Exposition Manuel Azaña à l’Institut Cervantes Toulouse

La nouvelle année s’ouvrira sous le signe de la mémoire avec une grande exposition consacrée à l’intellectuel et homme d’État Manuel Azaña.
Le vernissage est prévu le 26 janvier à 12h en présence de deux éminents historiens et de Fernando Martinez Lopez, Secrétaire d’État de la Mémoire Démocratique du Ministère de la Présidence, Relations avec les Tribunaux et Mémoire Démocratique.

Exposition Manuel Azaña, intellectuel et homme d’État

Du 27 janvier au 17 mars 2023

Manuel Azaña (Alcalá de Henares, 1880-Montauban, 1940) est l'une des figures les plus importantes du républicanisme de l'histoire contemporaine espagnole. L'exposition entend donner une image complète de celui qui fut président de la Seconde République (1936-1939), et, outre sa dimension d’homme d’État, mieux faire connaître ses talents de romancier, journaliste et traducteur.

Nombre de ses œuvres -essais, romans et théâtre- furent publiées et il fut honoré du Prix national de Littérature en 1926 pour sa biographie Vida de Don Juan Valera,

L’exposition abordera également les dures conditions de son exil qui s'est terminé par sa mort dans la ville de Montauban.

Vernissage le jeudi 26 janvier à 12 h en présence des commissaires de l’exposition : María de los Ángeles Egido León, historienne et  Jesús Cañete Ochoa, écrivain

Biographie de Manuel Azaña

Ecrivain et homme politique espagnol, Manuel Azaña (Alcalá de Henares, 1880 – Montauban, 1940), obtient en 1897 une maîtrise en droit à l’Université de Saragosse et passe son doctorat en 1900. En 1909, il entre comme fonctionnaire à la Dirección General de los Registros y del Notariado. En 1911, il fait un voyage à Paris grâce à une bourse de la Junta de Ampliación de Estudios, expérience que l’on retrouve dans son premier livre, Estudios de política francesa contemporánea. La política militar (1919). Il fût Secrétaire de l’Ateneo de Madrid (1913-1920), puis Président en 1930.

D’un point de vue politique, il milite de 1913 à 1923 au Partido Reformista de Melquíades Álvarez mais ce n’est qu’en 1925 que prend corps sa vocation républicaine lorsqu’il crée la formation Acción Republicana, qui réunit le républicanisme éclairé et bourgeois. En tant que représentant de ce parti et une fois la dictature de Primo de Rivera tombée en 1930, il entre au Comité Révolutionnaire, ce qui va contribuer à l’instauration de la République le 14 avril 1931 et du gouvernement provisoire dans lequel il occupe d’abord le poste de Ministre de la Guerre, puis la Présidence. Les élections des Cortes Constituyentes en juin 1931 le confortent au poste de chef du gouvernement dont il démissionnera en septembre 1933.

En avril 1934, déjà dans l’opposition, il réussit à unir les partis républicains de gauche en créant Izquierda Republicana, organisation politique dont il est élu Président. En octobre de la même année, il est arrêté, accusé à tort d’être impliqué dans les événements révolutionnaires des Asturies et de la Catalogne. Après sa libération en janvier 1935, il lance une campagne politique qui débouche sur la création du Frente Popular, coalition qui obtient la victoire aux élections de février 1936. En mai de cette même année, il est élu Président de la République, poste qu’il occupera durant toute la période de la guerre civile espagnole. Il démissionne en février 1939 et s’exile en France où il meurt, à Montauban, des suites d’une longue maladie, le 3 novembre 1940. Il sera enterré deux jours plus tard et, malgré son désir, son cercueil ne sera pas recouvert du drapeau tricolore républicain, faute d’autorisation ; il sera remplacé par le drapeau mexicain.

Brillant écrivain et journaliste, il collabore aux journaux El Imparcial et El Sol et dirige les revues La Pluma et España entre 1920 et 1924. Il reçoit le Prix National de Littérature en 1926 pour son œuvre Vida de Juan Valera. Auteur de romans comme El jardin de los frailes (1927) et l’inachevé Fresdeval, il réalise également des incursions dans le théâtre avec des œuvres comme La Corona (1930). Il fut aussi un remarquable traducteur et un grand essayiste, production qui a été rassemblée dans les volumes Plumas y palabras (1930) et La invención del Quijote y otros ensayos (1934).

Son œuvre, La velada en Benicarló (1939), composée d’une série de dialogues sur la Guerre d’Espagne, peut être considérée comme la réflexion la plus importante sur la décennie des années trente espagnole. De même, il rédigea des mémoires qui constituent un document passionnant sur la IIe République Espagnole. L’autre grande facette de sa personnalité correspond à son activité d’orateur, ses discours étant considérés comme des événements nationaux.

Ses œuvres complètes et les nombreuses monographies qui ont été écrites à propos de Manuel Azaña peuvent être consultées à la bibliothèque de l’Instituto Cervantes de Toulouse qui porte son nom.

En 2019, un buste réalisé par l’artiste Evaristo Bellotti,a été installé dans le jardin de l’Institut Cervantes de Toulouse.

Biographie des trois invités

Ángeles EGIDO LEON

Ángeles EGIDO LEON est docteure en Histoire de l’Université Complutense de Madrid, professeur d’Histoire contemporaine de l’Université à distance. Elle est vice-présidente du Centre de Recherche et Etudes républicaines, membre fondateur de l’Association pour l’Etude des Migrations ibériques contemporaines (AEMIC), de la Commission espagnole de l’Histoire des Relations internationales et du Centre de Recherches historiques de la Démocratie en Espagne.

Elle a été professeure invitée à l’Université de Sofia "San Klemente de Ohrida" (Bulgarie), à l’Université de Szeged et à la Pannon University de Vezsprém (Hungrie). Elle fait partie de plusieurs conseils de rédaction de revues et elle collabore à la chaire « Mémoire historique  du Xxème siècle ».

Elle a réalisé un profond travail de recherche sur la Seconde République et l’exil, actuellement, elle travaille sur la répression à l’époque du premier franquisme. Elle est commissaire adjoint de l’exposition Azaña : intellectuel et homme d’État.

Jesús CAÑETE OCHOA

Jesús CAÑETE OCHOA est docteur en Philologie. Il a été commissaire de nombreuses expositions de photographies ou d’expositions sur des écrivains (Juan Gelman, Ana María Matute et Ida Vitale, entre autres). Il est directeur du Festival du mot de l’Université de Alcalá et depuis 2010 et il coordonne les Journées sur la vie et l’œuvre de Manuel Azaña.

Il a réalisé l’édition critique d’Antologie Noire de Blaise Cendrars, traduite par Manuel Azaña (Ardora, 2010) et de Cuba et les musiques noires de Adolfo Salazar (FCE, 2017). Il est commissaire adjoint de l’exposition Azaña : intellectuel et homme d’État.

Fernando MARTINEZ LOPEZ

Fernando MARTINEZ LOPEZ  est docteur en Philosphie, Lettres et Histoire contemporaine à l’Université de Grenade et est professeur titulaire d’Histoire contemporaine à l’Université d’Almérie. En tant que spécialiste de l’époque de la restauration bourbonienne et du républicanisme espagnol des XIX et XXème siècle, il a dirigé plusieurs groupes de recherche, des congrès et des séminaires internationaux. Il a également été professeur invité à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris et à l’Université Carlos III de Madrid.

Il a été coordinateur de la Carte des Fosses communes d’Andalousie et maire d’Alméria entre 1991 et 1995 et également brièvement sénateur. En 2018, il a été nommé directeur général pour la Mémoire Historique, un nouveau département qui dépendait du Ministère de la Justice, créé par le président Pedro Sánchez.

Fernando Martínez est spécialiste des questions de la Mémoire historique, en 2020 il a été nommé Secrétaire d’Etat de la Mémoire Démocratique du Ministère de la Présidence, Relations avec les Tribunaux et Mémoire Démocratique.

Foto Azaña
Foto Azaña

Informations utiles

Galerie ouverte du lundi au jeudi de 14h30 à 18h30, le vendredi 14h30 à 18h.

Entrée libre

Instituto Cervantes

31 rue des Chalets. 31000 Toulouse

www.toulouse.cervantes.es

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Bernie
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10 commentaires

  1. Un bel hommage que lui rendra cette exposition…Merci pour cette présentation, je connaissais ce personnage que de nom finalement

  2. Hello Bernie…je découvre cette homme politique espagnol car je connais assez peu l’histoire espagnole politique. Mise à part Franco ou la famille royale, je suis un peu dans l’inconnu
    @+

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