Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse sont heureux de présenter une exposition dédiée à l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle (1930-2002) qui se tiendra du 7 octobre 2022 au 5 mars 2023.
Pour la première fois, cette exposition se consacrera aux années 1980 et 1990 de l’artiste et rassemblera près de deux cents œuvres ainsi que des photographies et archives. L’exposition prend pour point de départ l’année 1978, alors que Niki de Saint Phalle lance le Jardin des Tarots et son parfum, et se finit en 2002 avec le décès de l’artiste.
« Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté »
Ces deux décennies s’écrivent sous l’égide du grand œuvre de Niki de Saint Phalle, l’aventure du Jardin des Tarots en Italie. En parallèle de la réalisation au long cours de cet ensemble monumental à la fois lieu d’art et de vie, elle développe tout un nouveau pan de son travail, qui lui permet d’être elle-même le propre mécène de son projet.
Si les années 1960 ont rendu l’artiste franco-américaine célèbre, grâce à ses emblématiques Tirs et Nanas ou encore sa proximité avec le Nouveau Réalisme, il est temps de regarder ce que l’on appelle à tort « la deuxième partie » de sa carrière.
Moins connues, ces années sont pourtant marquées par une liberté, un affranchissement, une diversité de travail, un engagement et un modèle d’entreprenariat, novateurs et exemplaires.
Si l’indépendance est le maître mot qui entoure la création de cette œuvre d’art globale à même la nature et l’habitat qu’est le Jardin des Tarots, commencé en 1978, les années 1980 et 1990 sont aussi celles de la poursuite de l’engagement, plus particulièrement envers le public.
Niki de Saint Phalle n’a de cesse de créer des œuvres pour l’espace public, de la Fontaine Igor Stravinsky avec Jean Tinguely face au Centre Georges Pompidou, au parc Queen Califia’s Magical Circle en Californie.
Ce qui intéresse l’artiste est l’idée de la rencontre directe avec le public hors de l’espace d’exposition traditionnel de la galerie ou du musée. Cela passe aussi par l’introduction de l’art chez le public lui-même et la transformation du quotidien en quelque chose d’exceptionnel.
Avec la création de nombreux mobiliers, de lithographies, de bijoux, d’objets gonflables, d’œuvres accessibles en plusieurs formats, utilisables ou portables, voire même de parfums, Niki de Saint Phalle répand l’art dans la vie de chacun, tout autour d’elle.
Toujours engagée envers les minorités les plus fragiles, l’artiste qui avait développé une conviction féministe précoce et soutenue, à la fois profondément contemporaine et à l’avant-garde, poursuit ses prises de positions avec le même humanisme inclusif.
Ses luttes englobent celles auprès des malades du sida, dont elle est un soutien précoce, la cause noire, ainsi que le réchauffement climatique. La défense de ces causes, personnelle et publique, passe aussi par un important travail d’écriture dont des livres d’artiste, notamment autobiographiques, dans lesquels elle choisit de révéler l’inceste de son père, ce qui va également provoquer des relectures rétrospectives d’une partie de son œuvre.
La liberté de parole accompagne cette production essentielle qui marque ses dernières années, avec une place de plus en plus importante accordée aux mots et une calligraphie caractéristique, que ce soit dans les dessins, les lithographies, les affiches ou les livres.
Cet engagement envers elle-même, les autres et son art, se fait sous l’angle de la liberté, de l’inclusion et de la joie, de « la vie joyeuse des objets », selon le titre d’une des toutes dernières expositions réalisées de son vivant, au musée des Arts décoratifs à Paris en 2001.
Cette joie et cette énergie ambivalente, celle qui entraîne, celle qui contient le malheur comme le bonheur en une même conjuration vitale, celle qui rend libre, rejaillissent dans les motifs et les techniques qui accompagnent ces décennies : monstres colorés, sculptures de mosaïques, animaux et Nanas, cœurs et crânes, tableaux éclatés, films animés, etc. embrassent l’art, la nature, la vie comme la mort.
L’exposition prend pour point de départ l’année 1978, alors que Niki de Saint Phalle lance le Jardin des Tarots et son parfum, et se finit en 2002 avec le décès de l’artiste.
Commissariat :
Lucia Pesapane et Annabelle Ténèze, assistées de Audrey Palacin
Scénographie :
Pascal Rodriguez
Biographie de l’artiste Niki de Saint Phalle
Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, dite Niki de Saint Phalle, est née à Neuilly-sur-Seine le 29 octobre 1930 (elle décède en 2002 aux États-Unis). Issue d’une grande famille franco-américaine d’aristocrates, elle passe les premières années de sa vie dans les châteaux familiaux français, entourée de tableaux à la gloire des exploits (souvent militaires) des hommes de sa lignée.
Dès son plus jeune âge, elle rejette les stéréotypes et les contraintes de genre. Elle en fait un combat, une force, tout au long de sa vie et de sa carrière : d’abord avec ses Tirs, puis avec ses Mariés, pour atteindre son apogée avec les Nanas, et plus particulièrement la Hon, à partir de la seconde moitié des années 1960.
Elle questionne la place des femmes dans la société et remet en cause le patriarcat, qu’elle critique autant que le communisme et le capitalisme.
Bien que née en France, c’est à New York qu’elle passe sa jeunesse, avant de retrouver le vieux continent en 1952 avec son premier mari Harry Mathews (1930–2017) et sa fille Laura (née en 1951).
Elle commence à peindre l’année suivante, alors qu’elle est internée à Nice, suite à une dépression nerveuse. C’est pour rompre avec les brisures de son enfance qu’elle devient, avec excès, artiste.
Si sa production des années 1960-1970 et le couple qu’elle a formé avec Jean Tinguely (les « Bonnie and Clyde de l’art ») est bien connu, il est également important de rappeler d’autres aspects de son travail et de sa vie, notamment ses œuvres des années 1980-1990, ses engagements sociaux et politiques, ainsi que son immense contribution à la liberté artistique des femmes.
En 1980, le Centre Georges Pompidou lui consacre une rétrospective, un retour sur presque trente ans de carrière qui permet de poser un autre regard sur le travail de Niki, et de l’inscrire dans la liste des grandes artistes françaises.
Ses œuvres sont présentes dans les plus prestigieuses collections muséales : Centre Pompidou, Paris ; musée d’Art moderne de Paris ; Moderna Museet, Stockholm ; Tate Modern, Londres ; Sprengel Museum, Hanovre ; Hirschhorn Museum and Sculpture Garden, Washington D.C. ; MoMA, New York ; Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Nice ; Musée des Arts Décoratifs, Paris ; Whitney Museum of American Art, New York, etc.
Sounds like an interesting event.
Oh I was just talking about the bad situation just the other day.
Now, we are facing £££ crisis in the UK!
Yes it’s an interesting event
sympa, je note, merci!!! bisous Bernie. cathy
avec plaisir.
je déteste
je ne suis pas surpris.
Reconnue dans son art, nous avons dans le genre Delphine Boël, fille du roi Albert II, merci…
Oui c’est tout à fait juste.
il faut avoir des idées pour créer es objets, et surtout des idées que les autres non pas….passe un doux vendredi
C’est une immense artiste.
Nikki de Saint Phalle fut l’une des nombreuses artistes sortie de « l’Ecole de Nice »
@+
C’est une référence.