C’est souvent sans vraiment s’en rendre compte, voire à notre corps défendant, que l’on transmet à nos enfants des valeurs basées sur des clichés qui ne se justifient pas.
Au cours de cet article nous allons dans un premier temps nous pencher sur ce que représentent les stéréotypes du point de vue de notre cerveau et de nos repères de vie, puis nous vous donnerons dans un second temps, sans dogmatisme mais en raison, tout un ensemble de conseils et de réflexions qui vont vous permettre de lutter contre cela et de rectifier le tir, pour peu que vous en ayez besoin.

Stéréotypes de genres : bien les comprendre
I/ En quoi consistent les stéréotypes dans nos cerveaux et nos personnalités ?
Lorsque l’on parle de stéréotypes, on peut les envisager un peu de la manière suivante : ce sont comme des « boîtes » à l’intérieur desquelles nous allons machinalement classer des idées, des concepts, voire même des personnes dont nous pensons ou observons qu’ils ont des traits ou des caractéristiques communes (les grands, les gros, les hommes, les femmes, ce genre de choses).
Sur ce espèce de « boîtes », nous allons donc derechef apposer des étiquettes qui vont plus ou moins synthétiser et résumer leurs façons de faire ou de se comporter, ainsi que leurs personnalités (par exemple, un homme est fort et plus ou moins dur, alors qu’une femme est douce et plus ou moins faible, physiquement il s’entend…).
On se rend bien compte, à l’énoncé de cette explication, combien cette manière de réduire les personnes, les idées, les événements, à des expressions qu’ils ou elles ne sont pas forcément, peut être hautement caricatural et non fondé !
En outre, il faut noter, car c’est important, que cette manière d’aborder les choses vaut autant pour les groupes auxquels nous n’appartenons pas forcément, que pour ceux dont nous faisons partie intégrante.
Il faut aussi savoir qu’il est très difficile, voire impossible de ne pas avoir le moindre stéréotype dans l’absolu, mais il est crucial de savoir les nuancer et d’avoir un œil critique et objectif à cet égard, sans quoi on risque de se perdre peu ou prou, et de passer à côté de pas mal de petites finesses, qui font justement le sel des rapports humain et de notre condition d’être conscient.
Au demeurant, il faut aussi bien comprendre que cette capacité à classer les choses est également essentielle, d’une certaine manière, ne serait-ce que pour prendre certaines décisions rapides dans une situation donnée.
Ces stéréotypes se construisent dès notre plus tendre enfance sous les effets conjugués de l’éducation et de l’environnement social dans lequel nous évoluons ; en fonction de la personnalité, c’est simplement leur intensité qui va varier d’une personne à une autre, ainsi que la propension que nous avons à les remettre en question et/ou à les nuancer.
Ces stéréotypes ont un impact direct sur la vie que menons en général et sur l’orientation que nous prenons, y compris plus tard, dans nos choix professionnels, ce qui explique notamment une partie de la répartition sexuée tellement marquée en fonction du corps de métier envisagé.
Il est donc très important de comprendre leurs mécanismes et leur nature afin de ne pas tomber dans des excès qui vont nécessairement déboucher sur des erreurs de jugement bien regrettables et des réactions inappropriées.
A présent que nous avons bien circonscrit le concept même de stéréotype, nous allons nous pencher sur différents conseils et réflexions que nous pouvons vous donner ou mener, afin de ne pas transmettre des stéréotypes trop tranchés et contre productifs à vos enfants au cours de leur éducation.
Nous avons élaboré ces conseils et ces réflexions de la manière la plus objective possible, et à la lumière de nombreuses lectures sur le sujet ; si nous n’avons pas la prétention d’être absolument exhaustifs en la matière, au demeurant nous sommes cependant plus que convaincus du bien fondé et de la pertinence de chacun d’entre ces derniers.
II/ Nos conseils pour ne pas transmettre de stéréotypes néfastes à l’avenir de votre enfant.
Avant toute autre chose, commençons par dire que cela est prouvé par maintes études sur le sujet, oui les hommes et les femmes ont bel et bien des personnalités différentes, ainsi qu’un fonctionnement du cerveau qui diffère un tant soit peu.
