant : « Si on arrive en finale contre la France, je fais un gros câlin en public au petit qui perd ses cheveux ! ».

Le but évident étant de faire mousser Jelena (qui, soit dit en passant, ne pouvait pas faire la différence entre un Français de 40 ans et un Canadien de 20), mais surtout de ne pas perdre la face devant son pote Modric, qui n’est autre que le beau-frère du cousin sous-germain de son ancienne voisine du dessus.

Je sais, mon récit est bêbête. Mais ce conte me convient très bien, même si je n’y ai cru que quatorze minutes en tout et pour tout. Je vois déjà arriver les contradicteurs ultra-sérieux et les leçons de géopolitiques que je ne manquerai pas de me prendre dans la tronche.

Mais je préfère mille fois les sottises doucement dingues à la violence, la méchanceté et la hargne non-fondées.

Alors, amis français… faites l’amour, faites les fous, mais pas la guéguerre des boutons !

souvenirs tourisme campagne russie
© Virginie Vanos

Une chronique signée Virginie Vanos

Spread the love
Bernie
Bernie

Moi, c'est Bernie. Incubateur d'actualités pour vous informer autrement.

Articles: 11195

11 commentaires

  1. Tiens, je ne savais pas que Bribri avait les lèvres botoxées…Je vais m’empresser d’aller vérifier. Signé Elisa du royaume de la frite 😀

    • Non, c’est Vava… A 65 ans, il a une gueule en peau de cul de bébé, c’est quand même pas les bains dans le lac Baikal qui ont réalisé ce miracle… Pour Bribri, je ne me suis jamais penchée sur la question…

  2. Je n’aime pas : j’adore !!!
    Pleine d’humour, la dame et tellement pertinente.
    Bon jeudi, toujours ☼
    Bisoux, bisoux.

  3. les belges ont bien plus d’ humour que nous, et ont fêté leur troisième place sans rein casser, comme d’ ailleurs en Croatie !
    Bonne journée Bernie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *