Handicap et inclusion à la clinique de Verdaich

Handicap et inclusion : une journée immersive pour 150 collégiens à la clinique de Verdaich

Une journée pour changer de regard : à la découverte du handicap avec les collégiens de Nailloux
Dans le cadre d’une initiative visant à sensibiliser les jeunes à la diversité et à l’inclusion, 150 collégiens de Nailloux auront l’opportunité de participer à une journée immersive à la clinique de Verdaich. À travers des ateliers interactifs et des rencontres avec des professionnels et des personnes en situation de handicap, ces élèves pourront mieux comprendre les réalités du handicap et les défis du quotidien. Cette expérience pédagogique vise à briser les préjugés, encourager l’empathie et favoriser une société plus inclusive, où chaque individu a sa place, quelles que soient ses capacités.

Comprendre le handicap autrement, dès le collège

Comment perçoit-on le handicap à 11 ou 12 ans ? Que signifie être « différent » dans une salle de classe, dans la cour de récréation, dans la vie de tous les jours ? À ces questions souvent complexes, la clinique de Verdaich et le collège Condorcet de Nailloux ont choisi de répondre par l’expérience.

Les 13 et 20 mai, puis le 3 juin, 150 élèves de 6ᵉ participent à une journée pas comme les autres, placée sous le signe de l’écoute, de l’immersion et de l’engagement citoyen. À travers un programme de sensibilisation intitulé « Handicap : sensibiliser, comprendre, agir », ces jeunes ont été invités à poser un nouveau regard sur la différence et à devenir, à leur échelle, les acteurs d’un monde plus inclusif. Une immersion tout aussi essentielle que la sensibilisation des collégiens aux futurs métiers.

Un partenariat engagé pour une société plus inclusive

Depuis deux ans, la clinique de Verdaich, qui a fêté ses 50 ans en 2018, ouvre ses portes aux élèves du collège Condorcet, situé à quelques kilomètres. Si cet établissement accueille un dispositif ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire), les défis liés à l’inclusion restent bien réels : moqueries, incompréhensions, difficultés d’intégration… Les élèves en situation de handicap ou porteurs de troubles cognitifs (dys, TDAH, TSA, HPI, etc.) restent souvent isolés malgré leur présence en classe ordinaire.

Face à ce constat, une collaboration pédagogique a vu le jour entre les deux structures, avec un objectif commun : changer les mentalités dès le plus jeune âge, là où les idées reçues s’ancrent.

Une journée immersive rythmée par quatre ateliers

Le programme proposé par la clinique repose sur un parcours en quatre étapes, imaginé pour faire vivre aux élèves l’expérience du handicap, avec empathie, sans pathos, mais avec une profonde humanité.

  1. Déconstruire les idées reçues

Lors du premier atelier, les élèves ont été invités à échanger librement sur leur propre représentation du handicap. À travers des exemples concrets, ils ont pris conscience que le handicap n’est pas seulement une affaire de fauteuil roulant ou de canne blanche, mais qu’il peut aussi être invisible, cognitif ou psychique.

Cette entrée en matière a permis d’instaurer un dialogue sincère et de poser les bases d’une réflexion collective.

  1. Vivre les obstacles du quotidien

Dans un appartement thérapeutique reconstitué, les collégiens ont ensuite découvert les gestes simples du quotidien – se lever, s’habiller, préparer son sac – vus à travers le prisme du handicap. Cette mise en situation les a confrontés aux petites (et grandes) difficultés qu’un enfant peut rencontrer avant même d’arriver à l’école.

Ils ont alors compris que le handicap est souvent créé par un environnement inadapté, et que l’autonomie dépend largement de la manière dont la société est pensée.

  1. Bouger autrement avec le sport adapté

Place ensuite à l’activité physique, avec une initiation au basket-fauteuil. Bien plus qu’un simple jeu, cet atelier a permis aux jeunes de tester le maniement d’un fauteuil roulant tout en découvrant les règles d’un sport adapté aux personnes à mobilité réduite.