Précisons d’ailleurs que ces différences dont nous parlons, ne sont pas propres à une culture donnée, mais bel et bien homogènes d’une culture à une autre, c’est important de noter cela, ne serait-ce que pour entériner la valeur de cet argument.
Notre premier conseil sera donc de tenir compte de cet état de fait, car c’est un repère fondateur de chaque individu que de se situer dans la tranche qui est la sienne, à savoir fille ou garçon.
Il faut donc accepter certains traits de la personnalité qui vont de pair avec le sexe, et même s’il existe tout de même des exceptions à la règle, on peut dire par exemple que d’une manière générale, l’homme est (en moyenne donc…) plus dominant, plus enclin à la prise de risque, relativement stable émotionnellement parlant, en recherche de sensations fortes, ouvert aux idées abstraites, et généralement plus juste lorsqu’il s’agit d’auto évaluer sa propre intelligence (ce qui ne veut pas dire qu’il est plus intelligent, attention, ce n’est pas notre propos du tout !). Ces traits de personnalités peuvent donc être considérés comme « intrinsèques » à la nature masculine, et, contrairement à ce qu’en disent les féministes, ce ne sont pas des traits cultivés et sciemment sexistes.
Notre second conseil sera de vous méfier des théories qui opposent complètement les sexes au point de nourrir une forme de ressentiment vis-à-vis de l’autre. Pour vous donner un exemple, il y a quelques moins, une théorie fumeuse a vu le jour et s’est propagée très vite, selon laquelle, si la femme était en moyenne plus petite et moins forte physiquement que l’homme, c’était parce que ce dernier l’avait privé de viande (et donc de protéines) depuis des millénaires et l’époque où il fallait chasser pour se nourrir…
C’est une théorie qui fait la part belle à la déconstruction des genres, à la négation de leur existence patente, et qui s’appuie sur ce que nos sociétés prônent à l’heure actuel, c’est à dire l’égalité inconditionnelle entre les hommes et les femmes, un peu comme si, à terme on allait retrouver autant de femme que d’homme dans le BTP et dans le rôle d’infirmier et d’infirmières.
Pour tordre le cou à ce genre de vision fantaisiste, il suffit de se tourner vers des pays qui ont, depuis des décennies déjà, largement prôné et plébiscité l’égalité des chances et du traitement dans l’éducation, comme la Norvège par exemple, et l’on se rend alors bien compte que, si l’on reprend ces deux corps de métiers précédemment cités, 85 à 90 % des infirmiers, sont des infirmières…et 90 % des ouvriers du BTP, sont bel et bien des hommes… Il y a donc bel et bien des inclinations “naturelles” de chaque sexe vers certaines activités données…
Lorsque certains considèrent les rôles genrés comme une limitation des aspirations individuelles, on peut leur opposer que la fonction même de ces rôles est quelque part d’assurer la pérennité et la solidité du noyau familial…
D’ailleurs, dans nos sociétés post-modernes qui font la part belle à l’égalité à tout propos et tout bout de champ (y compris de nature, entre homme et femme donc…), n’observe-t-on pas, au détriment de l’épanouissement des relations humaines, un taux record de divorces, de personnes célibataires contre leur gré (et assez désespérés de l’être…) et de familles recomposées (avec toutes la complexité que ces situations très variables peuvent générer…) ?
Notre troisième conseil fondamental tiendra en cette idée qu’il ne faut pas à tout prix essayer de rendre semblables les hommes et les femmes, puisque intrinsèquement ils ne le sont pas. Nous ne parlons pas non plus de cantonner la jeune fille à la cuisine et au ménage (quelle idée saugrenue, rétrograde, voire nauséabonde…) alors que le petit garçon ira faire du sport avec papa…
Mais ce qui nous semble crucial, c’est de ne pas renier ce que nous sommes… C’est ainsi qu’une femme ne doit pas nier sa féminité, qui, quoi qu’il en soit, la rattrapera forcément lorsque son corps la lui rappellera à l’adolescence.
Car non, la féminité n’est pas une construction patriarcale et culturelle encadrée par des stéréotypes séculaires que l’homme a tant et tant asséné qu’ils en sont devenus presque naturels… La féminité est une réalité et nos sociétés modernes ont beau aller vers un effacement des différences entre les hommes et les femmes (au nom d’une égalité inconditionnelle complètement illusoire…), féminiser les hommes et masculiniser les femmes, il n’en demeure pas moins que leurs personnalités ont des différences intrinsèques et que cela ne se gomme pas, quels que soient les efforts ou les méthodes employées pour y tendre (cf les pays scandinaves).
Nourrir cette idée de rapprocher les deux sexe pour tendre vers un 3ème, qui serait médian en quelque sorte, c’est nier la nature des êtres sexués que nous sommes et que nos chromosomes dictent, c’est alimenter la division en alimentant l’incompréhension.
De très nombreuses études qui se sont penchées sur ce phénomène ont d’ailleurs mis en évidence que plus on s’immergeait dans une société narcissique et individualiste (vers laquelle nous tendons de plus en plus, quoique l’on en pense…), et plus les pressions sociales allaient tendre vers cette idée de sexe médian, qui n’existe tout simplement pas, et qui ne va, au final que générer des névroses et des conflits…de genre.
En effet, dans ces sociétés là, on ne fait plus vraiment l’effort d’aller vers l’autre pour comprendre son fonctionnement (et de respecter ce même fonctionnement), ou si peu, mais on attend de l’autre soit au contraire une sorte de reflet que ce que nous sommes nous-même, ce qui, en soi, est une véritable aberration…
Vous l’aurez compris à la lecture de ces réflexions, notre propos ne se veut pas partisan, mais va vous inviter à prôner la compréhension des différences qui existent entre les hommes et les femmes, à les assimiler et à les accepter pour pouvoir, à terme, les valoriser, car c’est ainsi que l’homme et la femme, ensemble seront plus forts et plus unis.
D’un point de vue très symbolique et un peu simpliste, mais l’idée est néanmoins si parlante que nous osons la décliner, nous partons de l’idée qu’un homme et une femme ensemble, qui cherchent à se comprendre et qui se respectent dans ce qu’ils sont, ne sont pas une simple addition de deux individus, mais plus que cela ; et la nature a si bien fait les choses en ce sens, que ce n’est qu’en s’unissant et en s’aimant que tous deux donneront naissance à un Autre : 1 + 1 = 3 (comprenons-nous bien, nous ne parlons pas là d’une simple idée de procréation, mais plutôt de l’aspect philosophique de la chose…).
Les qualités et les traits de personnalité des hommes et des femmes sont tout simplement complémentaires, et c’est ensemble qu’ils et elles sont parvenus à accomplir les plus grandes et les plus belles choses que la planète ait jamais connues. Le cœur nucléaire de nos nations n’est-il pas, depuis toujours, la famille, et donc l’union entre les hommes et les femmes ?
C’est la raison pour laquelle, sans aller jusqu’à rejeter de manière systématique absolument tout du discours des progressistes, il faut aussi savoir un peu raison garder et considérer que la nature est ce qu’elle est ; c’est elle qui dicte la voie de la vie, et ce n’est pas un discours d’arrière garde que d’en avoir pleinement conscience, même si, il faut avoir conscience du fait que de nos jours, avec les progrès de la science et les évolutions sociétales, il existe d’autres voies, et d’autres alternatives , comme la FIV (Fécondation In Vitro), la PMA (Procréation Médicalement Assistée), les transgenres et le mouvement LGBT, etc., dont certaines sont effectivement de véritables bénédictions…
Un très bel article, non seulement joliment rédigé, mais en plus très solide dans ses démonstrations…. A faire lire un peu partout ! 🙂 PS : où peut-on retrouver des contenus de ce même auteur, je vous prie ? (juste par curiosité)
Merci, je suis l’auteur de cet article comme la quasi-totalité des articles de ce blog.
Comme toujours in medio stat virtus
belle citation
What would this world be if we can choose our own sex?
That’s a good question