Le message est clair : handicap ne rime pas avec inactivité, et l’effort physique, le plaisir du jeu, l’esprit d’équipe sont accessibles à tous.

  1. Apprendre dans la peau d’un élève « dys »

Enfin, durant un cours simulé, les élèves ont été confrontés à des exercices modifiés pour reproduire les effets de troubles dyslexiques ou de troubles de l’attention. Face à ces difficultés, souvent moquées ou mal comprises, ils ont pris conscience de l’effort que nécessite une simple activité scolaire pour certains de leurs camarades.

C’est ici que le déclic s’opère : comprendre, c’est déjà accepter.

Une équipe pluridisciplinaire mobilisée

Cette expérience humaine et pédagogique n’aurait pu voir le jour sans l’engagement des professionnels de la clinique de Verdaich. Ergothérapeutes, orthophonistes, neuropsychologues, enseignants en activité physique adaptée (APA), animateurs sportifs… Ce sont 23 professionnels issus de 8 disciplines différentes qui ont encadré les ateliers et partagé, avec bienveillance, leur savoir-faire et leur vécu.

À leurs côtés, deux patients volontaires ont également participé au programme, offrant aux élèves un témoignage vivant et inspirant de résilience.

Un projet qui porte déjà ses fruits

Depuis son lancement, le programme « Handicap : sensibiliser, comprendre, agir » a déjà touché près de 300 élèves de 6. Pour l’équipe éducative du collège Condorcet, les retours sont extrêmement positifs : meilleure compréhension entre élèves, changements d’attitude en classe, ouverture à la différence…

Au-delà des chiffres, c’est un véritable changement de culture qui s’amorce. Une culture de l’inclusion, où chacun a sa place, quelles que soient ses capacités.

Conclusion : Et si vous changiez de regard vous aussi ?

Un petit pas pour les élèves, un grand pas pour l’inclusion

Cette journée à la clinique de Verdaich n’est pas qu’une parenthèse dans l’année scolaire. Elle s’inscrit dans un projet de société : celui d’une école plus juste, plus ouverte, plus humaine. Et ce projet commence par une prise de conscience, une discussion, un geste, un regard.

Vous aussi, en tant que parent, enseignant, citoyen, vous avez un rôle à jouer. Informez-vous, échangez, ouvrez le dialogue autour de vous. Car c’est en comprenant l’autre qu’on construit une société plus tolérante.

Handicap et inclusion : une journée immersive pour 150 collégiens à la clinique de Verdaich
crédit photo : Clinique de Verdaich

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà été témoin de situations d’inclusion réussie ou, au contraire, de discriminations ? N’hésitez pas à partager vos réflexions et expériences en commentaire. Votre voix compte.

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Bernie
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16 commentaires

  1. Very good post, Bernie. More restaurants and office buildings, transportation and apartment buildings need to provide ramps and elevators to make life more accessible for people with canes, crutches, walkers and wheelchairs. Thank you so much for sharing.

      • L’environnement est responsable de la situation de handicap. Levons les barrières et agissont pour un monde plus tolérant et inclusif. Merci d’avoir relayé notre action pour mettre en lumière notre action et les valeurs que partagent l’ensemble des professionnels de la clinique de Verdaich (et j’en suis sûr de bien d’autres établissements!)

  2. Une excellente initiative pour inciter les jeunes à penser différemment le handicap. Le regard que peuvent porter les jeunes sur le handicap doit changer , l’inclusion réussie en dépend . Certains établissements l’ont tres bien compris , d’autres sont encore beaucoup trop à la traine. Sport et handisport doivent cohabiter , les jeux olympiques et paralympiques l’ont démontré , maintenant il faut que les clubs poursuivent cet élan.

  3. It’s good to include all!
    I noticed they changed the toilets too in London.
    Now, more and more often I see inclusive toilets but I don’t like them.
    Cos the new toilets can take a long time.

  4. Mon club Harley était associé a une association d’enfant handicapé. Notre festival au théâtre Jean Marais servait à financer l’association

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